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Marc Brys: « Le départ de Kamal Sowah me fend le coeur »

Frédéric Vanheule
Frédéric Vanheule Frédéric Vanheule is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

Le coach d’OHL espère pouvoir disposer d’un groupe stable le plus rapidement possible. Ce ne sera probablement pas le cas avant début septembre.

1. Êtes-vous d’accord avec Philippe Clement lorsqu’il affirme que le championnat de Belgique commence beaucoup trop tôt?

Ça se voit avec la période de transferts très agitée. Peu d’équipes ont déjà terminé leur marché. Une tendance qui est révélatrice. D’autant que, lors de la journée d’ouverture, la plupart des grands clubs ont perdu des points. Ce qui ne fait que confirmer le ressenti. Je trouve qu’il faut s’en préoccuper, mais les effets exacts sont difficiles à calculer. Personnellement, je suis partisan d’une préparation de sept semaines, afin de pouvoir y aller progressivement.

2. Qu’est-ce qui vous a le plus surpris, en positif ou en négatif, lors de votre préparation?

Nous sommes en pleine période de transition. De nouveaux joueurs vont encore arriver, alors qu’au début de notre stage, de nombreux jeunes joueurs complétaient le groupe. Il n’y avait alors aucun équilibre. Le plus logique eut été que les joueurs expérimentés se soient opposés à la présence de ces jeunes. Or, c’était tout le contraire. Ces garçons de la saison dernière ont énormément aidé les jeunes pousses et l’interaction entre les différentes générations était évidente. Ça m’a réjoui. Personne n’a fait état de son statut, ils se sont spontanément corrigés. Je trouve que le manque de coaching est un gros problème. Mais ce n’était pas du tout le cas chez nous. Thomas Henry a parfaitement joué son rôle et Xavier Mercier lui a emboîté le pas. Le reste a suivi. Le groupe est subitement devenu très cohérent.

Si nous avons le potentiel pour terminer dixièmes, je viserai toujours la sixième ou la septième place.

Marc Brys

3. Le départ de Kamal Sowah constitue-t-il une lourde perte?

Très lourde. Il avait un profil spécifique, avec ses courses et ses infiltrations. C’était un joueur intelligent. Un bon gars, qui n’hésitait pas à me poser des questions. Kamal voyait ce qu’il fallait faire et parvenait à le réaliser. Il avait le potentiel pour amener des buts et aussi pour marquer lui-même. Mais un retour à Leicester City était la meilleure option pour lui. Cela signifie aussi que le club anglais est conscient de son potentiel. Je continue à entretenir le contact. Ça se passe bien pour lui mais ce départ me fend le coeur. Pour son développement personnel, Kamal doit chercher à repousser ses limites ailleurs. On s’apercevra bientôt à quel point l’écart est conséquent avec la Premier League. Surtout sur le plan mental. Lorsqu’on connaît un mauvais jour, quatre autres joueurs sont prêts à prendre votre place. C’est le plus difficile. Il faut toujours être au top, là-bas.

4. Vous avez affirmé qu’il vous manquait encore dix renforts pour être au point.

C’est la réalité. Nous avons tout analysé il y a deux ou trois mois lors d’une réunion. Quelle est notre vision? Quels objectifs allons-nous nous fixer? Comment pouvons-nous encore progresser? Allons-nous continuer à miser sur les jeunes? Qui peut partir? Quels profils devons-nous absolument acquérir? Maintenant, il faut tout mettre en place et c’est une autre paire de manches. Au total, treize joueurs sont partis. Il faut donc les remplacer. Mais sans se départir de la philosophie de King Power, qui veut que chaque saison, on fasse mieux que la précédente. On ne m’a pas mis un pistolet sur la tempe, tout se passe de façon très ouverte et naturelle. En cours de saison dernière, des promesses concrètes m’ont été faites.

5. La saison dernière, vous avez terminé onzièmes en tant que promus. Quand vous estimerez-vous satisfait, en fin de saison?

Lorsque j’aurai retiré le maximum de ce groupe, en matière de résultats. C’est mon objectif. Si nous avons le potentiel pour terminer dixièmes, je viserai toujours la sixième ou la septième place. Si l’on parvient à améliorer le collectif, l’individu sera plus fort également. Un climat et un environnement ont été créés pour permettre à Xavier Mercier d’exceller. Il faut reconnaître les qualités et les stimuler, mais aussi donner des directives. Ça donne lieu à de bonnes discussions et à un grand engagement.

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