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Ligue des Champions : la présentation de Limassol-Anderlecht

Anderlecht affronte ce mercredi soir (20h45) l’AEL Limassol, en barrages aller de la Ligue des Champions, à Nicosie. Un adversaire a priori facile pour les Bruxellois qui se méfient néanmoins de cette équipe réputée solide défensivement.

La rencontre Limassol – Anderlecht, prévue ce mercredi soir à 20h45, a tout du match piège pour le Sporting. Si les Mauves sont en forme, ils devront tout de même se montrer solides pour déstabiliser cette équipe chypriote. « On ne bat pas le Partizan Belgrade deux fois de suite, qui plus est sans encaisser de but, par hasard », a déclaré John van den Brom à Sud Presse en parlant de l’adversaire des Mauves.

Si Anderlecht doit craindre une chose ce soir, c’est la solidité de l’AEL. « Ce n’est pas la plus belle équipe de Chypre », commente Martin Kolar, ancien de la maison mauve passé par l’Apollon Limassol, ennemi juré de l’AEL. Il poursuit au micro de Sud Presse : « leur système tactique est terriblement efficace. Cela ne joue pas bien au football, mais défensivement et stratégiquement c’est imparable. Il faudra également compter avec la touche latine amenée par le directeur technique portugais. »

Attention au bloc de vieux roublards

L’expérience et le physique impressionnant des joueurs du club chypriote joueront aussi en leur faveur. Ils seront patients et exploiteront la moindre occasion, à l’image de leur rencontre face au Partizan Belgrade. D’ailleurs, Goran Lovren l’a appris à ses dépens : « Nous avons commis deux erreurs et on l’a payé cash », lâche le joueur du Partizan dans les colonnes de La Dernière Heure. « Chaque coup franc ou coup de coin est dangereux. »

Dès lors, on s’attend à un match fermé côté chypriote. « Ne les sous-estimez pas », prévient quant à lui Urko Pardo, gardien de l’Apoel Nicosie, dans la DH. « Ils n’ont peur de personne. Ils essayeront de marquer un but, mais leur premier objectif sera de ne pas encaisser. » Anderlecht est prévenu, il faudra de la patience et du talent pour user le bloc-équipe de Limassol.

Les joueurs à suivre du côté de l’AEL Limassol

« Ils n’ont aucune individualité », résume Lovren dans la DH. « Mais c’est un bloc collectif. » Quelques noms sortent pourtant du lot. Urko Pardo, qui les a côtoyés l’an passé en championnat, pointe plusieurs joueurs à suivre. « Les médians brésiliens Dédé et Bébé sont les leaders de l’équipe », explique-t-il à la DH. « L’attaquant ivoirien Vouho peut faire mal à la défense d’Anderlecht et la ligne arrière, avec Dosa Junior et Ouon, est solide. La clé de leur succès, c’est l’organisation. »

Deux ex-Belgicains seront de la partie dans le camp de Limassol. Edwin Ouon, défenseur passé par l’Antwerp et le GBA, et Gilberto, qui a joué 1 an et demi pour le Lierse, seront alignés face à Anderlecht. Ils n’auront pas réellement marqué le football belge. Pourtant, Ouon n’est autre que le meilleur défenseur du championnat chypriote. Quant au gardien de but Matias Degra, il est annoncé comme un spécialiste… des penaltys. Anderlecht aussi…

Quelle tactique pour John van den Brom ?

À Anderlecht la méfiance est de mise et ça se sent dans le chef de John van den Brom. Le coach du Sporting, souvent volubile en conférence de presse, n’a pas, comme à son habitude, annoncé sa composition d’équipe la veille du match. Un point d’interrogation subsiste. Anderlecht optera-t-il pour un 4-4-2 ou un 4-3-3 ?

En championnat, le mentor semble satisfait de son très offensif 4-4-2, avec De Sutter et Mbokani en pointe. Ici, il devra être prudent. Son choix semble d’ailleurs se diriger vers un 4-3-3, avec Denis Praet voire même Sacha Kljestan pour remplacer De Sutter et apporter plus de solidité à l’entrejeu. « Je vais jouer pour gagner et pour marquer un but », a cependant prévenu le coach dans la DH. « Mais on ne doit pas tomber dans le piège de l’AEL. Il faudra être patient. »

« Pensons à la gloire et pas à l’argent »

Il faudra vaincre le signe indien dès ce mercredi soir pour les Anderlechtois. Il faudra laver l’honneur du Sporting et faire disparaître des mémoires les épisodes du Partizan Belgrade et du BATE Borisov. « On a vraiment envie d’oublier tout ça », confie Proto à Sud Presse.

En plus de l’honneur, d’autres facteurs entrent en jeu comme l’argent ou le prestige par exemple. Tout le monde le sait et le répète, une qualification pour les poules de la C1 peut rapporter jusqu’à 17 millions d’euros aux Mauves et de belles primes aux joueurs. « Si les joueurs songent aux primes, c’est mauvais signe », coupe van den Brom dans les colonnes de La Dernière Heure. « On doit être meilleur que l’AEL en deux matches. Qualifions-nous pour le prestige par pour l’argent. »

Un public aussi chaud que le climat

Anderlecht n’aura pas que des adjuvants lors de son déplacement à Chypre. Les Mauves auront à faire avec des supporters déchaînés. « L’ambiance était chaude », explique Goran Lovren à la DH. « Le stade était comble et les supporters ont chanté pendant les 90 minutes. Attendez-vous à beaucoup de bruit. » Anderlecht ne jouera pourtant pas dans le stade habituel de Limassol. La rencontre se déroulera bien à Nicosie.

Un avantage ? Pas vraiment, car s’ils avaient pu choisir, les Mauves auraient joué sur la côte pour que la température soit plus clémente. Heureusement pour eux, la canicule belge les a aidés à se préparer. « Il n’y aura pas 1.001 solutions. Il faudra boire », lâche Kouyaté, également dans la DH. Heureusement pour les Bruxellois, il sera 21h45 à Chypre au début de la rencontre et la température aura sensiblement diminué. Un avantage pour Anderlecht ? « Non, mais nous devrons être forts mentalement et nous dire que c’est un match capital », conclut Cheikhou Kouyaté.

RVP (stg.), Sportfootmagazine.be

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