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Peyre: « Un billet pour les PO1 serait fantastique »

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Malgré une kyrielle de buts contre, Thibaut Peyre et Malines continuent à lutter pour un billet en PO1. Entretien.

Tu redoutes le coronavirus, qui pourrait contraindre la Belgique, comme la Serie A, à faire disputer les matches dans des stades vides?

Non. Il s’agit simplement de rester calme et attentif. Je me préoccupe plutôt pour ma famille. Mais je ne panique certainement pas. Nous sommes de toute façon impuissants. Le championnat doit continuer, avec un public, je l’espère. Sans douzième homme, nous serions fortement handicapés. Nous utilisons un peu plus de gels désinfectants mais nous continuons à nous serrer la main et même à nous embrasser. Une fois en Belgique, deux, trois ou quatre fois chez nous, en France. Le staff technique et la direction ne nous ont pas transmis de directives spécifiques.

Après la montée en D1A et la Coupe, le YRFC Malines peut franchir un nouveau palier. Pour la première fois depuis la mise sur pied des play-offs en 2009-2010, il peut briguer une place parmi les six premiers. Quels sentiments éprouve l’équipe?

Beaucoup de joie et de curiosité. Je vis ici des saisons magnifiques. La manière dont nous progressons d’année en année est impressionnante. Un billet pour les PO1 serait fantastique. Participer au redressement de ce club ambitieux, doté d’une histoire, est un rêve. Toutes les conditions sont réunies pour réussir à nouveau quelque chose d’unique.

Comment est-il possible qu’une équipe qui encaisse plus de 40 buts se qualifie pour les PO1?

Très franchement, nous ne le comprenons pas très bien non plus. En tant que défenseur, ça me fait mal. C’est surtout lié à notre style de jeu offensif. Nous avons gagné une fois 1-0 mais notre public n’était pas vraiment satisfait. Les supporters veulent que nous attaquions et marquions plus de buts, même si ça nous oblige à laisser des brèches. Arjan Swinkels et moi ne sommes pas des plus rapides mais nous compensons par notre expérience et notre combativité. Je m’appuie surtout sur mes tacles et mes qualités à la relance tandis qu’Arjan a un style anglais, il y va toujours à fond. Nous voulons quand même éviter plus de buts par notre jeu de position, notre intelligence et notre sens de l’anticipation.

Wouter Vrancken n’est-il pas trop dur? Tout le monde doit toujours se livrer à fond et les possibilités de remplacement ne sont pas inépuisables?

Non. La condition physique et l’intensité sont des facteurs importants dans le football belge. Surtout dans le football de pression dans le camp adverse que nous prônons. L’entraîneur communique très clairement. Tout est bien réfléchi, discuté, aucun joueur ne peut nuire aux intérêts du groupe, chacun doit participer à la réflexion générale. Fred Vanderbist entretient la motivation des joueurs qui sont parfois écartés. Ancien pro, il sait comment les piquer au vif. Peu d’équipes sont capables de résister à notre engagement athlétique.

Quelle est l’importance pour le noyau de la reconduction jusqu’en 2021 du contrat d’un joueur aussi expérimenté qu’Igor de Camargo?

À 36 ans, il reste un modèle. Il apporte une énorme plus-value sur le terrain et en dehors. Pas plus qu’Arjan, il ne rate la moindre séance, il se livre toujours à fond et il a le sens du but. Il guide très bien les jeunes. C’est un vrai people manager. Il n’est pas aussi sévère qu’Onur Kaya. Igor est plus naturel et plus doux. Un professionnel et un homme d’exception. En plus, il a un excellent sens tactique. C’est un bon ami et un peu un grand frère pour moi. On a là un futur entraîneur ou agent de joueurs.

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