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Qui est Tahith Chong, le nouveau numéro 7 du Club Bruges ?

Tahith Chong est le troisième Néerlandais attiré à Bruges par le Club cet hiver, et le cinquième du noyau Blauw en Zawart. Mais quel genre de joueur est-il ?

« Il est grand, mais rapide », se souvient Noa Lang à propos de la dernière acquisition brugeoise en date. Tahith Chong et Noa Lang se connaissent depuis leur époque commune chez les jeunes de Feyenoord. Tous deux internationaux, il leur arrivait régulièrement de passer la nuit l’un chez l’autre après les matches. Si Lang a rejoint l’Ajax en 2013, Chong, lui, a opté pour Manchester United en 2016. Aujourd’hui, les deux joueurs de flanc se croisent à nouveau au stade Jan Breydel.

Dimanche, Chong a posté un message d’adieu sur Instagram à destination des supporters du Werder Brême où il était prêté ces derniers mois : « Ça n’a pas duré longtemps, mais j’ai beaucoup appris ». Dès l’annonce de son arrivée chez les Allemands en début de saison, l’entraîneur Florian Kohfeldt a su ce qu’il devait enseigner au jeune Néerlandais : « C’est un joueur techniquement doué qui peut jouer sur les deux côtés, mais défensivement, il doit encore s’améliorer. »

Copier Robben et Giggs

Chong n’a encore que 21 ans. Ou déjà 21 ans, c’est selon. Lors du mercato d’hiver 2019/20, la Juventus a tenté un coup à la Pogba en lui offrant un contrat qui lui permettrait de s’installer à Turin sans indemnité de transfert. Manchester United a réagi et a prolongé le contrat de Chong pour deux ans en mars de l’année dernière.

ManU compte donc sur Chong, même s’il ne semble pas encore s’intégrer aux plans d’Ole Gunnar Solskjaer. Le Néerlandais a fait ses débuts avec les Red Devils début 2019, mais il ne compte que treize apparitions comme remplaçant ou comme titulaire face à des équipes comme Rochdale ou Astana. Les Anglais n’ont toutefois pas fait une croix dessus : leurs seules options sur le flanc droit étant le jeune Daniel James et Juan Mata.

Son contrat arrivant à échéance en 2022, il était grand temps que le talent à la crinière sauvage puisse enfin jouer chez les pros et se développer. Le Werder Brême, qui a échappé de justesse à la relégation l’année dernière, manquait de vitesse et de créativité sur les flancs. En Bundesliga, Chong espérait suivre les traces de Serge Gnabry et Kevin De Bruyne.

Dans l’hebdomadaire néerlandais Voetbal International, il se décrit lui-même comme quelqu’un qui aime éliminer son adversaire direct : « Il n’y a pas un joueur en particulier que j’essaie d’imiter, mais je copie des choses que je vois chez les autres. Comme Arjen Robben ou Ryan Giggs ».

En février 2020, Chong avait affronté Bruges avec Manchester United en Europa League.
En février 2020, Chong avait affronté Bruges avec Manchester United en Europa League.© BELGA/AFP

Soif d’apprendre

En six mois au Werder, Chong a disputé quinze rencontres, au cours desquelles il a marqué un but et donné deux passes décisives. Mais lors des quatre derniers matches, il n’a pas décollé du banc. Habitué à un football offensif, il a dû s’adapter aux exigences du Werder, qui lutte pour son maintien au plus haut niveau allemand. Quel bilan peut-on tirer de ses six mois en Allemagne ?

Lors d’un point de presse mi- janvier, le chef scout de Brême, Clemens Fritz, s’est montré plutôt élogieux : « Il s’est vraiment amélioré sur le plan défensif. Il doit apprendre à utiliser sa vitesse et sa créativité de manière plus efficace, et à conserver le ballon quand c’est nécessaire. Il doit également continuer à travailler sur son premier contrôle de balle. Il a en tout cas un talent énorme et il a démontré qu’il avait soif d’apprendre ».

En une demi-saison en Allemagne, Chong a acquis autant d’expérience du plus haut niveau que lors de ses deux saisons précédentes en Angleterre. Continuera-t-il à recevoir sa chance à Bruges ? La richesse offensive du noyau brugeois n’est plus à démontrer, mais les départs de Krmencik, Diatta et Dennis devraient lui permettre d’obtenir du temps de jeu.

« Chong a le style de la maison, rapide avec une bonne technique. Nous allons affronter une période chargée, nous aurons donc besoin de tout le monde », estime Philippe Clement

Véritable talent brut capable de jouer sur les deux flancs, le Néerlandais doit donc pouvoir s’épanouir dans une équipe qui aspire à un football dominant, tant en Belgique que sur la scène européenne.

Par Sebastiaan Van Praet (st.)

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