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Perbet :  » Le fait que je marque, c’est devenu normal! »

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Le Taureau d’or floqué dans son dos est à peine plus voyant que l’étiquette de buteur en série collée sur son front. Entre sens du but, critiques et système de jeu, l’attaquant de Zèbres englués dans les play-offs 2 se confie. Rencontre avec un buteur.

Le Taureau d’or floqué dans son dos est à peine plus voyant que l’étiquette de buteur en série collée sur son front. Entre sens du but, critiques et système de jeu, l’attaquant de Zèbres englués dans les play-offs 2 se confie. Rencontre avec un buteur.

Le but, c’est vraiment une obsession ?

Perbet : Tous les appels que je fais, moi, c’est dans l’optique de recevoir la balle pour marquer. J’ai eu du mal avec ça à Villarreal, au début. Le coach m’a appris que parfois, mon appel allait libérer un autre appel pour le partenaire. Mais te sacrifier, tu peux seulement le faire quand tu joues à deux attaquants.

Tu as toujours dit que tu préférais être à deux devant, mais cette année tu as mis presque tous tes buts en étant seul en pointe…

Perbet : (Il réfléchit) Peut-être parce que quand je suis tout seul, mes partenaires n’ont que moi à alimenter, que ce soit dos au but ou sur les centres. Je ne m’étais pas forcément fait la réflexion au début, mais par la force des choses, tu regardes un peu ton rendement. On en a parlé avec le coach, et c’est la vérité. Les stats sont là pour le prouver : les trois derniers matches, je les ai joués seul devant et j’ai marqué trois buts.

(…)

Maintenant que tu es seul devant, tu as plus de poids sur tes épaules, non ? Si on regarde le dispositif de Charleroi, c’est une équipe construite pour que Perbet marque des buts…

Perbet : À la base, le coach est revenu à ce système pour retrouver une assise défensive, parce qu’on prenait trop de buts. Mais c’est sûr qu’offensivement, à partir du moment où tu joues avec un seul attaquant, tu dois l’alimenter pour qu’il puisse marquer. J’ai la chance de marquer facilement, donc le coach a peut-être réfléchi à ça aussi.

Sans préparation, tu as été très régulier dans tes buts cette saison. Tu en es arrivé à un stade où tu parviens à marquer, même quand tu te sens moins bien ?

Perbet : Je suis toujours parti du principe qu’un attaquant doit marquer. Au début de ma période chez les pros, on m’a toujours dit :  » Si on ne te voit pas du match, mais que tu mets deux buts, tu es le meilleur, tu as fait ton match.  » J’ai toujours eu cette optique, jusqu’à mon départ à l’étranger. On m’a fait changer ça à Villarreal, puis en Turquie parce que là, on avait une tactique tellement défensive qu’on jouait juste pour marquer un but sur corner, mais on était nul, moi je n’avais aucune occasion, mais on gagnait. Maintenant, il y a des matches où je ne suis pas bon, mais je sais que je vais en avoir une. Ou je l’espère. Mais ça ne suffit plus aux yeux des gens. Parce que Perbet, s’il marque c’est normal, et s’il ne marque pas c’est anormal. C’est devenu comme ça.

Par Guillaume Gautier

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Jérémy Perbet dans votre Sport/Foot Magazine

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