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Pro League: pourquoi ça coince à Anderlecht?

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Clé du réveil mauve de la saison dernière, le 4-2-2-2 installé par Vincent Kompany multiplie les doutes au rythme des partages. Décryptage du jeu bruxellois autour d’une question: qu’est-ce qui fait caler les Mauves?

Les concessions défensives aperçues cette saison à Anderlecht ne sont pas sans fondement. Parce qu’à l’autre bout du terrain, le club dispose d’une force de frappe hors normes qu’il faut bien faire fructifier. Les Bruxellois n’ont plus que la sixième meilleure défense du championnat, à cause de ce déséquilibre croissant dans leur organisation sans ballon, mais facturent par contre 27 buts synonymes de place sur le podium des meilleures attaques de l’élite.

Sur le pré, les quatre postes offensifs du 4-2-2-2 se partagent désormais entre sept joueurs, là où les choix s’avéraient vite restreints la saison dernière autour de l’indispensable Lukas Nmecha. La richesse de l’effectif disperse les minutes de jeu, et par conséquent les buts, expliquant en grande partie le fait qu’aucun des offensifs du RSCA ne pointe dans les hautes sphères du classement des buteurs de l’élite, où Joshua Zirkzee et ses six buts occupent la dixième place. Le Néerlandais prêté par le Bayern n’a pourtant été aligné d’entrée qu’à cinq reprises depuis la fin du mercato, dans un secteur concurrentiel où les sept titularisations en neuf matches de Christian Kouamé font office de référence.

Suspendu contre Bruges, victime d’une contracture avant d’affronter OHL, l’Ivoirien semble être aujourd’hui le seul titulaire indiscutable du quatuor offensif de Vincent Kompany. À ses côtés, la place de deuxième attaquant se dispute entre Zirkzee, Benito Raman et Yari Verschaeren, également utilisé – avec moins de bonheur – sur le flanc droit ces dernières semaines. Quant aux postes de milieux offensifs, ils provoquent une concurrence féroce entre le Soulier d’Or Lior Refaelov et les jeunes de Neerpede que sont Verschaeren, Anouar Ait El Hadj et Francis Amuzu. Les armes sont nombreuses et variées, au point d’amener Kompany à jongler chaque semaine avec ses options dans le dernier tiers du terrain. Depuis le début du mois de septembre, sept combinaisons différentes ont été utilisées en neuf rencontres. Il n’y a que face au Standard et à Gand, deux matches pourtant enchaînés en l’espace de quatre jours, qu’un même quatuor a été reconduit pour la rencontre suivante. Certains parleront d’automatismes défaillants, d’autres évoqueront un panel qui permet de choisir son poison pour faire souffrir n’importe quel adversaire, en optant alternativement pour la profondeur de Francis Amuzu, le flair de Refaelov, la qualité technique de Zirkzee ou encore l’intensité d’El Hadj.

Finalement, il ne manque peut-être qu’un dribbleur. Parce qu’avec ses 5,8 dribbles tentés par match, Francis Amuzu est le seul Mauve à s’incruster dans le top 30 du championnat en la matière, à une anonyme 28e place, bien loin des Noa Lang, BensonManuel ou Théo Bongonda sur lesquels peuvent compter les autres candidats proclamés au podium final.

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