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Rolando lié aux dossiers Tielemans et Praet à Anderlecht ?

Un joueur du calibre de Rolando à Anderlecht, ça peut étonner. Selon des journalistes portugais, le FC Porto aurait décroché, en contrepartie de ce prêt, une option sur deux Anderlechtois. Explications.

Le Portugais Rolando n’a pas effectué ses débuts officiels avec Anderlecht ce dimanche au CS Bruges. Besnik Hasi souhaitait l’aligner d’emblée mais après six mois sans jouer, il a déclaré ne pas se sentir prêt. Est-il réellement motivé par le fait de jouer à Anderlecht alors qu’il aurait pu aller en Italie ?

« A 22h30 le jour de la clôture des transferts, il m’a dit que, puisqu’il ne pouvait pas aller en Italie, il venait chez nous pour jouer et se mettre en vitrine », dit Herman Van Holsbeeck pour répondre à ceux qui affirment que Rolando a débarqué chez nous contre son gré.

Selon un certain Paulo Teixeira, Rolando aurait même été enfermé pendant 12 heures au siège du FC Porto jusqu’à ce qu’il accepte la transaction. Type étrange, ce Teixeira, qui se présente tantôt comme agent, tantôt comme journaliste, tantôt comme animateur de page facebook mais qui, voici quelques années, avait été suspendu par la FIFA pour propos insultants. En Belgique, on le connaît surtout pour être le pourfendeur d’Anderlecht dans l’affaire de l’âge de Chancel Mbemba et du contrat de Junior Kabananga.

Au Portugal, deux confrères des journaux A Bola et O Jogo, qui suivent le club au quotidien, n’accréditent guère sa version. « Teixeira est plutôt proche de Peppino Tirri, un agent italien qui, l’été dernier avait tenté de transférer Rolando à la Roma. »

Une opération qui s’était mal passée, se terminant même en bousculade, plainte à la clef, entre Alexandre Pinto da Costa et le fameux Paulo Teixeira. Quant à Rolando, il avait été versé dans le noyau B.

« Il faut savoir que Rolando a des problèmes avec Porto depuis pas mal de temps. Il a d’abord été en conflit avec l’entraîneur de l’époque, Vitor Pereira (saison 2012-2013). A ce moment-là, Porto voulait le vendre à QPR mais il a refusé d’y aller. Finalement, il a été prêté à Naples puis à l’Inter. Quand il est revenu, Julen Lopetegui était prêt à le reprendre dans son noyau. Porto lui a proposé de resigner pour quatre ans et de porter le brassard de capitaine mais il a refusé. Il voulait retourner en Italie. La Roma offrait quatre millions, Porto en voulait dix. Plusieurs clubs étaient intéressés, dont l’Inter, qui voulait bien mettre 750.000 euros pour une location mais Porto voulait vendre. »

Pourquoi, dès lors, les Dragons ont-ils accepté de le prêter pour moins cher (500.000 euros au Sporting)? « C’est là qu’intervient Luciano D’Onofrio: grâce à lui, Porto a pu décrocher une option sur deux joueurs d’Anderlecht (ndlr: Youri Tielemans et Dennis Praet). La Belgique n’était sûrement pas la destination choisie par Rolando mais comme il était encore sous contrat, il n’avait pas le choix: c’était ça ou rester dans le noyau B de Porto, avec le risque de ne rien retrouver par la suite. »

A 29 ans, Rolando comptabilise plus de 300 matches au plus haut niveau toutes compétitions confondues. Il compte aussi 19 sélections internationales. C’est un bon score mais pour un joueur de son talent, les statistiques pourraient être meilleures. Anderlecht a-t-il hérité d’un joueur difficile à gérer?

« Non », répond un de nos deux confrères. « Rolando est plutôt un brave type. Je pense que la situation délicate dans laquelle il s’est retrouvé vient de là: il s’est laissé entourer d’une série de personnes qui disent le représenter, au point que plus personne ne s’y retrouve. Et au FC Porto, Pinto da Costa aime que les choses soient claires. En traitant avec Luciano D’Onofrio, il savait au moins à qui il avait affaire. »

Par Patrice Sintzen

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