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Pourquoi le jeu de Charleroi est-il si lent et si peu fluide ?

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Dans le jeu des Zèbres, la progression promise par Edward Stillpeine à s’affirmer sous les yeux d’un public clairsemé. Réaction attendue au Pairay contre un Seraing qui a déjà endossé le costume de plus faible équipe de D1A.

Servis par un calendrier favorable et un noyau peu chamboulé, les Zèbres devaient profiter du début de saison pour prendre un peu d’avance dans la course aux places d’honneur. Battus à domicile par un Ostende réaliste et dynamique, les Carolos doivent pourtant déchanter. La faute, notamment, à un football bien moins fluide que lors des premiers mois de la saison écoulée. Dans le jeu, la progression promise par Edward Still peine à s’affirmer sous les yeux d’un public clairsemé.

Face à des Côtiers toniques, les hommes du Brabançon ont souvent donné l’impression d’avoir les jambes alourdies et l’esprit embrumé. Ils ont touché l’une des limites du jeu de position voulu par leur coach : devenir trop prévisible. Sans l’effet de surprise pour désarçonner l’organisation ostendaise, Charleroi est condamné à prendre ses opposants de vitesse. Difficile avec une possession dans laquelle les milieux de terrain ont souvent fait une touche de balle de trop. Impossible quand, à l’exception de Ken Nkuba voire Anass Zaroury, les éléments offensifs semblent incapables de faire une différence individuelle. Au coeur du jeu, le détonateur Ali Gholizadeh paraît manquer de fraîcheur et de spontanéité, avec des remises qui manquent de justesse et des accélérations sevrées de force. Le résultat, c’est que les Carolos franchissent trop péniblement le deuxième tiers du terrain pour se mettre dans de bonnes conditions à l’entrée des trente derniers mètres, et que personne ne semble capable de corriger ce tir collectif trop laborieux par un exploit individuel d’envergure.

Edward Still avait promis une progression dans le jeu de son équipe mais on ne l'a certainement pas vu contre Ostende.
Edward Still avait promis une progression dans le jeu de son équipe mais on ne l’a certainement pas vu contre Ostende.© iStock

En trois sorties, les Zèbres affichent une moyenne de 1,29 xG par match, insuffisante pour peser considérablement sur le marquoir sans un buteur capable de transformer l’anecdotique en or.

Ce samedi, Charleroi se déplacera chez l’équipe la plus faible de la Jupiler Pro League : Seraing. Les Metalos ont concédé trois défaites, marqué qu’un seul but et s’en sont pris six en retour. Mais surtout, l’impression dégagée sur le terrain n’est pas celle d’une équipe capable de lutter pour sa survie au sein de la plus haute division du football belge.

Une nouvelle prestation de piètre facture contre un Charleroi n’affichant pas la forme de sa vie serait un nouveau signe qu’il est déjà temps de tirer la sonnette d’alarme au Pairay.

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