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Qui est le vrai Michel Preud’homme?

S’il n’était pas devenu footballeur, il soignerait des animaux. Nous sommes partis à la recherche de l’homme derrière les succès du Club.

« Un négociateur difficile, exigeant, perfectionniste. » Ce sont les mots de Stan Van den Buijs, qui fournissait Michel Preud’homme en souliers au début des années 90. Van den Buijs jouait toujours mais travaillait déjà pour la marque Lotto. Les deux hommes deviendront ensuite coéquipiers à Malines.

25 ans plus tard, ils bossent toujours ensemble. Stakke est son scout, au Standard, à Gand, à Al Shahab et maintenant à Bruges. Il est parfois son cuisinier, aussi. « J’habitais avec lui en Arabie Saoudite et nous avons souvent cuisiné ensemble. Des choses simples mais c’est moi qui les apprenais à Michel. »

Olivier Auquier, un ostéopathe qui lui a été présenté par Alain Denil, est également devenu son ami. Preud’homme est le parrain de sa fille. L’homme a accompagné Preud’homme au Japon quand il a disputé un match au profit des victimes du tremblement de terre de Kobe, après la Coupe du Monde 94.

Il le retrouvait régulièrement en Arabie Saoudite pour le soigner, ainsi que ses joueurs et son staff. « Il supervisait tout : les vols, l’hôtel, les visas. Et à la fin de chaque séjour, il faisait un débriefing, il s’assurait que tout avait été bien fait. Un travail mal fait le rend malade, il ne supporte pas l’approximation. »

En Angleterre et dans le sud de l’Europe, des entraîneurs amènent souvent leur propre staff. Revers de la médaille, quand le staff s’en va, le club doit chercher une autre organisation. Preud’homme possède son staff à Bruges : outre Van den Buijs, Jan Van Steenberghe, le coach des gardiens, a travaillé avec lui à Gand, comme le préparateur physique, Renaat Philippaerts.

Philippaerts : « En mai 2008, je travaillais à l’université de Gand. Comme il ne pouvait pas emmener Guy Namurois du Standard, il a cherché un autre spécialiste. » Sept ans plus tard, les liens sont restés solides, au point que Philippaerts a abandonné l’université pour un travail à temps plein en football.

Si Michel Preud’homme peut viser le titre, c’est un peu le mérite des frères D’Onofrio. Luciano l’a arraché à Benfica, Dominique l’a assisté lors de son premier passage au Standard et en 2006, après quatre ans au poste de directeur technique, il l’a convaincu de redevenir coach.

Le footballeur

Van den Buijs : « Il était fanatique. Je n’ai pas vécu la belle période de Malines. La suite a été pénible, surtout pour Michel car il ne supporte pas la défaite. Le Mondial 1994 se déroulait juste après. Comme Geert Deferm et moi étions en fin de contrat, nous n’avons pas pu jouer les derniers matches. Michel a demandé à Fi Van Hoof que nous lui dispensions des séances en plus, pour le Mondial. Il rêvait aussi d’un grand transfert. Il l’a eu : après son superbe Mondial, il a rejoint Benfica. »

Le directeur technique

Dominique D’Onofrio : « Mon frère l’a recruté fin 2000, avec beaucoup de mal. Michel rêvait d’une carrière de dirigeant et il est devenu DT de Benfica, proche du président. Après un an et demi au poste d’entraîneur du Standard, il s’est lassé, par un concours de circonstances mais aussi à cause de son ambition. Nous avons donc créé une fonction, celle de directeur technique, pour lui. Il fallait surtout représenter le Standard au sein de la Fédération. Michel était souvent à Bruxelles. Candidat à la présidence ? Il aurait été l’homme idéal : ancien joueur, ayant travaillé à l’étranger et dans un grand club belge… Mais il était trop dérangeant. Il est redevenu entraîneur en 2006, à ma demande. Ça n’allait pas avec Johan Boskamp. Il a changé de couleur quand je le lui ai proposé et il a demandé quelques jours de réflexion. »

Retrouvez le portrait complet de Michel Preud’homme dans le Sport/Foot Magazine de cette semaine.

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