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Réginal Goreux, directeur du projet Elite du Standard

« Quand on demandait il y a quelques années à un jeune où il désirait évoluer, il citait les grands clubs européens. Aujourd’hui, il serait déjà heureux de percer dans son club formateur. » La réflexion de Reginal Goreux, le directeur du projet Elite (U13-U21), formé au Standard où il a évolué presque toute sa carrière, reflète l’évolution de la mentalité et de l’approche de la nouvelle génération.

« Les jeunes d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Les réseaux sociaux ont changé la donne et dans le projet développé par l’Académie, ils seront pleinement intégrés en termes de communication », rappelle celui qui a décroché deux titres et trois coupes avec son club de coeur.

S’il aspire à pleinement jouer son rôle de directeur du projet Elite en échangeant énormément sur les aspects tactiques et physiques, Goreux veut également jouer le rôle de soutien, de grand frère en quelque sorte, pour les éléments qui rejoindront le noyau A.

« Par exemple, pour les éléments intégrés en début de saison, il importe de les accompagner au niveau mental, de leur expliquer comment se comporter dans un vestiaire ou au quotidien avec l’équipe A. Je peux leur apporter mon vécu. Je discute aussi avec le staff afin de gommer les problèmes comme celui du rythme d’exécution. Nous avons ainsi décidé d’aligner les horaires d’entraînement des U21 avec ceux de la première afin de solutionner des problèmes de défection au sein du noyau A tout en intégrant nos Espoirs. »

L’absence de confrontation face aux adultes reste un des soucis majeurs pour des clubs formateurs comme le Standard. « On aimerait comme la plupart des clubs de D1A voir nos Espoirs évoluer dans les championnats de D1B ou en Nationale 1 afin de les confronter aux adultes. Peu avant l’arrêt des compétitions, nos U21 ont été battus 4-0 et 3-1 par Liège et Seraing, deux clubs de Nationale 1 à l’époque. »

Participer à la Youth League permettrait aux jeunes du Standard de Liège de se confronter à l’opposition européenne mais la volonté du club est et reste de sortir des individualités. « La Youth League dépend de classements et aucune équipe ne le joue. Si un U18 est bon et qu’il faut le surclasser quitte à déforcer les U18, nous le ferons toujours. On sait qu’on est observé et qu’il faut convaincre nos jeunes de notre projet. A eux d’accepter ou pas », concède Pierre Locht, directeur du centre de formation qui regrette que les clubs formateurs comme le Standard ne sont pas récompensés de leurs efforts.

Les indemnités de formation sont fixées par la FIFA à 10.000 euros de U12 à U16 et à 90.000 euros à partir de 16 ans. La Pro League a fixé ces indemnités à 25.000 euros quel que soit l’âge pour chaque année de formation au sein d’un club.

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