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Panini fête ses 50 ans en Belgique !

Il y a cinquante ans, Panini publiait son tout premier album d’autocollants de foot en Belgique. Retour en arrière pour revivre cette saison footballistique 1972-1973.

Sur la couverture de l’album 1972-73 figure une photo du match de qualification pour le championnat d’Europe 1972, Italie-Belgique: on y voit le gardien de but Christian Piot s’emparer du ballon.

Après l’EURO organisé dans leur propre pays, seize clubs débutent le championnat de Belgique de D1, dont quatre issus de la capitale. Quelques années plus tard, l’Union et le Crossing descendront également ensemble de la D2 à la D3.

Dans ce premier album, chaque club de D1 a son logo, sa photo d’équipe et treize joueurs. On ne trouve aucune trace des entraîneurs. Ils n’apparaîtront que dans l’édition suivante. À partir de 1973-74, les clubs de D2 font également leur entrée. Parmi les 360 autocollants, on trouve les logos des grands clubs européens de l’époque (outre le FC Barcelone et le Real Madrid, il y a le Torino, le Dukla Prague et le Dynamo Berlin), ceux de clubs sud-américains et trente stars mondiales: Eusébio, Pelé, SandroMazzola, FerencPuskas, JohanCruijff et… BarryHulshoff.

La préface est signée PaulVanHimst, le nouveau recordman des sélections en équipe nationale, qui vient de dépasser le capitaine de l’Antwerp VicMees avec ses 68 sélections. « La plus belle chose que le football m’ait donnée reste la joie du jeu lui-même », écrit-il.

Analyse de l’album qui présente les clubs par ordre alphabétique.

Anderlecht

Les Mauves remportent le titre avec le même nombre de points que Bruges. JanMulder vient de partir. Il ne veut plus travailler avec GeorgKessler et préfère jouer à l’Ajax avec Johan Cruijff. RobbieRensenbrink a été arraché au Club Bruges un an plus tôt en échange de beaucoup d’argent et de deux joueurs, WilfriedPuis et JohnnyVelkeneers.

Anderlecht est l’un des deux clubs dont deux gardiens sont représentés parmi les treize joueurs de l’album: les Néerlandais LeenBarth et JanRuiter, qui avait été engagé comme remplaçant de Barth, mais qui eut rapidement la préférence, ce qui provoqua le départ de Barth pour l’Union en 1975. Ce dernier se plaisait au pied de la Butte, mais est parti à Bruges en 1976 parce qu’on lui avait dit que BirgerJensen allait quitter le Club. Le Danois est effectivement parti, mais… treize ans plus tard.

Toujours à Anderlecht: LudoCoeck, qui a quitté Berchem un an plus tôt, alors qu’il n’avait encore que seize ans pour succéder à Paul Van Himst. C’était un peu prématuré: Coeck a dû passer de deux entraînements par semaine à deux entraînements par jour, et a d’abord été prié de se faire les dents en réserve. « Là-bas, j’étais toujours le plus mauvais joueur sur le terrain. » Ça ne l’a pas empêché de débuter en équipe première à la mi-novembre et d’être l’homme du match contre le Standard.

Antwerp, Beerschot et Berchem

La grande vedette de l’Antwerp est l’attaquant autrichien KarlKodat, plus encore que le rapide attaquant danois FlemingLund ou que le Roumain DanCoe, qui a participé à la Coupe du monde 1970 avec son équipe nationale.

Au Beerschot, le capitaine de l’équipe nationale finlandaise ArtoTolsa est la vedette d’une équipe qui compte neuf nouveaux joueurs, dont WalterMeeuws et le gardien hongrois IstvanKenderesi, qui a fui son pays en 1969 et s’est retrouvé au Beerschot via le FC Twente. Il était dans l’album Panini, mais pas dans le onze de base où AndréLaureysen lui a été préféré.

Dans ce premier album, une seule équipe a un sponsor maillot: Berchem Sport avec Bell. Un an plus tard, Bell est sur les maillots des trois équipes anversoises de D1. L’attaquant des Jaune et Noir est WalterRodekamp, qui compte trois sélections en équipe nationale allemande et qui était auparavant l’attaquant apprécié du FC Liégeois.

Beringen FC

Il pleuvait ce jour-là, et ce sont des footballeurs avec les cheveux mouillés qui apparaissent sur les photos, se souvient JulienCools. À Beringen, il était un arrière gauche moderne que l’entraîneur JefVliers plaçait toujours sur l’adversaire le plus rapide. « J’avais du mal contre Fleming Lund, de l’Antwerp. Un peu moins contre JohnnyThio, il courait à peine. Rensenbrink m’a fait valser. Le coach m’a ensuite descendu à la télévision, mais les journaux m’ont défendu. » Quand il a rejoint Beringen, Cools travaillait encore comme facteur. Les dernières années, il a trouvé un emploi chez un comptable. « Nous nous entraînions à 15 heures. À l’exception de nos trois Allemands, tout le monde travaillait à la mine, mais à des postes agréables. Personne n’est venu à l’entraînement avec un visage noir. »

Après la saison 72-73, le Club Bruges a fait appel à Cools. En fait, il aurait pu aller à Bruges un an plus tôt. « J’ai été invité à passer un test, mais je ne pensais pas être assez bon à l’époque et j’avais le mal du pays lorsque je m’éloignais de la Campine. Je suis retourné à Beringen et j’ai dit à Jef Vliers: Je ne veux pas partir d’ici. Mais Bruges a insisté, et je suis parti un an plus tard. Il s’est avéré que j’avais le niveau ( Il rit). »

Cercle Bruges

Aux côtés de FernandGoyvaerts, revenu un an plus tôt après une carrière réussie à l’étranger avec Barcelone, le Real Madrid, Elche et Nice, on trouve deux jeunes Danois qui feront fureur avec le RWDM et Anderlecht: BennyNielsen et MortenOlsen. Ce dernier peinait à s’imposer à son poste de prédilection, celui de milieu droit, jusqu’à ce qu’on découvre lors d’un derby brugeois que c’était un excellent défenseur.

L’entraîneur HanGrijzenhout était l’assistant de RinusMichels à l’Ajax l’année précédente. Après la saison, Cruijff a été transféré de l’Ajax à Barcelone. Et qui a été invité à jouer le match d’ouverture au Camp Nou en septembre 1973? Le Cercle, qui a été prié de ne pas être trop dur avec la nouvelle vedette et s’est incliné 6-0.

Club Bruges

Les joueurs posent fièrement au Klokke. Furieux d’avoir manqué le titre, le Club a fait de gros achats pour obtenir le sacre qu’il attend depuis cinquante ans: l’arrière gauche UlrikLefèvre de Mönchengladbach, RuudGeels des Go Ahead Eagles et GeorgesLeekens, milieu défensif au Crossing Schaerbeek qui deviendra défenseur dans la Venise du Nord.

Leekens aurait pu signer à Anderlecht un an plus tôt, mais il a refusé. « Je voulais d’abord finir mes études. Ensuite, le Sporting a acheté HugoBroos à Humbeek ». À Bruges, Leekens a terminé son mémoire en kiné avec l’aide du jeune médecin du Club, MichelD’Hooghe. Le Club était professionnel, mais offrait de faibles salaires de base couplés à de bonnes primes. Leekens percevait environ 20.000 francs par mois en salaire de base (500 euros). Johnny Thio et PierreCarteus étaient les meneurs d’une joyeuse bande, HenkHouwaart apportait sa grinta, et NicoRijnders était l’organisateur. Jusqu’à ce qu’il s’effondre, victime de problèmes cardiaques, sur le terrain du FC Liégeois à la mi-novembre. Après le Nouvel An, le Club a fait appel à RolfRussmann, qui avait été suspendu en Allemagne comme joueur de Schalke pour avoir truqué des matches. L’entraîneur LeoCanjels a maintenu l’unité du groupe, qui était de grande qualité, et Bruges a remporté le titre auquel il aspirait depuis cinquante ans. « Nous avons fêté ça pendant trois mois d’affilée, ce qui a coûté la tête de Canjels la saison suivante », avoue aujourd’hui Leekens.

Panini fête ses 50 ans en Belgique !

Crossing Schaerbeek

Avec la vente de Leekens à Bruges et de KarolyKremer au FC Liégeois, le Crossing a fait rentrer l’équivalent de 300.000 euros dans ses caisses vides.

Parmi les nouveaux joueurs, on trouve l’enfant terrible du football belge NicoClaesen, 31 ans, qui n’avait pratiquement pas joué au Beerschot l’année précédente. Il a joué 29 des trente matches du Crossing, bien qu’il n’était plus le grand joueur qu’il avait été au Standard et à l’Alemannia Aix-la-Chapelle. Le gardien anversois JosSmolders, qui a trouvé un emploi chez les pompiers de Bruxelles après son transfert du Beerschot au Crossing, a dit de lui: « La plupart du temps, Roger avait déjà dépensé sa prime de match avant de quitter Schaerbeek. Il offrait un verre à tous ceux qu’il rencontrait. »

Plus tard, Claesen lui-même a déclaré à ce sujet dans Sport’ 80: « Aux personnes qui me reprochent d’avoir vu la vie et le football comme un jeu, je réponds: J’ai peut-être beaucoup péché, mais je serai pardonné, parce que j’ai aussi beaucoup aimé. »

L’arrivée de Claesen n’a pas suffi à éviter la relégation. L’assemblage hétéroclite de joueurs issus de Flandre occidentale, du Limbourg, d’Anvers et de l’étranger, et qui alignait aussi JeanCornelis et GerardSulon a finalement quitté la D1 après quatre saisons passées au sommet.

FC Diest

Le FC Diest a joué dans la plus haute division pendant neuf ans. Pour la première fois en 1961 et pour la dernière fois en 1974-75. En 1972-73, cinq des treize joueurs Panini étaient originaires de la ville de Diest. Ils jouaient avec les Allemands ManfredMüller et FerdHeidkamp, et avec le Paraguayen AgustinRiveros. Le dernier jour de la période des transferts, Jos Heyligen est parti au Beerschot, en échange de trois joueurs anversois et d’une somme d’argent.

À seize ans, Heyligen est passé de la 3e Provinciale (HO Oostham) à la D1 avec Diest où, à 17 ans, il a fait ses débuts contre Lierse le jour de la Toussaint. En tant que meneur de jeu, Heyligen délivrait des ballons pour le Paraguayen Riveros.  » Gust, comme on l’appelait. Un bon gars. Il m’a beaucoup aidé en convertissant mes passes et mes centres en buts. De mon côté, je m’efforçais de le servir lorsqu’il avait réussi à se démarquer devant le but. »

On prétend qu’à cette époque, il y avait autant de monde dans le parc de la Warande (où se trouvait le stade avec sa piste d’athlétisme) que d’habitants dans la petite ville brabançonne (environ 20.000). « L’assistance moyenne était de 7.000 personnes, mais contre Anderlecht et pour le derby contre Beringen, il y en avait jusqu’à 15.000. »

« Avec le recul, je me dis que je suis resté un peu trop longtemps à Diest. J’avais discuté plusieurs fois avec Anderlecht, mon club favori et celui qui m’aurait le mieux convenu, mais Diest ne voulait pas me laisser partir. Anderlecht m’a invité à accompagner l’équipe à l’étranger pour un tournoi estival. Un jour, nous avons battu la Juventus à Turin, et les journaux italiens ont titré: Heyligen et Van Himst, les meilleurs joueurs d’Anderlecht. Alors que je n’appartenais même pas au Sporting. »

En 1974, Diest a été relégué, et a glissé encore plus bas dans la hiérarchie, jusqu’à la faillite prononcée en 2006. Le club est reparti du bas de l’échelle, pour retrouver les divisions nationales cette année.

FC Liégeois

Sur les photos, on decouvre le défenseur allemand WernerBiskup, FrancisNicolay et le jeune défenseur LouisPhilips avec la légende « universitaire ».

PaulCourant, qui a joué pendant neuf ans au FC Liégeois où il est arrivé en provenance du RC Tirlemont, évoque un club familial chaleureux. Tout comme Morten Olsen, Courant a figuré dans les albums Panini quatorze années de suite (quatre fois avec le FC Liégeois, six fois avec le Club Bruges, trois fois avec le Cercle et une fois avec l’Union). À Liège, il n’était pas encore professionnel: « J’étais étudiant en architecture à Hasselt et je vivais dans un kot. Les entraînements à Liège débutaient à 16h30, mais j’avais cours jusqu’à 17 heures, sauf le vendredi et parfois le mercredi après-midi. Les autres jours, je m’entraînais avec les réserves à 18 heures. Mais je jouais chaque week-end avec l’équipe première. Après une année, j’ai abandonné l’architecture et j’ai étudié la comptabilité. »

En championnat, Liège était une équipe de milieu de classement qui vivait dans l’ombre du Standard. Mais pour le derby et le match contre Anderlecht, 30.000 spectateurs se pressaient à Rocourt. Dans son nouveau stade, à quelques kilomètres de l’ancien, le FC Liège vise aujourd’hui une montée en D1B.

FC Malinois et Lierse SK

Dans le tout premier album Panini, il n’y a qu’un seul joueur qui porte des lunettes. C’est KamielVanDamme, icône du FC Malinois. Un an plus tard, Van Damme est toujours dans l’album, car les joueurs de D2 ont aussi droit à leur photo, mais sans ses lunettes cette fois. Un autre joueur en porte: le joueur-entraîneur de Lokeren, JefJurion.

« L’un des sept professionnels »: telle est la légende sous la photo de NeelDeCeulaer, qui dispute sa dernière saison avec le Lierse. Le club a réussi des exploits en Coupe de l’UEFA: il s’est retrouvé en demi-finale après avoir sorti l’AC Milan, Rosenborg, le PSV et la meilleure équipe européenne de l’époque, Leeds United. Au cours de l’été 1972, le Lierse et le Lyra ont fusionné, mais ça n’a guère plu aux supporters du Lyra, qui ont créé un nouveau club. Au Lierse, la vedette était le meneur de jeu FransVermeyen qui partira à l’Antwerp un an plus tard.

Après cette saison, De Ceulaer est parti à Boom, en D2, car il ne voulait pas rester professionnel. « J’avais un bon travail dans le port d’Anvers, et si j’étais devenu professionnel, c’était uniquement parce que j’avais obtenu deux ans de congé sans solde. Mais à l’époque, un professionnel, sauf dans les clubs du top, ne gagnait pas beaucoup d’argent, surtout s’il ne remportait pas beaucoup de matches. Dans un mauvais mois, je gagnais moins qu’avec mon travail au port: environ 15.000 francs par mois (375 euros). »

Racing White

L’ambitieux club bruxellois vient de terminer à la quatrième place et dispose d’une équipe de haut niveau qui terminera sur le podium en 1972-73. La quasi-totalité de cette équipe sera transférée au RWDM, le nouveau club issu d’une fusion entre le Racing White et le Daring Molenbeek, qui évolue en D2. NicoDeBree arrive du NEC Nimègue et KerstenBjerre, ex-PSV, est le capitaine du Danemark. L’arrière gauche MauriceMartens remportera le Soulier d’Or cette année-là. Pas moins de dix des treize joueurs du Racing White 72-73 apparaissent fièrement sur les photos de la toute première saison du RWDM, en 73-74. OdilonPolleunis arrive de Saint-Trond, EricDumon et PhilippeGarot du Daring.

Saint-Trond

Tout comme Anderlecht, Saint-Trond a deux gardiens de but dans l’album Panini, dont TonioTosini, originaire de Charleroi. À l’exception de Tosini, de deux Autrichiens et de l’Allemand Karl-HeinzWissmann, tous les joueurs sont Limbourgeois, avec comme figure de proue Odilon Polleunis, qui partira au RWDM au terme de la saison.

L’un des Autrichiens, AlfredRiedl, deviendra le meilleur buteur de D1 avec seize buts, à égalité avec Rensenbrink. Deux ans plus tard, il rééditera l’exploit avec l’Antwerp, avant d’être transféré au Standard où il jouera jusqu’en 1980.

Standard

L’Allemand WolfgangJohn était le nouveau milieu de terrain des Rouches cette saison-là. Il arrivait du Blau-Weiss Berlin. On trouve aussi SylvestreTakac, LéonSemmeling, le gardien ChristianPiot, les Limbourgeois LéonDolmans et NicoDewalque, et WilfriedVanMoer, natif du Pays de Waes. Au Standard, le Petit Général a ajouté deux Souliers d’Or (69 et 70) à celui qu’il avait déjà remporté avec l’Antwerp. Jusqu’à sa mort, Kitchie est resté un fan du club liégeois, même si pendant la crise du coronavirus, il évitait de se rendre à Sclessin: « Parce qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de m’embrasser, là-bas. »

Union

Lors de la dernière année de l’Union en D1, le Limbourgeois Paul Schraepen était capitaine. Il restera fidèle à l’équipe après la relégation, tout comme neuf autres joueurs des treize photographiés, dont l’attaquant danois RömerLarsen. Le gardien JeanTrappeniers est parti à l’Antwerp avec l’entraîneur GuyThys. Les deux attaquants britanniques JamesGraham (un Nord-Irlandais) et PatrickLowrey ont disparu de la circulation. Logique, au vu de leurs prestations.

Panini fête ses 50 ans en Belgique !
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Panini en Belgique

Les tout premiers autocollants Panini en Belgique étaient ceux de la Coupe du monde 1970, obtenus en Italie par le père de l’actuel propriétaire de Panini-Belgique Thierry de Latre du Bosqueau, Raphaël, pour être commercialisés ici.

Panini fête ses 50 ans en Belgique !
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Le tout premier album belge d’autocollants était l’album cycliste Sprint ’71. Un an plus tard suivait le premier album de football belge 1972-1973. La Belgique a été le premier pays en dehors de l’Italie à avoir des autocollants de football Panini. En Italie, les frères Benito et Giuseppe Panini, issus de Modène, avaient acheté les droits sur les photos des joueurs de football italiens en 1960 et les ont publiées à partir de 1961. Après la Belgique, la France (1976), l’Angleterre et les Pays-Bas (1978), l’Allemagne et la Suisse (1979) ont suivi.

Panini fête ses 50 ans en Belgique !
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