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Sebastiaan Bornauw: « Je me suis retrouvé quasiment entre la vie et la mort »

Sauvé sur le fil avec Cologne, mais revenu en forme trop tard pour prétendre à une place dans le groupe de Roberto Martínez, le grand blond formé à Anderlecht revient sur une saison agitée et un été qui promet de l’être tout autant.

1. Sebastiaan, Cologne a dû en passer par les barrages pour assurer son maintien en Bundesliga. Comment as-tu vécu cette fin de saison stressante?

C’était chaud, on a vécu beaucoup d’émotions ramassées sur quelques jours. Je ne vais pas dire que j’ai aimé ça, mais c’est vrai que c’était intense et que, quelque part, je me retrouve bien dans ce genre de situation. J’aime bien quand les choses se vivent à fond, quand il y a de la pression et qu’il faut se battre, tout donner. C’est un peu dans mon ADN.

2. Lors du dernier match de la saison régulière en Bundesliga, contre Schalke 04, tu marques ce but décisif à la 86e minute qui vous envoie en barrage. C’est la plus grosse émotion de ta carrière?

Je crois bien. C’est en tout cas mon but le plus important. Ça s’est vu. D’un coup, tout est sorti de mon corps. J’avais besoin d’extérioriser cette pression incroyable qui reposait sur nos épaules. Ce soir-là, on n’avait pas tout en main, mais on savait qu’en gagnant, on avait de bonnes chances d’au moins accrocher les barrages. La suite, c’est une confrontation aller-retour hyper stressante et une fête finalement assez minimaliste, qui s’est principalement passée dans le bus, puis l’avion. À cause du Covid, on n’a pas pu partager ça avec nos supporters. Bon, ce n’est pas si grave. Ce n’est pas comme de fêter un titre. Ici, il y avait plus de soulagement que de fierté.

3. On dit qu’après deux ans, ce but, ce sauvetage in extremis, c’est la porte ouverte à une nouvelle aventure dans les prochaines semaines. Seras-tu encore à Cologne à la reprise des entraînements début juillet?

Déjà, je ne crois pas que ce but soit l’élément déclencheur de quoi que ce soit. Il y avait des clubs intéressés avant, il y aura encore des clubs intéressés après. Le reste, il faut encore que j’en discute avec Daniel ( Van Buyten, son agent, ndlr) et ma famille et que l’on se pose les bonnes questions. Concrètement, ce n’est pas que je veux absolument partir de Cologne, mais si j’ai l’occasion de franchir un palier maintenant, je serais sot de refuser.

J’espère qu’un beau transfert augmentera mes chances pour les prochaines sélections.

Sebastiaan Bornauw

4. On parle de Norwich City ou Wolfsburg… Un beau transfert comme celui-là, vers la Premier League par exemple, ce serait de nature à te faire oublier que tu as loupé le bon wagon pour l’EURO?

Je ne dirais pas ça comme ça. Je dirais juste que j’espère que ça augmentera mes chances pour les prochaines sélections. Aujourd’hui, je ne pense plus au passé, je préfère me projeter sur l’avenir. Bien sûr, vu ma situation, j’ai légitimement espéré jusqu’au bout être dans les 26, mais je comprends et j’accepte le choix du coach. C’est maintenant à moi de me montrer pour être là dans 18 mois au Qatar.

5. Fin janvier, un examen médical révélait chez toi une tumeur osseuse bénigne qui t’a obligé à passer sur la table d’opération mi-février. Problème, l’opération ne s’est pas passée exactement comme prévu. Tu peux revenir sur cet événement malheureux?

Pour simplifier, on va dire que j’ai fait une réaction allergique au moment de l’anesthésie, ce qui a eu pour conséquence de me faire passer près de 24 heures dans le coma. Je me suis retrouvé quasiment entre la vie et la mort. Heureusement, les docteurs ont très bien, et surtout très vite, réagi. Sans quoi, les choses auraient été bien différentes. Dans le pire des cas, j’aurais pu en mourir, ou plus certainement avoir de graves séquelles. Or, ici, je suis déjà revenu à mon meilleur niveau. Après, c’est bizarre à dire, mais moi, je ne me rappelle pas de grand-chose, je dormais. Ça a surtout été dur pour ma famille.

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