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Mons – Scifo : « Nous avions bien le droit de rêver ! »

Mons n’est plus concerné ni par les play-offs 1, ni par les play-offs 3. Enzo Scifo peut préparer tranquillement les PO2. Et viser le même parcours que l’an dernier ? Difficile à imaginer alors que ses deux joueurs les plus dangereux, Perbet et Zola, ont fait leurs valises.

On n’a jamais évoqué le sauvetage.

Enzo Scifo : Beaucoup d’adversaires nous avaient entassés dès l’été. Mons commençait avec le plus petit budget de D1, etc, etc. Moi, je n’ai jamais prononcé le mot « maintien » devant mes joueurs. Et jusqu’ici, nous avons le plus souvent été dans la première moitié du classement. L’équipe a eu des hauts et des bas, mais finalement peu de bas. Et nous sommes sur le point d’atteindre l’objectif fixé avant la saison. Tout est positif.

Tu as cru que les play-offs 1 étaient possibles ?
Nous avons espéré, oui. Mais personne n’en parlait vraiment dans le vestiaire. Nous sommes longtemps restés à un ou deux points de la sixième place. Nous avions bien le droit de rêver ! Mais j’étais bien conscient que ce classement-là, nous le devions notamment à la méforme de quelques bonnes équipes. Dès le moment où ces clubs retrouvent leur niveau, ça devient compliqué pour nous. Pour aller aux PO, il faut s’en donner les moyens. Mons ne les possède pas. Il faut bien se rendre compte que depuis le début du mois de janvier, le championnat est complètement faussé. Regarde le recrutement du Standard, de Gand ou du Beerschot, pour ne prendre que trois exemples frappants.

Tu es contre le mercato de janvier ?
Absolument ! Je suis anti-mercato comme je suis anti-play-offs… Et je parlerais de la même façon si j’entraînais un grand club. Des joueurs passent chez un adversaire en plein championnat, les gens ne comprennent plus rien. Et évidemment, on ne pille jamais les grands.

Le premier match de janvier, contre Malines, c’était LE match à gagner pour continuer à rêver des play-offs ?
C’était simplement un de nos matches clés. Il y en a eu plusieurs. La plupart du temps, nous les avons loupés. Avant Malines, je n’avais pourtant mis aucune pression sur mes joueurs. Ils l’ont mise eux-mêmes en jouant pendant le premier quart d’heure comme une équipe paralysée qui se bat pour éviter la quinzième place.

Mons peut viser l’Europe à condition de refaire les mêmes PO 2 que l’année dernière. Vous étiez passés tout près !
Nous ne lâcherons rien. Mais ce ne sera pas simple si nous tombons dans la poule de Gand, de Courtrai ou de Malines.

Ça se fera sans Jérémy Perbet. Une surprise pour toi ? Une grosse déception ?
Je savais depuis longtemps qu’il risquait de partir à tout moment, mais pendant le stage en Espagne, je me suis dit qu’il allait rester avec nous. Il était très appliqué et je n’avais pas l’impression qu’il pensait encore à un départ. En plus, il n’y avait pas de bonnes propositions.

Tu as vite perdu Tim Matthys sur blessure. Maintenant, tu n’as plus Perbet et Matumona Zola qui sont partis voir ailleurs. Bref, tu dois finir la saison sans ton buteur et tes deux meilleurs pourvoyeurs d’assists.
Oui, il suffit de regarder nos statistiques. Ce sont trois joueurs dont je ne pouvais pas me passer. Dans ma philosophie du jeu, Zola est le joueur le plus important. Ceux qui viennent d’arriver n’ont pas du tout le même profil que ceux qui sont partis. Il va donc me falloir un peu de temps.

Le club a longtemps dit qu’il n’y avait pas d’affaire Benjamin Nicaise mais son contrat a quand même été cassé.
Non, il n’y a pas d’affaire Nicaise. A partir du moment où il était moins impliqué et plus capable de faire ce que je lui demandais, c’était mieux pour tout le monde d’arrêter la collaboration plutôt que d’aller au clash. Nous avons eu une discussion très saine, je l’ai prévenu que s’il restait, il n’allait plus beaucoup jouer. Il l’a compris et nous nous sommes quittés en bons termes.

Pierre Danvoye

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