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Solution 1 pour sauver le football belge : « Trouver une nouvelle façon de gérer les intérêts communs des clubs

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

Sport/Foot Magazine vous propose un dossier avec 10 solutions pour le football belge. Première solution : Vincent Goemaere, le président du Cercle Bruges , plaide pour une vision et une stratégie claires à court et à long terme au sein de la Pro League.

L’avis de Vincent Goemaere, président du Cercle Bruges

« Il me semble clair que le football professionnel belge est aujourd’hui au coeur d’une grave tempête. L’avantage, c’est que c’est aussi un moment propice au changement. Même si des efforts ont été faits ces derniers temps, je constate toujours qu’on traite certains dossiers comme des pompiers, d’autres à la tête du client, avec pour conséquence que des décisions prises à la Pro League, censée être un carrefour des intérêts généraux, sont contestées cinq minutes plus tard devant la CBAS. Ce n’est pas normal.

Mon opinion, c’est que nous avons besoin d’une vision claire et d’une stratégie pour repenser la problématique du football, à court et à long terme. Pour ça, on doit pouvoir compter sur une politique de bonne gouvernance. L’ordre de commander une étude autour de l’avenir du football belge avait d’ailleurs déjà été donné après la débâcle autour du cas de Waasland-Beveren en 2020. Selon moi, il faut mettre l’accent sur l’installation d’une équipe de management forte, installée et contrôlée par un conseil d’administration. Ce ne doit pas nécessairement être une personne indépendante, plutôt une équipe indépendante avec les mandats nécessaires pour agir dans l’intérêt de tous les clubs de football. Le conseil d’administration serait alors complété par des administrateurs indépendants avec une expertise dans un domaine particulier.

Au sein de l’assemblée générale, les décisions doivent pouvoir être prises au droit de vote unique. Aujourd’hui, certains clubs disposent encore de voix doubles ou triples, ce qui n’existe plus en Belgique depuis 1919. Du coup, chaque décision se trouve souvent dans une impasse, parce qu’elles sont trop souvent dans l’intérêt des grands clubs, ou avantageuses pour les petits. Parfois, elles créent même la division au sein de certains groupes. Pourtant, la Pro League est une union d’intérêts, qui doit donc pouvoir défendre de la même manière les intérêts de tous ses membres. Il est temps que nous réalisions que ce jeu se joue à plusieurs, et que nous avons besoin des autres pour à nouveau améliorer le produit commun en le rendant prêt pour le football moderne. »

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