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Pourquoi Charleroi peine à marquer

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

En panne d’idées dans le rectangle adverse, Charleroi pourrait payer très cher son manque d’efficacité offensive.

« Avec ou sans Perbet, on a du mal à mettre des buts », constate Felice Mazzù. Surtout sans, quand même. Car le buteur français a inscrit 34 % des roses carolos depuis le début de la saison. Parmi les équipes qui sont en lutte pour une accession en play-offs, aucune n’est à ce point dépendante de son meilleur buteur (26 % pour Mbaye Leye, 22 % pour Ivan Santini et seulement 15 % pour Igor De Camargo). Derrière Perbut, seul Dieumerci Ndongala, pourtant pas franchement réputé pour sa force de frappe, est parvenu à marquer plus de trois buts depuis le mois de juillet.

Une situation loin d’être dramatique… tant que Perbet marquait. Mais le Français concède lui-même qu’il « traverse une période un peu compliquée. Il y a des moments comme ça où tout va mal. » Ce genre de match où vous frappez le montant et où un but vous est refusé pour un hors-jeu inexistant. Le point commun interpellant entre ces deux seules actions abouties de Jérémy Perbet à Sclessin, c’est qu’elles se sont produites après la sortie de David Pollet, quand l’ancien Taureau d’or s’est retrouvé seul en pointe. Et ce n’est peut-être pas un hasard.

Le meilleur buteur des Zèbres est censé être sublimé par ce jeu de centres vers la surface, Il a d’ailleurs inscrit quatre de ses onze buts de cette manière, mais toujours quand il était seul devant. Il n’y est jamais parvenu en 4-4-2, que ce soit avec Pollet ou avec Florent Stevance à ses côtés. Le flair de Perbet semble disparaître à partir du moment où il doit partager le rectangle avec un coéquipier.

Pollet coupe souvent le ballon au premier poteau, ce qui est la zone de prédilection du buteur-maison pour alimenter son compteur. Privé de sa ligne de course favorite, Perbut ne trouve pas les sensations qui lui ont permis de tromper William Dutoit, Matz Sels et Rudy Riou depuis le début de saison.

« On a vu aujourd’hui que le fait de jouer avec deux attaquants n’était pas une garantie de marquer des buts », glissait un Felice Mazzù qui a longtemps oscillé entre le 4-2-3-1 et le 4-4-2 avant d’installer le duo Perbet-Pollet en pointe.

Un système qui, pour l’instant, sublime principalement les qualités d’un David Pollet qui multiplie les courses dans le dos de la défense et donne une grande satisfaction à son entraîneur. Pollet brille partout, ou presque. Charleroi l’attend toujours au tournant dans les seize mètres. Car c’est dans le rectangle qu’il faudra aller chercher les play-offs.

Par Guillaume Gautier

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