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Preud’homme : 60 balais, 60 secrets

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Vous pensiez tout savoir, ou presque, sur la vie et l’oeuvre de l’entraîneur du Standard ? En route pour une visite du jardin secret de Michel Preud’homme qui fêtera ses 60 ans ce jeudi 24 janvier.

Voici plein de petites choses que vous ne saviez (probablement) pas sur l’entraîneur du Standard. MPH anecdotique, c’est ici.

Ah bon ?

Sa première expérience d’entraîneur remonte aux années 80, à l’époque où il était gardien du Standard en alternance avec Gilbert Bodart. Il a entraîné Tilff, en Provinciale. Tout est parti d’une blague de comptoir entre le trésorier du club et le tenancier de la buvette. Ils ont évoqué cette idée folle puis ont appelé Michel Preud’homme qui, à leur complète surprise, a accepté. Il a gardé des contacts avec certains joueurs de l’époque.

Il considère que les deux meilleurs matches de sa vie sont – évidemment – Belgique – Pays-Bas à la Coupe du Monde 94 et un bien moins sexy Cercle de Bruges – Malines du championnat 1993-1994. Il avait tout arrêté, dont un penalty de Dorinel Munteanu, et la plupart des journaux lui avaient attribué une note autour de 9 sur 10.

Aucun footballeur belge n’a disputé plus de matches que lui en première division : 650 avec le Standard, Malines et Benfica.

Quand il était joueur, il était une idole de Thierry Courtois, le père de Thibaut.

A ses yeux, les deux meilleurs attaquants qu’il a affrontés quand il était gardien étaient Marco van Basten et Paolo Rossi.

Il a reçu trois trophées portant des noms de gens célèbres du foot : Prix Lev Yachine en 1994, Rinus Michels Award en 2011, Guy Thys Award en 2012.

Dans les premières pages de sa biographie, José Mourinho rappelle qu’il doit ses débuts d’entraîneur à Michel Preud’homme, qui était allé le chercher à Barcelone (où il était adjoint) pour lui proposer de diriger Benfica. MPH faisait le tour de clubs européens pour Benfica, il avait discuté l’une ou l’autre fois avec Mourinho et était impressionné par son discours.

Vie privée

Il a trois points de chute. Une maison à Bordeaux, la région de sa compagne, un logement à Knokke et un appartement à deux chambres dans un appart’hotel tout près du Casino de Chaudfontaine, à un quart d’heure de Liège. Cet appartement est mis à sa disposition par le Standard.

Il craque toujours pour une recette que sa grand-mère puis sa mère lui préparaient autrefois : une tartine de matoufet. C’est une spécialité typique des provinces de Liège, Luxembourg et Namur. Le matoufet et une espèce d’omelette préparée avec des oeufs, du lait, de la farine et des lardons rôtis.

Il évite les plats épicés et les ingrédients piquants. Il est bon pour un mal de tête au réveil s’il boit plus qu’un verre de vin le soir.

Il regrette de s’être mis à la consommation du snus, ces boules de tabac qu’il place sous la lèvre. C’est le Suédois Ralf Edström qui avait fait découvrir ce vice à des joueurs du Standard au début des années 80. Michel Preud’homme n’est pas le seul à avoir essayé à l’époque. Eric Gerets, Simon Tahamata, Gérard Plessers et d’autres ont testé. « On a trouvé ça dégueulasse », dit-il aujourd’hui. « Mais j’ai réessayé. » Il y a deux formes de snus : le tabac en boîte métallique qu’on roule soi-même en boulette, et les sachets. MPH prend la version en boîte, plus hard.

Stromae est en partie à l’origine de son initiative de quitter l’Arabie saoudite pour rentrer en Belgique. Son fils lui a envoyé le morceau Papaoutai, qui décrit l’absence du père. Ça lui a fait un choc, il en a conclu que c’était un message de son gamin, un manque. « Deux ou trois mois plus tard, je décidais de revenir. »

Quand Michel Preud’homme joue à Benfica, Bruno Govers, de ce magazine, fait un reportage à Lisbonne avec lui. Au moment de prendre la route pour rentrer chez lui à Cascais, il est prévenu par le gardien réserviste de Benfica que le trafic est complètement saturé. Il va donc passer la nuit dans le même hôtel que notre journaliste, le Zurique. Et ce sera carrément dans la même chambre, vu que l’établissement est sold-out. Au lever, ils partagent peigne et nécessaire à raser. Pour une brosse à dents, Preud’homme s’adresse à la réception.

Par Pierre Danvoye

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