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Neeskens Kebano : « Je ne pense pas au Soulier d’Or »

Jules Monnier Jules Monnier est rédacteur pour Sport/Foot Magazine

C’était l’une des sagas de l’été. Partira, partira pas ? Après deux saisons pleines à Charleroi, Neeskens Kebano a finalement pris le chemin de Genk où il s’est lié pour 4 saisons. Le Franco-Congolais s’est confié à Sport/Foot Magazine. Extrait.

La saison dernière, tu nous avais confié que tu n’étais pas chaud à l’idée d’évoluer dans un club néerlandophone. Pourtant te voilà à Genk.

Oui c’est vrai, je suis à Genk. C’est un club flamand mais beaucoup de gens ici parlent le français donc je ne suis pas trop dépaysé, ça va.

Tu comptes apprendre le néerlandais ?

(il rit) Le néerlandais c’est vraiment difficile, je trouve. Je pense que je vais me contenter de l’anglais.

Peter Maes a la réputation d’être un coach assez dur qui crie beaucoup sur ses joueurs, tu as déjà constaté ça ?

Oui, il est dur mais j’ai déjà eu beaucoup de coaches et certains étaient très durs également, surtout pendant ma formation. Y’en a un en particulier, dont je tairais le nom, qui avait tendance à beaucoup crier. J’ai vraiment souffert avec lui mais avec le recul, j’ai progressé au niveau mental grâce à lui. Ce coach m’aimait beaucoup et il savait que j’avais besoin d’être endurci. Forcément ça ne me pose pas de problème ici. D’autant plus que j’ai connu Antoine Kombouaré à Paris et ce n’est pas le dernier pour pousser une gueulante.

En quoi Peter Maes et Felice Mazzu sont différents ?

Felice Mazzu parle beaucoup avec les joueurs, il essaie de les comprendre, c’est un psychologue. Peter Maes, lui, est très exigeant. Il place la barre très haut pour obtenir un bon rendement de son groupe. Il fait aussi beaucoup d’analyse. Ça fait deux semaines que je suis à Genk et il m’a déjà conseillé de modifier mes déplacements sur le terrain dans certaines situations, il me repositionne, il a un oeil tactique affûté. Ce sont deux bons coaches avec des méthodes différentes.

Le club a payé assez cher pour toi. Tu ressens une pression supplémentaire en raison du prix de ton transfert ?

Le club a payé ce qu’il avait à payer. Après l’argent, ce n’est pas moi qui l’ai touché, hein. La pression, je n’en ai pas forcément plus. Quand je suis sur le terrain, je ne pense pas au montant qui a été payé pour moi. Je suis dans une nouvelle équipe, j’essaye juste de faire les meilleurs matches possibles.

Tu as gagné le Soulier d’Ebène. Ça représente quoi pour toi ?

C’est comme le Soulier d’Or africain (il rit). Non, je plaisante, c’est un honneur. Je suis très content de l’avoir remporté même si je ne jouais pas avec cet objectif-là en tête. Je ne me dis pas que je vais tenter de le regagner à nouveau ou que je vise le Soulier d’Or. Je fais juste les meilleures prestations possibles et après les récompenses viennent si je les mérite.

Tu penses avoir tes chances pour le Soulier d’Or ?

Tout est possible dans la vie mais je n’en fais pas une obsession. Comme je viens de le dire, je ne joue pas en pensant à ça. Si je l’ai tant mieux, si je ne l’ai pas tant pis. Puis, il y a le Maestro du championnat : Victor Vazquez. Je l’appelle comme ça parce que je le trouve vraiment très fort. Quand il est dans un bon jour c’est le meilleur du championnat. Parfois on ne le voit pas, il se cache et puis d’un coup il sort une passe de fou. Il est très intelligent, c’est un joueur que j’aime beaucoup.

Par Jules Monnier

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Neeskens Kebano dans votre Sport/Foot Magazine

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