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« Ochoa ? C’est quand même lui, la plus grande star du championnat de Belgique »

Pierre Danvoye
Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

On a cherché les petits secrets de Memo Ochoa, le meilleur gardien du championnat. On a voulu en savoir plus sur sa vie en dehors du terrain. Et on a découvert un vrai plan com.

Dans sa fonction de team manager du Standard, Benjamin Nicaise côtoie Memo Ochoa au quotidien. « Il n’a rien d’une diva alors qu’il pourrait l’être », lance-t-il. « C’est quand même lui, la plus grande star du championnat de Belgique. Et c’est le joueur qui a la plus grande expérience dans le noyau. Il fait parfois des remarques, il a parfois des exigences, c’est toujours justifié, c’est pour faire avancer les choses. Et c’est exprimé avec respect. Il y a des leaders naturels, des leaders imposés et des leaders techniques. Lui, c’est clairement un leader technique. Il ne s’impose pas par son caractère ou une envie de forcer les choses. Il est un des leaders du groupe simplement parce qu’il a un gros vécu et parce qu’il preste sur le terrain. »

Sobrement. Le Mexicain nous explique. C’est quoi le style Memo Ochoa ? « Je n’essaie pas d’être spectaculaire, dans ma tête c’est la sécurité d’abord. Si je dois plonger, je plonge. Si je ne dois pas le faire, je ne le fais pas. On me dit parfois que j’ai une réputation de gardien spectaculaire, qui aime bien faire le show, mais je pense que c’est surtout mon look qui fait ça. Dans mes mouvements, je suis sobre. Mais dans mes tenues, dans ma façon de me présenter, j’aime bien sortir de la norme, c’est vrai. J’aime le flashy, j’aime le fluo, et puis il y a mes boucles qui font partie de mon image. Je les ai coupées cet été, comme ça, subitement, mais je pense que je vais les laisser repousser. Parce que c’est aussi ça, ma griffe. »

Sa griffe passe aussi par un plan com soigneusement pensé. « Il ne veut pas être partout, tout le temps », explique Olivier Smeets. « Quand je lui relaie une demande d’interview, il me demande des infos sur le média concerné, il veut aussi savoir ce que j’en pense. Il trie, il ne veut pas se disperser. Et puis, une fois qu’il a accepté, il fait les choses dans les règles. Il y a les joueurs qui se présentent en training et en claquettes. Il y a les extravagants qui affichent des couleurs, des froufrous, des dragons,… Un Mehdi Carcela peut avoir un look improbable quand il donne une interview et fait des photos. Christian Luyindama, c’est pareil. »

« Memo Ochoa, je le mettrais dans la catégorie des classieux, comme Sébastien Pocognoli ou Jean-François Gillet. Il se pointe avec une chemise bien mise, il est coiffé. Il entretient une image de sportif sain et bien éduqué. Il est toujours ponctuel, il ne s’est jamais fait attendre depuis qu’il est au Standard. Il vient, il donne une poignée de main qui dégage de l’authenticité, le contact est vite établi. Et puis, très souvent, il déborde sur le planning.

En général, les joueurs me demandent combien de temps l’interview va durer. Si je leur réponds que trois quarts d’heure sont prévus, c’est trois quarts d’heure, point à la ligne. Avec Memo Ochoa, ça peut facilement durer plus longtemps. Il ne donne jamais l’impression de s’impatienter, d’avoir envie que ça se finisse. Il a un côté vieille école, il ne tombe pas dans les travers de la jeune génération. Et dans ses discours, il positivise, il relativise, il contextualise. Il a un côté positive attitude à l’américaine. »

Par Pierre Danvoye

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