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Pourquoi Rob Schoofs est l’indispensable chef d’orchestre de Malines

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Personne ne dribble moins que Malines, mais rares sont ceux qui créent plus de jeu que les Kakkers. C’est le paradoxe des hommes de Wouter Vrancken, quasiment dépourvus de profils individuels capables de faire basculer un match, mais organisés dans un consciencieux chaos pour contourner cette faiblesse et se créer des occasions par le mouvement collectif.

Le chef d’orchestre des prises d’espace s’appelle Rob Schoofs. L’homme qui servait de catapulte aux transitions supersoniques du Saint-Trond de Yannick Ferrera, ensuite cantonné au rôle de distributeur de transversales chez les Buffalos d’ Hein Vanhaezebrouck, et désormais dévoreur d’espaces entre les lignes fluides esquissées par le Malinwa.

Rob Schoofs s’est transformé en dévoreur d’espaces entre les lignes fluides esquissées par le Malinwa.

Toujours aussi à l’aise avec son pied gauche, ancre la plus fiable du navire sang et or, le milieu de terrain brille aussi par sa capacité à lire les opportunités qui s’offrent à lui grâce aux mouvements perpétuels de ses offensifs. Une faculté à s’infiltrer au bon moment qui lui a permis de faire trembler les filets à six reprises la saison dernière, et qui reste une menace constante bien qu’elle n’ait pas encore trouvé la cible en treize journées.

Malgré tout, c’est quand on lui confie le ballon que Captain Rob dirige les plus belles partitions malinoises. Dans la chorégraphie professée par Wouter Vrancken, son poste de milieu intérieur gauche lui permet de recevoir le ballon entre les lignes, de se retourner et d’avoir l’embarras du choix. À sa gauche, Nikola Storm guette la profondeur et se prépare à dévorer une passe soigneusement calibrée entre le central et le latéral adverse. De l’autre côté, en profitant d’un Kerim Mrabti positionné comme ailier droit mais qui s’offre souvent des voyages vers l’axe, c’est Sandy Walsh qui déboule dans le couloir et sert de cible privilégiée aux transversales parties du pied gauche de Schoofs. La latéral facture déjà deux buts et trois passes décisives, proche des chiffres atteints sur l’ensemble de la saison précédente (trois buts et quatre passes décisives) grâce à un statut de partenaire privilégié du maestro gaucher malinois.

Comme s’il fallait encore compléter la panoplie du portrait-robot du chef d’orchestre idéal de Wouter Vrancken, l’ancien Trudonnaire ajoute à son arsenal une énergie et une qualité débordantes à l’heure d’activer le pressing à la perte du ballon. Élément majeur du jeu malinois, le contre-pressing est souvent lancé par les efforts de Rob Schoofs à proximité du ballon. Quitte à dicter le rythme, autant le faire le plus souvent possible. Derrière les Casernes, après la fanfare, c’est le capitaine qui prend le contrôle de la partition.

Chiffres

30

Avec déjà trente passes effectuées dans le dos de la défense adverse depuis le début de saison, Rob Schoofs fait partie du top 5 de l’élite belge dans cette catégorie.

4,19

En récupérant en moyenne un peu plus de quatre ballons par rencontre grâce à son pressing à la perte du ballon, le gaucher est l’un des quatre offensifs les plus actifs sans ballon de Pro League.

2

Au classement des second assists, ces avant-dernières passes qui font vraiment la différence et transforment l’assist en formalité, seuls Adem Zorgane et Casper Nielsen font mieux que lui.

52,8

Sa cinquantaine de passes par match fait de lui le plus souvent impliqué dans la possession malinoise cette saison.

1,55

À l’image d’une équipe où les exploits individuels sont rares, le milieu de terrain du KaVé ne tente qu’un peu plus d’un dribble à chacune de ses sorties, souvent avec succès.

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