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Odoi: « Le monde du foot me dégoûte de plus en plus »

Malgré deux titres de champion, Denis Odoi ne retire guère de satisfactions de son passage à Anderlecht. Il espère retrouver la joie de jouer à Lokeren.

Il ne doit pas être facile de rester soi-même dans un club comme Anderlecht.

Ces deux saisons au Sporting m’ont changé et pas spécialement en bien… J’ai découvert des facettes de ma personnalité que j’aurais franchement préféré ne pas connaître. La rancune, par exemple, même si ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est le découragement. Lors de certains entraînements, je traînais les pieds alors qu’à Saint-Trond, je me donnais toujours à fond. C’était une question d’ambiance. A Anderlecht, il y avait des tas de joueurs frustrés. Tous étaient habitués à jouer beaucoup et estimaient qu’ils méritaient leur place.

C’était votre première expérience au sein d’un grand club. Qu’en avez-vous retenu?

Que le monde du foot me dégoûte de plus en plus. Le jeu n’est pas le seul paramètre qui entre en ligne de compte. Parfois, je me pose la question: serais-je encore professionnel si, demain, je gagnais à l’Euromillions? J’en doute. Parce qu’on perd l’essentiel: le plaisir de jouer. Pour moi, on s’amuse beaucoup plus en provinciales.

On dit souvent que dans les grands clubs, il n’y a pas d’ambiance. Est-ce vrai?

Oui. Parce que dans les petits clubs, peu de joueurs s’estiment supérieurs aux autres. Et puis, on prend tout trop au sérieux. Et à Anderlecht, on est un peu dans la peau de Calimero: tout le monde nous en veut. Ça m’énervait parce qu’à la longue, c’est nous qui faisions en sorte que ce soit comme ça.

Par Matthias Stockmans

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