© BELGA (VIRGINIE LEFOUR)

Pourquoi Rennes est un bon choix pour Jérémy Doku

Jérémy Doku a fait le choix de rejoindre l’écurie bretonne. Surprenant ? Peut-être. Bénéfique ? Sans doute !

Jérémy Doku est devenu le transfert sortant le plus cher de l’histoire d’Anderlecht (26 millions, plus cinq millions de bonus), dépassant ainsi Youri Tielemans et ses 25 millions. Il devient également la recrue la plus chère de l’histoire du Stade Rennais. Un choix qui peut surprendre en raison de l’intérêt de plus grosses écuries européennes, comme Liverpool, mais qui pourrait aider le futur ex-Anderlechtois à grandir à quelques mois de l’EURO 2021.

Premièrement, le Diable rouge aura tout d’abord la possibilité de disputer la Ligue des Champions. Rennes occupait la troisième place du classement lorsque la Ligue 1 a été arrêtée à cause du coronavirus. Le club a donc décroché, pour la première fois de son histoire, un ticket pour la phase de poules de la plus prestigieuse compétition européenne. Cette compétition offrira au pur produit de Neerpede la possibilité d’affronter de grosses écuries continentales, en plus de lui offrir une belle visibilité. Dans le groupe E, Rennes affrontera Chelsea, Krasnodar et le dernier vainqueur de l’Europa League, Séville. Un groupe compliqué, mais où il ne sera pas impossible de créer l’exploit.

Doku est un jeune joueur très dynamique, très bon dans les un contre un, un profil qu’on n’avait pas, extrêmement explosif.

Julien Stéphan, le coach de Rennes

Jérémy Doku pourra également compter sur le soutien de l’entraîneur Julien Stéphan. Celui-ci a fait ses preuves en Ligue 1 et est considéré comme l’un des meilleurs tacticiens tricolores du moment. Le Breton (quarante ans) a été nommé comme entraîneur intérimaire pour remplacer Sabri Lamouchi en décembre 2018. Le club se trouvait alors à la quatorzième place du championnat. Le fils de Guy Stéphan, éternel bras droit de Didier Deschamps en sélection, a remporté, au cours de cette même saison, la Coupe de France, offrant ainsi un trophée au club après 48 ans d’attente. Son équipe a également réalisé un beau parcours en Europa League (éliminé par Arsenal en huitième de finale).

Ces belles performances ont convaincu les dirigeants de le prolonger. Reconnu pour ses qualités de manager et ses discours galvanisants, il est également très flexible en ce qui concerne la tactique. Il n’hésite effectivement pas à changer régulièrement de système et de titulaires pour surprendre ses adversaires, mais aussi pour s’adapter à leur style de jeu. Le coach français est séduit par Doku, qu’il décrit dans L’Équipe comme « un jeune joueur très dynamique, très bon dans les un contre un, un profil qu’on n’avait pas, extrêmement explosif ».

Jérémy Doku, après son but contre Waasland-Beveren.
Jérémy Doku, après son but contre Waasland-Beveren.© BELGA (JASPER JACOBS)

En Bretagne, le jeune Belge de 18 ans devrait avoir un temps de jeu plus régulier que dans un grand club européen. Un aspect non négligeable alors que l’EURO se rapproche à grands pas. Doku atterrit dans un effectif solide, mais peu connu du grand public. Excepté la jeune pépite française Eduardo Camavinga et le champion du monde Steven Nzonzi, peu de joueurs du Stade Rennais possèdent une réelle notoriété. Cet élément pourrait jouer en la faveur du club en championnat comme en Champions League, si celui-ci s’inspire du parcours de l’Atalanta Bergame, peuplée d’illustres inconnus, et qui a terminé troisième en Série A et quart de finaliste en Europe.

Le club affiche également ses ambitions à travers son mercato, au cours duquel il a déjà dépensé près de 80 millions d’euros, sans oublier les prêts de deux joueurs expérimentés : Dalbert (Inter) et Daniele Rugani (Juventus).

La qualification en Ligue des Champions a permis à Rennes d’investir de plus grosses sommes, tout en recrutant pour l’avenir. Par exemple Jérémy Doku.

La famille Pinault, aux commandes du club depuis le début des années 2000, et qui figure parmi les plus riches propriétaires d’un club de football en France (27 milliards de dollars à la banque), a longtemps été critiquée pour son manque d’investissement dans le club. Les propriétaires tentent cependant de ne pas reproduire les erreurs du passé. En effet, au début de son mandat, le père Pinault a dépensé près de 58 millions d’euros lors de l’été 2000 pour recruter des joueurs sud-américains. Ces achats s’avéreront être des gros flops. C’est pourquoi il décide de changer de stratégie et de miser sur le long terme. Il investit alors dans la rénovation du stade, mais également dans un centre d’entraînement performant, devenu l’un des meilleurs de l’Hexagone. Le but de cette riche famille n’était pas d’investir d’énormes sommes pour gagner tous les titres comme Abramovitch l’a fait à Chelsea, mais plutôt d’offrir à la Bretagne une équipe de foot compétitive au sein de l’élite française. La qualification en Ligue des Champions a permis au club de pouvoir investir de plus grosses sommes, tout en recrutant pour l’avenir. Par exemple Jérémy Doku, qui a signé pour cinq ans.

Leandro Thibaut (st.)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire