Présentation de la D1A : clarté anderlechtoise et ambitions anversoises
Chaque jour, Sport/Foot Magazine vous propose un rapide coup d’oeil sur chaque équipe de la saison à venir. Et ce jusqu’à la reprise de la Pro League. Aujourd’hui, focus sur Anderlecht, l’Antwerp, Ostende et Waasland-Beveren.
ANDERLECHT : plus de clarté
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Les gamins ont pris un an : Il a fallu attendre la deuxième partie de la saison dernière pour voir enfin une équipe mauve qui combinait spontanéité et résultats. S’il n’y avait pas eu le Covid, Anderlecht aurait peut-être même disputé les PO1, ce qui était encore inenvisageable quelques semaines plus tôt. Tous ces gamins ont maintenant des mois de bouteille en plus. Et de la maturité en plus.
On sait qui fait quoi : Depuis l’arrivée de Marc Coucke et jusqu’à ce printemps, on avait du mal à s’y retrouver dans l’organigramme. Tout le monde décidait d’un peu de tout et ça a conduit à des erreurs de casting monumentales (Luc Devroe, Michael Verschueren, Pär Zetterberg, Frank Arnesen). Avec l’arrivée du trio Wouter Vandenhaute – Karel Van Eetveld – Peter Verbeke, les rôles sont enfin bien définis : un président, un CEO, un responsable sportif. Ils ont promis de ne pas se marcher sur les pieds. Et Coucke a promis de prendre du recul. Ce sera encore mieux s’il tient parole.
La patience des supporters a des limites.
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Un public qui perd patience : Les récents tags anti-Vincent Kompany devant la grille du centre d’entraînement, ce n’est qu’un acte isolé mais il veut dire beaucoup. Ça veut dire que la patience des supporters a des limites. Pendant des mois, ils ont continué à rester positifs, face aux beaux discours et au fameux Trust the process. Mais après une saison sans PO1 et à l’ouverture d’une nouvelle année sans Coupe d’Europe, on sent que ça commence à grenouiller méchamment.
Un recrutement plus que prudent : Non seulement Anderlecht ne met plus des paquets d’argent pour se renforcer (parce que les finances ne le permettent plus), mais en plus, le mercato mauve a traîné. À une semaine du championnat, on n’avait encore enregistré que les arrivées d’un gardien réserviste et un jeune de Genk. Pas idéal quand il faut être prêt dès la première journée. C’est bien en début de parcours que le Sporting a cochonné toute sa saison, il y a un an. Entre-temps, Percy Tau et Bogdan Mykhaylichenko sont arrivés.
ANTWERP : objectif PO1
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L’impact de la victoire en Coupe : Le sprint de la finale de la Coupe passé, place désormais au marathon du championnat. L’objectif : au minimum une quatrième place et une participation aux play-offs 1. À partir de là, tout est possible.
Des nouveaux expérimentés
Les nouveaux venus sont majoritairement dans leur vingtaine et connaissent la compétition.Davor Matijas a eu son moment de gloire lors de la finale de la Coupe, place désormais à Jean Butez (25 ans) à moins qu’Alireza Beiranvand (27 ans), arrivé plus tard, ne s’installe entre les perches. Avec Frank Boya (24 ans), l’Antwerp gagne de la force dans l’entrejeu. Koji Miyoshi (23 ans) travaille énormément devant. Et Birger Verstraete (26 ans, prêté par Cologne) doit jouer le rôle de pit-bull que Steven Defour ne peut plus endosser.
L’Antwerp n’a toujours pas d’alternative à Mbokani.
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La dépendance Mbokani : Dieu a déjà 34 ans et si la plupart des postes ont été doublés, il n’y a pas vraiment d’alternative valable au buteur congolais. L’Antwerp continue à scruter le marché.
Un nouvel entraîneur et des attentes élevées : Il faudra sans doute quelques mois à Ivan Leko pour faire évoluer l’équipe comme il l’entend. On s’attend à un départ compliqué même si le calendrier définitif du début de saison est bien plus léger que celui prévu initialement. Doit-on y voir la preuve de l’influence grandissante du club en coulisses ?
OSTENDE
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Enfin un projet : depuis le départ de Marc Coucke, les Côtiers avaient enclenché le mode survie, cherchant leur voie à coups de changements de coaches et de style de recrutement. L’arrivée de Pacific Media Group et de sa mécanique bien huilée à la tête du club semble enfin donner un cap au KVO.
Un football ambitieux : en s’inspirant ouvertement du football pratiqué par l’école Red Bull, d’où est d’ailleurs issu son coach Alexander Blessin, le club se prépare à faire un pas de géant vers la modernité, après une saison passée à fermer sa surface à double tour. Une audace qui pourrait être récompensée.
Tous les joueurs qui ont débarqué à la Côte manquent de connaissance du championnat, voire d’expérience chez les pros.
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Peu de valeurs sûres : de nombreux tauliers ont quitté l’aventure ostendaise, et tous les remplaçants qui ont débarqué à la Côte manquent de connaissance du championnat, voire d’expérience chez les pros. Un pari qui pourrait coûter des points et de la confiance à l’allumage.
Des cadres convoités : s’il est toujours présent à la Diaz Arena pour le moment, le nom du déroutant Fashion Sakala est de plus en plus souvent cité loin des plages ostendaises. Sans son Zambien, le KVO aurait du mal à alimenter le marquoir, vu le manque de références des nouveaux attaquants.
WAASLAND-BEVEREN
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Continuité dans le noyau : Fallait-il mettre en place une équipe pour la D1A ou la D1B ? Personne ne le savait au Freethiel cet été. Il est donc frappant qu’il y ait eu si peu de changements par rapport à la saison dernière. La pandémie a certainement eu une influence. Ou alors il n’y avait tout simplement pas beaucoup d’intérêt pour les joueurs d’une équipe qui était seizième après 29 journées, avait la pire défense de l’élite (60 buts encaissés) et n’avait marqué que 21 goals.
Plus d’expérience : Dries Wuytens, 29 ans, doit apporter au vestiaire l’expérience qui faisait défaut la saison dernière. Il a par le passé joué au PSV avant de faire un surprenant choix de carrière en allant jouer un an en Israël.
Y a-t-il assez de qualités pour jouer un rôle en D1A ?
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Marquer reste un problème : La force de l’équipe – la continuité – est également son point faible. Y a-t-il assez de qualités pour jouer un rôle en D1A ? Le meilleur buteur de la saison dernière, Tuur Dierckx (3 goals) est parti à Westerlo. Il y a bien du sang frais avec notamment l’Américain Joseph Efford, mais il a encore tout à prouver.
Manque de profondeur : Maintenant que la bataille juridique est terminée, il va falloir s’atteler à la tâche et apporter de la profondeur à un noyau qui en manque cruellement.
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