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« On a vu directement que Vermaelen avait un profil pour être un entraîneur »

Thomas Vermaelen a donc arrêté de jouer au football et va commencer sa carrière d’entraîneur avec les Diables Rouges en tant que T2. Mais que pouvons-nous attendre de lui dans ce nouveau rôle ? Kris Vanderhaegen, directeur de la formation des entraîneurs à l’Union Belge, nous l’explique.

Vous avez eu Thomas Vermaelen comme élève de vos cour sà l’Union Belge et destinés aux futurs entraîneurs. Êtes-vous alors surpris d’apprendre qu’il va se lancer dans le métier après l’annonce de sa fin de carrière sur le terrain ?

Kris Vanderhaegen :« Je suis peut-être un peu surpris qu’il arrête de jouer football maintenant. Mais la possibilité d’une nouvelle aventure directement après était sans doute une bonne raison de prendre sa retraite. Je ne m’attendais pas à ce qu’il vienne d’abord chez les Diables rouges, mais je m’attendais à ce qu’il devienne d’abord un entraîneur adjoint. »

Est-ce une bonne chose qu’il devienne d’abord le T2 de Roberto Martínez ?

Vanderhaegen : « Sans aucun doute, car il peut maintenant faire ses premiers pas dans ce milieu tout en restant dans l’ombre. Le grand avantage est qu’il connaît très bien l’environnement. Et c’est également vrai dans l’autre sens, car son nouveau patron le connaît aussi parfaitement. Il semble également que ce soit une décision réfléchie de la part de Thomas que de commencer ce nouveau chapitre dans l’ombre de Martínez. C’est aussi une manière idéale de commencer cette transition de joueur à entraîneur. J’imagine qu’il doit nourrir l’ambition de devenir un jour entraîneur principal quelque part. Reste à savoir combien de temps il devra rester T2. En temps voulu, il devra évaluer la vitesse à laquelle il progresse et le moment où il sera temps de passer à un autre club ou rôle. Ce qui est un peu un inconvénient de l’environnement d’une équipe nationale, c’est que vous n’êtes pas sur le terrain tous les jours. Vous n’êtes pas constamment en train d’entraîner. D’un autre côté, le grand avantage est que vous n’êtes pas obligé d’être performant chaque semaine et que vous avez le temps de vous développer, d’assimiler ce qu’il faut savoir et de vous glisser pas à pas dans le rôle d’entraîneur. Dans un club, c’est complètement différent car chaque semaine il y a un match et la pression qui l’accompagne. Même dans un rôle d’assistant ce n’est pas de tout repos. Cette situation lui apportera plus de confort. »

Vous avez vu la plupart des Diables Rouges de la génération actuelle passer par les cours d’entraîneur. Avez-vous vu un coach prometteur en Vermaelen ?

Vanderhaegen : » Dès le début des cours, nous nous sommes dits en interne qu’il s’agissait d’un profil absolument parfait. Sûrement aussi parce qu’il était déjà un peu plus âgé, on pouvait rapidement sentir qu’il ferait bientôt la transition vers le métier d’entraîneur. Un profil de haut niveau est une personne capable d’analyser les problèmes et de les traduire sous forme d’entraînements. Ces gars-là connaissent tout du football, vous n’avez pas besoin de leur apprendre quoi que ce soit. Mais le coaching et la méthodologie d’entraînement sont en revanche totalement nouveaux. Vous devez leur apprendre comment des problèmes peuvent impacter l’entraînement. Et il était clair dès le début que Thomas pouvait très bien le faire, notamment parce que c’est quelqu’un de très précis et qu’il accorde de l’importance aux petits détails. »

Voyez-vous en Thomas Vermaelen un nouvel entraîneur belge de haut niveau ?

Vanderhaegen :« J’espère sincèrement que dans quelques années, nous verrons certains des Diables Rouges devenir eux-mêmes coaches et obtenir d’aussi bons résultats que quand ils étaient joueurs. C’était l’intention lorsque nous avions en commençant les cours. Ce serait bien de pouvoir dire que c’est aussi une génération dorée d’entraîneurs belges et je pense que Thomas a certainement le potentiel pour le devenir. »

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