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Perbet : « Il faut être costaud dans la tête pour travailler avec Vanhaezebrouck »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Il a plus joué pour Erdogan que pour Leko, ça ne lui a servi à rien d’avoir le même agent que Vanhaezebrouck, il veut maintenant prouver avec Courtrai qu’il n’a pas été par hasard deux fois meilleur buteur du championnat. Et il tchatche. Pour la première fois, il explique ses expériences contrastées à Gand et à Bruges.

Jérémy Perbet à propos…

…du fait qu’il en soit déjà à son septième club en Belgique : « Ce n’est pas un truc dont je suis fier. Ce n’est pas non plus forcément négatif. C’est un concours de circonstances qui m’a amené à bouger autant. Par exemple, je pensais rester trois ans à Gand mais on m’a envoyé dans le noyau B après une saison, je n’avais donc pas trop le choix, il fallait que je m’en aille. À Bruges, cet été, on sait que ça ne s’est pas trop bien passé, là j’ai moi-même décidé de partir. Pourtant, j’ai toujours eu envie de me stabiliser. Passer au moins deux ou trois ans quelque part. Maintenant, quand tu es en D2 à Tubize et qu’un club comme Lokeren t’appelle, c’est normal que tu y ailles. Là-bas, j’ai eu une blessure sérieuse et Mons a voulu me prendre, alors j’y suis allé. Après ça, Villarreal m’a appelé, je ne pouvais pas refuser. Puis la Turquie est venue avec un contrat énorme. Encore un truc que je ne pouvais pas refuser. Là-bas, ça s’est un peu moins bien passé sur le terrain, alors je suis rentré à Charleroi. »

…de ses échecs en Flandre : « Mon parcours flamand a commencé à Lokeren, et à ce moment-là de ma carrière, je n’étais pas encore prêt mentalement à accepter un coach comme Peter Maes. Il était très souvent dans l’exagération. Dans la tête, tu dois être très fort. En plus, il y a eu ma blessure au genou qui m’a empêché de bosser pendant trois mois. Et l’équipe tournait, donc ça devenait vraiment très compliqué pour moi. Par contre, à Gand, j’ai fait une saison tout à fait honorable. Mon bilan là-bas est très valable. Dans ses discours, Hein Vanhaezebrouck n’est peut-être pas aussi imposant que Peter Maes, mais il faut être costaud aussi pour travailler avec lui. Je pense que j’ai répondu. J’ai été performant chaque fois qu’il m’a fait jouer. J’ai marqué des buts. En championnat et aussi en Coupe d’Europe. Je n’ai pas loupé un entraînement. Je me suis toujours battu. Et j’étais apprécié par le public. Les supporters voyaient quand même que j’étais régulièrement décisif quand Vanhaezebrouck me faisait confiance. »

…de Hein Vanhaezebrouck :  » Il n’est pas très proche des joueurs, c’est pas Felice Mazzu ! Mais ça ne me dérangeait pas. Le truc qui m’a déçu, c’est sa décision de m’interdire de stage. Ça me faisait passer pour qui ? Pour un gars qui fout la merde dans le vestiaire. Un peu de respect s’il te plaît… Un an avant ça, il m’avait appelé pour m’expliquer qu’il avait envie que je signe à Gand. Et puis, il y a la manière de prendre cette décision par rapport au stage. La veille du départ, à 11 heures du soir, on m’annonce ça par mail. Je n’ai jamais eu de bagarre avec Vanhaezebrouck. Simplement, il n’y avait pas de dialogue. Je n’étais pas spécialement visé, hein. C’était comme ça avec la grande majorité du noyau. J’imagine qu’il parlait un peu plus avec quelques cadres. Quand il donne une interview, Vanhaezebrouck donne peut-être l’impression d’être un grand communicant, mais ce n’est pas comme ça au quotidien. Enfin bon, encore une fois, ce n’était pas vraiment important pour moi. Tu dois toujours pouvoir t’adapter à la personnalité et aux méthodes de ton coach. « 

du Sporting Charleroi : « Je n’ai jamais eu l’occasion de choisir d’y rester. À la fin de mon prêt par les Turcs, quand j’ai terminé meilleur buteur, Basaksehir demandait un million et demi pour mon transfert. Charleroi ne voulait pas payer ça, Gand l’a fait. Idem cet été, quand je me suis retrouvé dans le noyau B. Gand demandait la même somme. Charleroi ne pouvait pas payer, Bruges a mis ce qu’il fallait, entre un million et un million et demi en fonction de bonus. Mes deux passages là-bas ont été couronnés de succès, on sait que j’ai plein de respect pour ce club, sa direction, ses supporters. J’aimerais rejouer un jour à Charleroi. Il ne faut pas croire que je n’avais pas envie d’y retourner cet été mais l’argent reste le nerf de la guerre. »

Par Pierre Danvoye

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