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Roberto Martinez, vu par nos voisins français

L’Espagnol Roberto Martinez, discret et énigmatique sélectionneur de la Belgique, est au centre de la polémique depuis sa décision fin mai d’écarter Radja Nainggolan (AS Roma), chouchou du public. Une décision qui pourrait peser sur son Mondial.

Un caillou dans la chaussure de l’ancien entraîneur de Swansea, Wigan et Everton (Premier League) qui avait jusqu’alors réussi un parcours sans faute à la tête des Diables Rouges. « Martinez vient de se mettre à dos 95% des supporteurs belges », a récemment indiqué l’ancien international Philippe Albert, reconverti en consultant.

La Belgique s’est qualifiée sans difficulté (invaincue avec 28 points sur 30 et 43 buts inscrits). De quoi donner du crédit à un entraîneur sans véritable palmarès, hormis un succès en FA Cup avec Wigan en 2013. L’homme de 44 ans, ancien joueur de modestes formations (notamment Wigan et Swansea), a succédé en août 2016 à Marc Wilmots qui avait mené la Belgique en quarts de finale du Mondial-2014 au Brésil puis de l’Euro-2016 en France. Wilmots, jamais avare d’un bon mot, était décrié pour de présumées lacunes tactiques.

La Fédération belge avait dès lors opté pour un autre profil au moment de choisir son successeur.

Martinez a rapidement mis en place un nouveau système, osant une défense à trois joueurs seulement, en faisant le pari de jouer l’offensive à tout-va en donnant un maximum de liberté à des joueurs du calibre de Kevin De Bruyne, Eden Hazard ou Romelu Lukaku. Le système a rapidement séduit. Le sélectionneur un peu moins.

Martinez avait promis de maîtriser rapidement une des trois langues nationales. Près de deux ans après sa nomination, il ne parle toujours pas un mot de français, ni de néerlandais ou d’allemand.

Lors des conférences de presse, il manie la langue de bois à un point tel qu’il a rapidement fini par courroucer une bonne partie de la presse locale, malgré une évidente sympathie et une bonhommie contagieuse.

Martinez, que les observateurs pensaient parti pour ne pas durer, vient de prolonger son bail à la tête des Diables jusqu’en 2020. Mais si la Belgique devait ne pas atteindre les demi-finales du Mondial, sa décision d’écarter Radja Nainggolan pourrait lui être fatale.

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