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Pro League : le 11 des joueurs dont la saison s’arrête trop tôt

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Pour la moitié des équipes de l’élite belge, la cuvée 2021-2022 a pris fin en ce deuxième week-end d’avril. Certains joueurs nous manqueront particulièrement.

Au-delà de la huitième place, finalement occupée par Genk, la saison s’arrête déjà. La seule exception foule la pelouse du stade du Pairay, et devra s’acquitter d’un devoir de vacances aux airs de punition potentielle face à un RWDM en pleine bourre. Au total, ce sont donc neuf équipes qui devront se contenter d’entraînements et de matches amicaux pour occuper les semaines à venir pendant que dans les bureaux, on s’activera pour préparer la saison prochaine.

Si certains collectifs n’ont pas été au rendez-vous, que d’autres équipes manquaient d’un soupçon de qualité individuelle dans l’un ou l’autre secteur pour rêver plus haut, 34 matches auront suffi à une poignée de joueurs pour marquer durablement les esprits des spectateurs de la Pro League. Tour d’horizon en un onze, dessiné dans un 3-4-2-1 que ne renierait pas Roberto Martinez, avec une volonté d’équilibre tactique qui ne souffre presque d’aucune exception.

Arnaud Bodart (Standard)
Arnaud Bodart (Standard)© iStock

Au but

Difficile de faire un choix entre les perches, où rares sont ceux qui ont fait l’unanimité dans la deuxième partie du tableau. Souvent spectaculaire mais peu considéré par les spécialistes du poste, le Courtraisien Ilic doit céder les gants à un Arnaud Bodart qui ne défend même plus les portes de l’Enfer de Sclessin depuis plusieurs semaines. Pas suffisant pour oublier qu’avant sa mauvaise passe du début d’année, le Liégeois a permis aux Rouches de gagner quelques points très importants lors de la première partie de saison.

Jesper Daland (Cercle Bruges)
Jesper Daland (Cercle Bruges)© iStock

En défense

La jeunesse prend le pouvoir au sein du trio défensif de cette équipe fictive : sur la droite, on installe l’imposant Allemand Frederik Jäkel, unique garant de l’équilibre au sein d’une arrière-garde d’Ostende qui a souffert du départ de Theate et Hendry l’été dernier.

À ses côtés, le coeur de la défense est monitoré par un autre grand gabarit, le Norvégien Jesper Daland. Arrivé au Cercle lors du mercato estival, passé à la postérité pour un auto-but absurde qui a permis une folle remontada à l’Union, le défenseur des Vert et Noir affiche une vraie fiabilité doublée d’une aisance remarquable pour diriger ses troupes.

Le trio est complété par l’une des révélations défensives de la saison, le Turc Cenk Özkacar. Prêté par l’Olympique Lyonnais, le gaucher était l’homme le plus précieux de la défense louvaniste, grâce à un sens défensif hors pair doublé d’un pied gauche fiable. Souvent bien placé dans la surface, rarement surpris au duel, son ascension devrait se poursuivre l’été prochain.

Maxime D'Arpino (Ostende)
Maxime D’Arpino (Ostende)© iStock

Au milieu

Si sa saison s’est arrêtée prématurément à cause d’une blessure aux ligaments croisés qui pourrait, pour le deuxième été consécutif, lui coûter un transfert pourtant mérité, Maxime D’Arpino a encore régalé cette année. Orphelin d’une bonne partie de l’équipe sensationnelle d’Alexander Blessin, le Français a dû prendre plus de lumière après avoir piloté le navire côtier dans l’ombre la saison passée. Des coups francs, des frappes à distance, et toujours un sens du jeu au-dessus de la moyenne.

À ses côtés, la révélation belge de la saison vient sans doute de Den Dreef. Mandela Keita est trop jeune pour se rappeler du but injustement annulé à Marc Wilmots contre le Brésil, mais a déjà les jambes et le sens du jeu nécessaire pour faire souffrir les milieux les plus chevronnés de l’élite.

Sur les côtés

Équipe la plus proche de poursuivre sa saison, coiffée au poteau par son grand voisin du Limbourg, le STVV place dans le couloir droit de notre onze les courses folles de Daiki Hashioka. Avec quatre passes décisives au compteur, et une activité toujours bien sentie dans son couloir, le Japonais est l’un des hommes les plus en vue de la colonie nippone du Stayen.

À gauche, on force Faiz Selemani à un travail défensif déraisonnable, en espérant surtout s’appuyer sur ses stats hors-normes à l’autre bout du terrain. Caution spectacle d’un KVK sur le déclin en deuxième partie de saison, le Comorien facture tout de même treize buts (dont quelques incroyables bangers) et six passes décisives cette saison.

Xavier Mercier (OH Louvain)
Xavier Mercier (OH Louvain)© iStock

Derrière l’attaquant

Meilleur passeur de l’élite – un titre qu’il risque de perdre en ne participant pas aux six matches à venir – Xavier Mercier est incontournable dans ce onze. Orphelin de Thomas Henry et Kamal Sowah, le Français a su se réinventer pour fournir Sory Kaba et Mathieu Maertens en offrandes. Un flair d’exception, le coup de patte qui va avec, et un amour prononcé pour la passe qui laisse la bouche des spectateurs grande ouverte.

Des caractéristiques qu’il partage avec Dino Hotic, son associé au poste de milieu offensif dans notre équipe. Le Bosnien du Cercle a fourni sa dose de frissons, avec sept buts et onze passes décisives, notamment grâce à un pied gauche laser qui a fait des Brugeois l’une des équipes les plus redoutables de l’élite sur phase arrêtée.

En pointe

Avec moins de points mais plus de grosses équipes vaincues, le Cercle version 2021-2022 était le digne héritier des Ostendais de l’an dernier. Dans le rôle de Fashion Sakala, la Belgique a découvert Rabbi Matondo. Un bâton de dynamite à taille humaine, capable de faire exploser une défense en un sprint ou un coup de reins. Un bilan final de neuf buts, des actions décisives contre presque toutes les équipes du haut de tableau, et un avenir qui s’écrit sans doute loin de la version verte du Jan Breydel.

Rabbi Matondo (Cercle Bruges)
Rabbi Matondo (Cercle Bruges)© iStock

EN BONUS

On regrettera aussi : le coup de fraîcheur d’Ilias Sebaoui, les passes décisives à foison de Jean-Luc Dompé, le flair de Jelle Vossen, la patte gauche de Stef Peeters, les mouvements dans la surface de Smail Prevljak, le volume physique exubérant d’Emmanuel Agbadou, le sens de l’espace hors du commun de Mathieu Maertens, la présence défensive d’Aleksandar Radovanovic ou d’Ameen Al-Dakhil et, bien sûr, le coup de patte génial de Christian Brüls.

BODART

JAKEL – DALAND – OZKACAR

HASHIOKA – KEITA – D’ARPINO – SELEMANI

HOTIC – MERCIER

MATONDO

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