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McCarthy :  » Mourinho m’a dit que je pouvais devenir un top coach ! « 

José Mourinho est sous le feu de la critique en Angleterre mais il compte un ardent défenseur en Belgique : Benni Mc Carthy, l’ex-attaquant sud-africain aujourd’hui T2 de Saint-Trond.

Benni McCarthy (37 ans) est depuis peu à Saint-Trond. Il a été nommé T2 de Chris O’Loughlin,, ex-équipier de son frère en Afrique du Sud. Le Sud-Africain, passé entre-autre par l’Ajax, le Celta Vigo, Blackburn ou le FC Porto a de grandes ambitions :  » Je rêve d’arriver en Premier League. Et si possible à Manchester United, mon club favori depuis que je suis petit « .

Le pas pour devenir coach, il l’a franchi suite à un conseil de José Mourinho, avec qui McCarthy a encore remporté la Champions League comme joueur, en 2004.  » Lorsque j’ai arrêté, j’ai demandé conseil à quelques ex-entraîneurs, dont José Mourinho, à qui je téléphonais et j’envoyais souvent des messages. Je lui ai demandé s’il me voyait bien devenir entraîneur et il m’a répondu: ‘Benni, tu as une très bonne vision du jeu, tu comprends les joueurs, tu peux devenir un grand entraîneur’. Là, je me suis dit que je devais le faire. Car quand José dit ça… Sam Allardyce, mon ex-coach à Glasgow, m’a dit que mon caractère devait changer. Sur le terrain, j’étais un monstre mais en dehors, je rigolais sans cesse, je ne me plaignais jamais. J’étais un bon gars. Trop gentil, trop mou pour être entraîneur, selon Sam. Pourtant, je peux me montrer dur. Demandez-le à ce joueur égocentrique à qui j’ai dit l’autre jour qu’il ferait bien de retirer son doigt de son cul (il rit).

Mourinho pressent le moindre problème

McCarthy n’a conservé que d’excellents souvenirs de Mourinho :  » Tout le monde cherche le mot exact pour le décrire mais on ne saisit la portée de sa puissance qu’une fois qu’on joue sous ses ordres. A Porto, tout le monde allait au feu pour lui, même les joueurs avec qui ça a coincé au début. Parce que Mister Mourinho, comme on l’appelait, prenait toujours notre défense, que ce soit auprès de la direction lorsque nous réclamions des primes plus élevées, ou des médias lorsqu’ils nous critiquaient. Je n’ai jamais connu un entraîneur qui se glissait aussi facilement dans la tête des joueurs. C’était un mentor, un ami, un père. Il pressentait le moindre problème. Au moindre mauvais entraînement, il m’appelait et disait: ‘Benni, que se passe-t-il?’ Je répondais: ‘Rien, je vais bien’. Et lui: ‘Quelque chose ne va pas, raconte’. Je finissais alors par lui avouer que je m’étais disputé avec ma copine ou que je me sentais fatigué. « 

Les petits papiers du Special One

Et Mourinho avait également ses petits trucs pour motiver ses joueurs comme le raconte le T2 sud-africain de Saint-Trond :  » Avant un match important, il lui arrivait souvent de donner un DVD de cinq minutes à chaque joueur: deux avec des phases de son adversaire personnel et trois avec un best of de lui-même. Il me montrait, par exemple, comment j’avais pris le meilleur sur Rio Ferdinand, John Terryou Paolo Maldini. Du coup, je n’avais plus peur de personne. D’autant que Mister Mourinho me parlait: ‘Après le match, il va te demander ton maillot, il n’oubliera jamais l’attaquant qui l’a tué’. J’avais l’impression de mesurer deux mètres de plus. Si ça ne marchait pas, parce que je ne suivais pas ses instructions, Mourinho demandait à un équipier de me transmettre un petit papier: ‘Benni, à deux reprises, tu n’étais pas au premier poteau sur un corner. Si ça arrive encore une fois, je te sors’. Ou bien: ‘Benni, je te donne encore dix minutes pour marquer, sans quoi tu viendras t’asseoir à côté de moi’. Dans ces cas-là, croyez-moi, je me donnais à fond  » (il rit).

Par Jonas Creteur

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