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Quel futur pour la D1B?

Quatre des huit clubs de D1B n’ont pas obtenu leur licence et sont renvoyés en deuxième division Amateurs. Que faire ?

Une association sans but lucratif. Les clubs professionnels ont changé de forme sociale depuis, mais ils ne sont toujours pas de véritables entreprises et continuent à faire honneur à leur ancien statut. C’est ce qui ressort des comptes annuels, comme du couperet qu’a fait tomber la Commission des licences la semaine dernière. Sept des 24 clubs n’ont pas obtenu leur licence en première instance. Trois pensionnaires de D1A (le Standard, Mouscron et Ostende), quatre de D1B (Lommel, Roulers, Virton et Lokeren). Ces clubs peuvent aller en appel devant la CBAS, qui doit émettre un jugement avant le 10 mai. Ce n’est qu’à ce moment qu’on saura sous quel format on peut disputer la saison prochaine. Continuer avec une D1A et une D1B ou réunir tous les clubs professionnels dans une seule compétition. Pour le moment, 17 clubs ont leur licence. Un 18e, Deinze, promu de D1 Amateurs, l’a également. Combien la CBAS va-t-elle en repêcher ?

La Commission des licences s’appuie sur les chiffres disponibles fin février. Avant la crise du corona, donc. On peut craindre que ces chiffres ne soient encore plus dans le rouge l’année prochaine. Il est nécessaire de réfléchir à une certaine solidarité. La bataille a été rude en D1A et dévastatrice un cran plus bas. Nous avons calculé les déficits annuels. Six formations de D1B ont déploré, réunies, une perte de 21,4 millions d’euros. Nous n’avons pas pris en compte Lokeren ni Virton. Le lourd déficit du club waeslandien date de la D1A, les pertes limitées de Virton viennent de son année en Amateurs. Les deux clubs n’ont pu présenter une volée de comptes à la Commission des licences. Les quatre « moflés » sont renvoyés en D2 Amateurs, avec une perte de trois points, un par période.

Le format de la D1B est un échec même pour les clubs qui ont obtenu leur licence. Ils accusent un déficit de 3,3 millions (Union), de près de 3,6 millions (Beerschot), de 7,9 millions (OHL) ou de deux millions (Westerlo). Nul ne peut supporter ça. Il faut mettre fin à cette situation. Mais comment ?

On a mis sur pied un groupe de travail, confronté à une variable : à combien serons-nous, après le jugement de la CBAS ? Si la Cour repêche deux clubs, on peut entamer la saison suivante avec une série de vingt clubs. Vingt clubs professionnels, c’est encore trop, mais on peut en ramener progressivement le nombre à 18 ou seize.

Si la CBAS en repêche plus, il va falloir jongler et boucher les trous avec les équipes de D1 Amateurs qui ont reçu leur licence. Il n’y en a qu’une pour le moment : le RWDM. Lierse Kempenzonen a demandé une licence, mais plutôt pour la forme : il n’a introduit aucun document et n’a rien reçu. Seraing l’a fait, sans obtenir de sésame. Ce serait possible face à la CBAS, affirment certains, sous couvert de l’anonymat. Ils ont un ange gardien étranger : le FC Metz, qui peut couvrir les déficits.

La CBAS détient donc les clefs de la survie de la D1B (et, hélas, la mort de plus de clubs encore). Une piste très valable consiste à y intégrer les équipes espoirs des grands clubs. Ce serait certainement positif pour le développement de ces jeunes. Il n’empêche, l’accès à la D1A, où il n’est pas évident non plus d’équilibrer son budget, est trop restreint. On peut davantage ouvrir la porte. Mais y aura-t-il suffisamment de solidarité pour ce faire ?

D’un coup, la BeNeLeague, avec une nouvelle D1A limitée, repointe du nez.

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