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Marouane Fellaini : le prince du ciel

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Marouane Fellaini et les Diables, c’est fini. Big Mo en restera donc à 18 buts en 87 sélections. Et surtout un paquet d’émotions. Sport/Foot Magazine lui rend hommage.

Douze mois après le premier sacre européen de Lionel Messi, le football assiste à la dernière Ligue des Champions remportée par Andrea Pirlo. Entre 2006 et 2007, quand les pieds commencent à primer sur les muscles jusqu’au poste de numéro 6, Marouane Fellaini fait ses débuts en équipe nationale. Presque une faille temporelle.

Big Mo fait irruption dans un football qui ne semble pas prêt à le recevoir. Et pourtant, il s’impose. Parce que Marouane est le roi des airs. Face aux colosses anglais, lors du troisième match du Mondial russe, il remporte tous les duels aériens disputés dans la moitié de terrain adverse. Un atout hors-normes pour gagner du terrain, sur des pelouses où franchir une ligne est de plus en plus difficile.

Amoureux des spécialistes, même quand leur registre est atypique, José Mourinho est parvenu à rentabiliser les centimètres de Felly à un niveau inespéré. En finale de l’Europa League, le Belge est la clé du plan des Red Devils, qui passe directement des pieds de Chris Smalling à son front, pour contourner l’intense pressing ajacide :  » Si le ballon n’est pas là, qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir presser ?  »

Chez les Diables aussi, Fellaini a parfois été le plan A. Sur la route du Mondial brésilien, il était au coeur du milieu de terrain de Marc Wilmots, surpuissant dans les duels et cible privilégiée des longs ballons d’une défense qui ne pouvait pas assumer une construction élaborée.

Au fil de l’éclosion d’un football plus chorégraphié, axé sur la possession et la mise en évidence des talents de Kevin De Bruyne et d’Eden Hazard, Big Mo a cédé le premier rôle, se retrouvant même parfois sur le banc. C’est là qu’il est devenu l’un des meilleurs plans B des pelouses internationales.

Monté sauver la nation contre les petits gabarits japonais, comme quatre ans plus tôt face aux Algériens, Felly pouvait changer un match grâce à ce clutch et cette stature qui auraient pu lui offrir une place sur les plus beaux parquets de l’autre côté de l’Atlantique. Toujours efficace, rarement esthétique.

Comme pour répondre au coach britannique Brian Clough, ennemi du kick and rush qui aimait dire que  » si Dieu avait voulu que le football soit joué dans les airs, il aurait mis de l’herbe dans le ciel « , Marouane avait laissé pousser une touffe au-dessus de son front. Et visiblement, le ballon aimait s’y poser.

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