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Ovono : « Proto ? Son arrivée n’était pas indispensable »

Didier Ovono a joué près de 100 matches pour Ostende, mais il a perdu sa place suite à une divergence de vues concernant sa participation à la CAN. Le portier gabonais a retrouvé un emploi au Paris FC, en Ligue 2, et revient pour la première fois sur ses péripéties côtières.

Didier Ovono à propos…

…du bilan de son passage à Ostende : « Lorsque je suis arrivé, l’équipe était avant-dernière au classement. Lorsque je suis parti, elle était qualifiée pour l’Europa League. Ostende a tout pour devenir un club de pointe en Belgique, indépendamment de Marc Coucke. Mais, pour l’instant, le palmarès du club côtier se résume à deux lignes : finaliste de la Coupe de Belgique en 2017 et participation à l’Europa League en 2017. On a rendu fière toute une génération de supporters, qui se souviendra encore longtemps de ce déplacement européen : « On était là, à Marseille. » J’ai donc écrit une page de l’histoire du club. Si je n’avais pas arrêté un penalty crucial contre Gand en quart de finale, il n’aurait jamais été question de finale. »

…de Marc Coucke : « Coucke a beaucoup investi, mais sur le terrain, ce sont les joueurs qui ont presté. S’il n’y a pas de symbiose entre toutes les composantes d’un club, on n’arrive à rien. Ça n’enlève rien aux mérites de Coucke, évidemment, qui a géré le club d’une manière très intelligente. La côte belge avait besoin d’un grand club et Coucke, à sa manière, a fait en sorte qu’il puisse exister. »

…de la raison de son départ : « Quelque chose s’est cassé avec Coucke lorsque je lui ai clairement fait comprendre que je partirais à la Coupe d’Afrique des Nations, pour défendre les couleurs du Gabon. Personne ne peut me reprocher d’avoir voulu privilégier mon pays, par rapport à mon employeur. Beaucoup de joueurs auraient agi de la même manière, à ma place. Ostende aurait voulu que je sacrifie la CAN alors que celle-ci de disputait dans mon propre pays et que je suis le capitaine de l’équipe. Comment aurais-je pu expliquer cela à ma famille et à mes amis ? »

…du mauvais début de saison d’Ostende : « À la fin de la saison dernière, c’était chacun pour soi. L’équipe s’est désintégrée, les joueurs ont téléphoné à leur agent parce qu’ils voulaient partir… Aujourd’hui, ce qui manque le plus à Ostende, ce sont des joueurs qui ont l’ADN du club. On en arrive au noeud du problème : le casting a été loupé. Un film devient une réussite ou un échec en fonction des acteurs. Sur ce point, on s’est souvent trompé à Ostende. Un mauvais casting débouche immanquablement sur un flop. Prenez le cas de Proto : son transfert a-t-il été une réussite ? Non, bien sûr. Son arrivée n’était pas indispensable, à mes yeux. À Ostende, on ne sait pas comment gérer les vedettes. »

Par Alain Eliasy

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