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Praet :  » Je veux partir au bon moment et dans un bon club « 

Sauf accident, le dernier Soulier d’Or dispute sa dernière saison à Anderlecht. Mais avant de rejoindre l’étranger, Dennis Praet souhaite faire taire les critiques.

Si tout s’était passé comme Dennis Praet l’avait souhaité l’été dernier, nous aurions sans doute dû réaliser cette interview au Boodymoor Heath Training Ground, le centre d’entraînement d’Aston Villa. A moins que nous n’ayons dû traverser la moitié de l’Allemagne pour nous rendre à Wolfsburg. Mais Aston Villa a lâché prise tandis que Wolfsburg a préféré investir l’argent rapporté par le transfert de De Bruyne dans Julian Draxler, un garçon du cru. Les médias ont affirmé à tort que Praet voulait à tout prix quitter Anderlecht.  » Je me sens toujours très bien au Sporting « , insiste le joueur. Il y met tellement de conviction qu’on a envie de le croire car le Louvaniste n’est pas du genre à tout idéaliser.

Au cours de l’été, on a beaucoup parlé de toi à Wolfsburg. Il s’en est fallu de peu que tu joues en Bundesliga?

PRAET: Des clubs étrangers étaient intéressés et certains ont contacté Anderlecht mais j’ai souvent répété que je ne partirais que si les trois parties y trouvaient leur compte. Et ce n’était pas le cas. Ça m’ennuie donc qu’on ait déclaré à l’époque que je voulais forcer un transfert, que j’en avais marre d’Anderlecht. Ce n’était pas du tout le cas! Je me sens très bien à Anderlecht. On verra comment la situation va évoluer au cours des prochains mois. Je veux partir au bon moment et dans un bon club.

Thorgan Hazard et Massimo Bruno éprouvent des difficultés à s’imposer en Allemagne. Ça ne te fait pas peur?

PRAET: Au contraire, je prends ça comme un défi! Chaque joueur a besoin d’être titillé. Peut-être que je vais me planter mais j’aurai au moins essayé. Celui qui reste dans son village pendant toute sa carrière ne saura jamais s’il a tiré le maximum de son potentiel. Croire en ses possibilités, c’est aussi une qualité.

L’hiver dernier, Anderlecht a refusé une offre de Séville. Une occasion manquée?

PRAET: Séville est une grande équipe. Elle a remporté l’Europa League la saison dernière et se distingue en Ligue des Champions cette saison. Tout le monde sait que j’aime beaucoup le championnat d’Espagne. Séville aurait donc constitué un très beau défi mais, une fois de plus, je ne veux pas être transféré si une des parties n’est pas à l’aise au moment des négociations. Je connais les règles du jeu mais je ne veux pas trop en parler, sinon on va encore dire que je ne pense qu’à partir.

Si tu optes un jour pour un club espagnol, ce sera aussi pour des raisons extra-sportives?

PRAET: J’aime l’Espagne. Pas seulement pour le climat mais aussi pour son mode de vie. Quand je fais un city trip, c’est souvent en Espagne. J’ai déjà visité Madrid, Valence, Séville et Barcelone. Barcelone est ma ville préférée. J’aime Madrid aussi mais à Barcelone, il y a la mer, la plage, les petits marchés catalans. C’est une ville fantastique et elle n’est qu’à 1h30 d’avion de Bruxelles. En plus, il y a trois ou quatre vols par jour.

Et tu peux t’y promener en tout anonymat. Tu n’as pas parfois envie d’être juste Dennis et pas Praet, le joueur d’Anderlecht?

PRAET: Depuis tout petit, j’ai toujours rêvé d’être footballeur pro, j’accepte donc tout ce qui est lié à ce métier. Cristiano Ronaldo ne peut pratiquement pas sortir en rue. En Belgique, ça va encore. A Barcelone, des touristes belges m’ont reconnu. Mais c’est vrai que passer inaperçu, ça fait parfois du bien.

Par Alain Elisay

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