Pierre Danvoye

Merci Goffin, le hockey et le Tour !

Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

Le démarrage très laborieux à Anderlecht, les incertitudes au Standard, les bidouillages autour du stade national, l’avenir en point d’interrogation de Mouscron, les factures à l’Union Belge. Oui, on en parle, mais assez peu, finalement. Quand ça ne va pas, on dit merci qui ? Merci David Goffin, merci les hockeyeurs, merci le Tour de France,…

C’est fou, mais dans deux bonnes semaines, on y est, c’est reparti. On a l’impression qu’ils n’ont pas encore tout à fait cuvé à Gand mais le nouveau championnat s’ouvre déjà. Forcément, on s’amuse traditionnellement à parler plus des équipes qui rament que de celles qui déroulent. Et on évoque plus les joueurs ayant des envies d’ailleurs que ceux qui n’ont pas l’intention de bouger.

Anderlecht a du mal. OK, ce n’était qu’un bête amical, mais perdre à Seraing fait quand même mauvais genre. Besnik Hasi grogne, il voit que les renforts tardent à arriver. Ben oui, c’est toujours plus compliqué quand on ne touche plus les millions de la Ligue des Champions. Et il y a cet Aleksandar Mitrovic qui veut clairement se casser. Pourtant, on ne tartine pas exagérément sur le malaise mauve.

Au Standard, il y a le paradoxe Geoffrey Mujangi-Bia. C’est le Rouche qui a le plus envie de partir mais il joue les matches amicaux et il fait parler la poudre. Pour rien ? Ou pas ? Paul-José Mpoku, lui, a appris subitement que son transfert qatari n’en était pas un et qu’il appartenait à nouveau au Standard. Là aussi, on ne remet pas trop la couche dans les médias ces derniers temps.

Et il y a d’autres exemples de situations qui, en vraie période morte, rempliraient des colonnes et des colonnes. Anthony Vanden Borre qui fait le ramadan pas parce qu’il s’est converti mais par solidarité avec sa chère. Les chiffres en forme de zone d’ombre du stade national. Les missions de scouting du staff de l’Union Belge auxquelles il ne manque que le yacht pour être bling-bling à fond. Et ce Mouscron qui se laisse tomber dans les bras d’un agent israélien.

Ceux qui n’ont pas les idées claires en ce moment sont relativement épargnés par la presse.

Donc, finalement, tous ceux qui n’ont pas les idées claires en ce moment sont relativement épargnés par la presse. On dit merci qui ? Merci à David Goffin qui confirme à Wimbledon son appartenance à la caste des meilleurs tennismen du monde. Merci à nos hockeyeurs (et même hockeyeuses) de niveau décidément mondial. Merci au Tour de France qui, à peine parti, se retrouve déjà sur nos routes.

Tennis, cyclisme, hockey (surtout le hockey…). Quand on en parle avec un footballeur, on a quand même souvent l’impression qu’il les considère comme des sports à la con. Pour lui, un tennisman est souvent un Gonzague. Un cycliste est forcément un suspect (question alimentation). Et un hockeyeur est d’office un Gonzague de chez Gonzague qui a grandi à coup sûr à Uccle. Hé bien oui, merci à eux.

Par Pierre Danvoye

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