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Qui es-tu René Weiler ?

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Son parcours, son style et surtout son football : on vous dit tout sur René Weiler, l’homme qui doit permettre à Herman Van Holsbeeck d’exaucer un vieux souhait. Et si la roue de secours lançait Anderlecht sur une nouvelle route ?

Un genou récalcitrant a contraint René Weiler à passer de l’autre côté de la ligne de touche dès ses 28 ans, après une carrière où se sont mêlées une sélection avec la Nati, une rencontre avec un certain Joachim Löw et un passage au Servette Genève qui explique sa parfaite maîtrise du français.

Directeur sportif à Saint-Gall, entraîneur de jeunes à succès dans plusieurs clubs du pays et bachelier en communication, Weiler s’installe sur un banc de touche professionnel en passant le cap de la trentaine, emmène Aarau jusqu’en D1 suisse en révélant des jeunes comme Silvan Widmer (Udinese) ou Artur Ionita (Hellas), puis prend les rênes de Nuremberg au mois de novembre de l’année 2014.

C’est là que Christian Biechele, qui suit le club historique de Bavière pour le compte de Kicker, fait la rencontre du Suisse :  » Pour le décrire, vous devez choisir un mot anglais : Smart. C’est plus qu’intelligent ou malin, parce qu’il analyse très vite et très bien les situations. C’est aussi un perfectionniste, obsédé par les détails. Dans la tête, il a un plan technique et tactique, que les joueurs doivent respecter.  »

 » Il a une telle ambition qu’il peut être incroyablement exigeant « , confirme son adjoint Manuel Klökler, qui affirme connaître Weiler  » depuis plus longtemps que sa femme « .

LES CHIFFRES DU STYLE WEILER

La possession du ballon, critère identitaire du côté de Neerpede, n’était pas un critère important pour le Nuremberg de René Weiler, qui préférait épargner ses passes pour arriver au but le plus vite possible. Avec 49,4 % de possession moyenne, le Suisse a coaché une équipe qui cédait volontiers le ballon, passant cinq matches sous les 40 % de possession alors qu’elle n’a dépassé les 60 % qu’à deux reprises.

Les phases arrêtées, pointées comme responsables de la perte du titre 2015 et pas spécialement guéries depuis chez les Mauves, sont visiblement travaillées à l’entraînement à Nuremberg. Certaines phases, conclues par une reprise du pied au point de penalty, sont automatisées tandis que la grande présence aux abords du rectangle permet d’optimiser les chances sur les deuxièmes ballons. Les Bavarois ont marqué 41,2 % de leurs buts sur phase arrêtée, bien plus que la moyenne qui tourne autour des 30 %.

 » Nous devons faire en sorte que personne ne quitte le stade une minute avant le coup de sifflet final.  » Du Jürgen Klopp dans le texte, et du René Weiler dans les faits. Orgueilleuse et bien préparée physiquement, son équipe a inscrit plus de la moitié de ses buts dans la dernière demi-heure cette saison. Mieux encore, 29,4 % des buts de Nuremberg ont été marqués dans les dix dernières minutes. Si vous mettez votre disque de stationnement aux abords du Parc Astrid, prévoyez assez de temps pour les arrêts de jeu.

Par Guillaume Gautier et Frédéric Vanheule

Retrouvez l’intégralité de l’article consacré à René Weiler dans votre Sport/Foot Magazine

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