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Mehdi Bayat: « Nous avons tous été submergés par la pression »

« Charleroi n’est pas en crise », a martelé lundi après-midi lors d’une conférence de presse l’administrateur-délégué du Sporting de Charleroi, Mehdi Bayat. Il a répété que son club n’était « plus candidat aux playoffs 1 », tout en apportant un soutien total à son coach Felice Mazzu.

Pour Mehdi Bayat, les mauvais résultats des dernières semaines s’expliquent par le fait que tant les joueurs que le staff et la direction s’étaient laissés « submerger la pression ». « Le club grandit, nous commençons donc à avoir des problèmes de grand club. On n’a pas réussi à gérer la pression inhérente à une qualification pour les playoffs 1, un objectif qui peut encore être atteint à l’heure actuelle. Il faut cependant se débarrasser de ce poids malsain qui pèse sur le club », a affirmé Mehdi Bayat.

« On a réussi à prendre des points contre les grands, mais on a eu plus de mal à justifier notre nouveau statut face à des clubs de niveau moindre », fait remarquer l’administrateur-délégué. Il avance aussi comme argument le fait que le noyau a encore été étoffé au dernier mercato, « malgré d’énormes sollicitations des plus grands clubs du pays », et qu’il y a désormais plus de concurrence dans le noyau, un phénomène assez récent à Charleroi et qui a peut-être eu tendance à renforcer la pression sur le groupe.

Mehdi Bayat n’a « aucun reproche » à faire aux joueurs et soutient totalement son coach Felice Mazzu. « J’approuve à 100% ce qu’il a dit. Beaucoup l’ont mis sur un piédestal depuis qu’il est à Charleroi et au lieu d’en profiter, il se remet en question parce qu’il est entier, je vais tout faire pour lui apporter mon aide, qu’on ressorte grandi de cette période trouble et qu’on retienne cette saison comme une leçon. Felice Mazzu trouvera des solutions en étant lui-même. »

Mehdi Bayat a répété qu’il espérait faire de son coach le « Alex Ferguson de Charleroi ». « Avec tout le respect que j’ai pour lui, c’est encore un jeune entraîneur et j’espère qu’il va continuer à apprendre avec nous. »

Des supporters mécontents se sont présentés à l’entrée du stade à l’issue du match perdu 2-3 contre Waasland-Beveren dimanche soir. « Ils avaient impression que les joueurs ne se donnaient pas à fond pour le blason. Cinq d’entre eux sont venus avec moi pour rencontrer les joueurs, il y a eu une discussion bon enfant sans débordement ni insulte. »

Mehdi Bayat tient à souligner le chemin parcouru depuis la reprise du club en septembre 2012. « On a réussi à faire grandir le Sporting, peut-être même trop vite. Aujourd’hui, on est au même niveau que d’autres très grands clubs. Pour les deux derniers matchs, on veut simplement reprendre du plaisir, en donner et si nous arrivons aux playoffs 1 tant mieux, mais sinon ce ne sera pas la crise. Le fait qu’on soit déçu de peut-être ne pas y parvenir montre bien qu’on a grandi. Certains ont oublié pendant combien de temps les supporters fêtaient le maintien à ce moment de la saison. »

« Le club a rarement connu une telle stabilité et compté autant de projets concrets pour les années à venir, il n’est donc absolument pas question de crise. Qu’on aille en playoffs 1 ou 2, ce sera sans complexe », a conclu M. Bayat.

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