Rafaella Witsel: « J’ai du mal avec l’incertitude par rapport à l’endroit du monde où on va vivre dans les prochains mois »

Entre deux shootings – parce qu’elle s’est lancée dans le métier de photographe, Rafaella Szabo, alias Madame Witsel, revient sur l’actualité brûlante et la situation de son époux, qui a repris les entraînements avec le Borussia. Rencontre avec une femme de footballeur pas tout à fait comme les autres.

Rafaella Szabo-Witsel sur…

… sa vie de nomade : « Ce qui me frappe le plus, c’est l’incertitude permanente par rapport à l’endroit du monde où on sera quelques mois plus tard. J’ai parfois du mal avec l’impossibilité de vivre des moments normaux en famille à l’extérieur de la maison. Flâner dans un parc ou aller au restaurant, c’est compliqué parce qu’on est toujours accostés. Il y a aussi le fait qu’après chaque transfert d’Axel, on doive tout recommencer. Une nouvelle ville, une nouvelle maison, une nouvelle école pour les filles. Il faut se faire des nouveaux amis, abandonner ceux qu’on avait à l’endroit qu’on quitte, on doit accepter d’être loin de nos familles. Gérer les déménagements et tout ce qui va avec, j’ai un peu de mal avec ça. Notre vie a beaucoup d’aspects positifs, mais les gens ont tendance à ne se focaliser que là-dessus, sans voir les côtés négatifs. »

… la situation d’Axel : « Axel se sent très bien en Allemagne. Il ne manque de rien. En plus, on est à deux heures de route de nos familles, ça facilite les choses. Il a plusieurs projets en tête, mais il ne sait pas encore dans quel domaine il se lancera. Concernant l’EURO, il ne s’inquiète pas pour ça. Le plus important, c’est de rester en bonne santé. »

… le confinement : « Je pense que le maître mot dans cette histoire, c’est la patience. Nous, on a la chance d’avoir une maison avec un jardin, donc on ne doit sûrement pas se plaindre. On pense aux gens qui vivent dans un appartement de cinquante mètres carrés sans balcon. À part ça, c’est important d’obéir aux consignes. Se laver les mains régulièrement, éviter les contacts, rester à la maison. C’est crucial. Si on me demande mon avis, je réponds qu’il faut répéter à tout le monde de faire tout ça. Pour Axel, c’est évidemment beaucoup plus facile de travailler au centre d’entraînement de Dortmund, où il a toutes les facilités à portée de main. Là-bas, il peut aussi s’entraîner sans s’encombrer l’esprit, il n’a pas autour de lui des enfants qui crient et qui circulent. Finalement, le plus compliqué, c’est d’occuper nos deux filles pendant des journées entières. »

Par Anja Van der Borght

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