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Les retours d’anciens au Standard: doit-on en attendre Emond et merveilles ?

Fabien Chaliaud Journaliste

Les Rouches ont rapatrié au bercail leur ancien buteur qui dépérissait dans les tribunes de la Beaujoire à Nantes. Ce n’est pas la première fois que le Standard fait revenir un de ses ex dans la Principauté. Avec des réussites, mais aussi des échecs.

En faisant revenir Renaud Emond à Sclessin, le Standard espère pallier à ses soucis offensifs, lui qui misait beaucoup sur un duo d’attaque qu’il pensait très performant au début de saison: Jackson Muleka et Joao Klauss. Racheté 200.000 euros à Nantes alors qu’il avait été vendu aux Canaris pour 4 millions afin de combler le départ du malheureux Emiliano Sala, les Rouches ont réalisé une meilleure opération financière qu’avec Nicolas Gavory, acheté 3,1 millions à Utrecht pour être revendu pour un montant six fois moins important au Fortuna Düsseldorf mercredi.

Les retours d’anciens de la maison ne sont pas une nouveauté en Principauté. Renaud Emond s’inscrit dans une assez longue tradition ces trente dernières années avec quelques flops, mais aussi quelques réussites intéressantes. Bruno Venanzi et Luka Elsner espèrent naturellement que celui qui fut aussi le buteur de Waasland-Beveren entrera dans la seconde catégorie.

LES REUSSITES

MICHEL RENQUIN (1974-1981 ET 1985-1988)

Commençons avec l’un des plus vieux retours à Sclessin et le cas de Michel Renquin. L’arrière gauche originaire de Bastogne décide après 13 années passées en rouche de rejoindre l’ennemi juré anderlechtois qui à l’époque joue régulièrement les titres en Coupe d’Europe. Un coup dans le mille pense-t-on à l’époque, sauf que l’entente entre le bouillant ardennais et le tout aussi bouillant Tomislav Ivic ne sera pas des plus harmonieuses. Après 19 matches seulement et une demi-finale de C1 perdue contre Aston Villa, Renquin rebondit au Servette de Genève avant de revenir en bord de Meuse. Il y jouera encore trois saisons comme s’il n’avait jamais quitté le club.

EMILE MPENZA(1997-1999 ET 2003-2004)

Arrivé en 1997 en compagnie de son frère Mbo d’un Mouscron qui avait fait danser le sommet du football belge sur sa tête avant le départ inopiné de Georges Leekens à la tête de la sélection nationale, Emile Mpenza est la grosse recrue d’un Standard qui veut retrouver son lustre d’antan avec Luciano D’Onofrio aux manettes. En deux saisons et demi, le cadet de la fratrie Mpenza trouve le chemin des filets à 20 reprises en 55 rencontres, se distinguant par sa vitesse supersonique. Cet aspect du jeu n’échappe à Schalke 04, très amoureux de la filière belge à la fin des nineties, qui le transfère pour 8,5 millions d’euros à l’époque. Après trois ans dans la Ruhr, Emile revient dans l’Enfer de Sclessin pour une saison canon avec 20 buts en 29 matches avant de reprendre son bâton de pélerin pour Hambourg à peine une saison plus tard. La suite sera un enchaînement d’expérience en demi-teinte avec des passages en Angleterre, au Qatar, en Suisse et même en Azerbaïdjan avant un dernier retour à Alost en guise d’épilogue manqué de sa carrière.

Emile Mpenza a cassé beaucoup de reins de défenseur lors de la saison 2003-2004.
Emile Mpenza a cassé beaucoup de reins de défenseur lors de la saison 2003-2004.© belga

MICHAEL GOOSSENS (1990-1996 et 2000-2003)

Lui aussi avait connu un premier passage réussi au Standard (165 matches et 52 buts) où il était arrivé en provenance du voisin de Seraing en 1990. En 1996, il me le cap sur Gênes où il réalise une bonne saison avec 12 buts en 36 matches. Il renforce ensuite la colonie belge de Schalke 04, mais peine à s’y imposer, notamment en raison de l’arrivée d’un certain Emile Mpenza. Mika décide alors de retrouver des couleurs à Sclessin. En trois saisons, il trouvera le chemin des filets, à 36 reprises en 100 matches. Un ratio légèrement supérieur à celui de son premier passage en bord de Meuse.

MEME TCHITE (2003-2006 et 2010-2012)

L’homme aux quatre passeports fut deuxième meilleur buteur du championnat lors de l’exercice 2005-2006. Son efficacité (25 buts en 68 duels) a tapé dans l’oeil d’un Anderlecht très ambitieux qui l’embrigade la saison suivante à la grande colère des fans des Rouches. Après un an, Mémé Tchité met le cap sur le Racing Santander avant de revenir en Belgique en 2010. Avec 35 buts en 71 matches, l’attaquant retrouve la confiance mais le Standard n’obtient pas de grand résultats. En 2012, Mémé cède aux avances de Georges Leekens et s’engage avec le FC Bruges pour continuer son tour de Belgique des clubs du top. Mais c’est le début de la fin pour le natif de Bujumbura qui ne retrouvera plus jamais les sommets.

Tchite a retrouvé l'Anderlechtois Juhasz après son passage en Espagne, mais cette fois comme adversaire.
Tchite a retrouvé l’Anderlechtois Juhasz après son passage en Espagne, mais cette fois comme adversaire.© belga

ROBERTO BISCONTI (1991-2000 ET 2003-2004)

Membre des quatre mousquetaires made in Sclessin avec Philippe Léonard, Régis Genaux et et Michael Goossens, il est certainement celui du quatuor qui a éprouvé le plus de difficultés à s’imposer en équipe première en ne disputant que 59 rencontres lors des 9 années de son premier passage. Il file ensuite à Charleroi puis à Aberdeen et au Rapid Bucarest où il ne parvient pas vraiment à être incontournable. Lorsqu’il revient au bercail en 2003, les attentes à son égard ne sont pas très grandes, mais Bisconti parvient à s’imposer définitivement au coeur du jeu liégeois. Il dispute 30 matches et tape dans l’oeil de l’OGC Nice qui l’engagera l’été suivant. Sa carrière était enfin lancée.

PAUL-JOSE MPOKU (2011-2015 ET 2017-2020)

Le frère aîné d’Albert Sambi Lokonga revient à Sclessin en 2011, des années après avoir quitté son centre de formation pour celui de Tottenham où il ne s’est jamais imposé. Très régulier (121 matches et 28 goals), il trouvera surtout un joueur avec lequel il avait une bonne connexion sur le terrain lors de la saison 2013-2014 en la personne de Michy Batshuayi. Après ce bon premier mandat, Polo s’envole pour l’Italie où ses expériences au Chievo Vérone et à Cagliari ne laisseront pas de souvenirs impérissables. Après avoir rebondi du côté du Panathinaikos, Mpoku revient à Liège en 2017. Sur l’aile gauche, il sera pendant ces trois années, l’un des éléments les plus en vue des liégeois (17 buts en 103 matches) et surtout l’un des leaders de son équipe. En 2020, il décide de penser à son portefeuille en mettant le cap à Al-Wahda du côté d’Abou Dhabi. Il évolue désormais en Turquie à Konyaspor.

Les deux passages de Mpoku en bord de Meuse auront été globalement convaincants.
Les deux passages de Mpoku en bord de Meuse auront été globalement convaincants.© belga

PHILIPPE LEONARD (1991-1996 ET 2004-2006)

Liégeois pur souche, ce grand talent du centre de formation intègre le noyau A en 1991 à seulement 17 ans. Philippe Léonard s’inscrit à son poste dans la lignée d’un Michel Renquin et intègre le noyau diabolique à seulement 20 ans. En 1996, le Standard perd l’un des piliers de sa défense (147 matches, 5 buts) pour l’AS Monaco. Il va y côtoyer des stars comme Sonny Anderson, Fabien Barthez, Marcelo Gallardo, Sabri Lamouchi, David Trezeguet, Thierry Henry et bien sûr notre Enzo Scifo national. En sept années sur le Rocher, il décroche deux titres de champion de France et un titre de vice-champion, mais ne parvient pas vraiment à devenir l’un des piliers du onze de base. Après un passage raté chez le voisin de Nice, Léonard revient au Standard en 2004. En deux saisons, il dispute 69 matches et marque à 4 reprises. Ces performances lui permettent de regoûter à l’équipe nationale et de s’offrir un beau transfert au Feyennoord, mais l’expérience néerlandaise tournera rapidement au vinaigre (seulement 2 matches).

LES RETOURS EN DEMI-TEINTE

Gilbert Bodart sous le maillot rouche lors de son retour en 1997.
Gilbert Bodart sous le maillot rouche lors de son retour en 1997.© belga

GILBERT BODART (1981-1996ET 1997-1998)

Après quinze ans de bons et loyaux services, d’abord comme doublure de Michel Preud’homme puis comme gardien du temple titulaire devenu icône de tout un peuple, Gilbert Bodart décide de quitter le Standard de son coeur lors de l’été 1996 pour une expérience à l’étranger. Une mode à l’époque pour nos meilleurs gardiens puisque son rival anderlechtois en équipe nationale dans l’ombre d’MPH, Filip De Wilde mettait aussi le cap pour le Portugal. Tant Bodart que De Wilde ne s’éterniseront pas en dehors de nos frontières puisqu’ils n’y resteront pas beaucoup plus qu’une saison. Si le retour du second au Parc Astrid sera couronné de succès avec notamment la belle épopée européenne de 2000-2001, celui du Gil dans un Standard désormais entre les mains de Luciano D’Onofrio et avec une marque de sauce tomates italienne comme sponsor ne sera pas de la même veine. Vingt-cinq fois présent entre les perches et auteur de quatre buts sur pénalty, Bodart ne connait pas le même succès qu’à Bordeaux où il venait d’être sacré meilleur gardien du championnat. Les Rouchesratent complètement leur saison avec une 9e place finale et il vivra alors comme un déchirement son départ, non programmé cette fois, pour Brescia, alors ambitieux pensionnaire de D 2 italienne. Après sa carrière, le Gil fera plus la une de la rubrique des faits divers que des pages sportives. « J’étais bon comme le pain, mais bête comme un âne », disait Gilbert Bodart à son sujet. Ce qui n’était gentil ni pour le pain ni pour l’âne.

SEBASTIEN POCOGNOLI (2010-2013 ET 2017-2020)

Le natif de Seraing a effectué ses débuts chez les jeunes du Standard avant de rejoindre ceux de Genk et d’effectuer ses premiers pas chez les professionnels. Après 3 saisons et 50 matches dans le Limbourg, il s’engage avec l’ambitieux AZ Alkmaar entraîné à l’époque par un certain Louis Van Gaal qui a été séduit par les prestations du jeune back gauche avec les espoirs belges. Malgré les 2,7 millions déboursés, Poco ne fera pas totalement l’unanimité aux Pays-Bas. Il dispute cependant 80 matches et marque 7 buts. En 2010, il décide de revenir au Standard qui le transfrère en échange de 2,2 millions d’euros. Un coup dans le mille. Pocognoli devient l’un des éléments forts du club mosan et dispute 116 matches (3 buts). Sa grinta sur le terrain en fait un symbole pour le public du Standard qui aime les joueurs besogneux. Ces bonnes prestations lui permettent de s’offrir un passage à Hanovre en Bundesliga. Un passage mitigé tout comme le seront ses piges à chaque fois d’une saison à West Bromwich et à Brighton. Il revient alors au Standard où après deux premières saisons de bonne facture et une Coupe de Belgique, le brassard de capitaine autour du biceps, il est poussé vers la sortie en 2019. Il terminera sa carrière à l’Union Saint-Gilloise, peu souvent présent sur le terrain en raison des blessures, mais fait partie du noyau qui a ramené l’ancien géant du football belge parmi l’élite.

MEHDI CARCELA (2008-2011, 2013-2015 et 2018-…)

Le magicien de poche en est même à son troisième come-back. Et à l’image d’un joueur aussi insaisissable sur le terrain que parfois complètement à côté de ses pompes, les différents mandats de Mehdi Carcela sous la liquette rouche auront connu des hauts et des bas. Le talent formé à l’académie Robert-Louis Dreyfus dispute 104 matches pour 19 buts entre 2008 et 2011. Sa dernière saison de l’époque reste sans doute sa plus aboutie avec 13 buts en 34 rencontres, mais surtout un choc terrible avec la semelle de Chris Mavinga lors d’un match contre Genk où le Standard perdra le titre de champion de Belgique. Quelques semaines après avoir été défiguré, Carcela s’envole pour l’Anzhi Makhatchkala, ambitieux club du Daguestan qui a mis les moyens financiers pour conquérir la Russie à coups d’achats de stars comme Samuel Eto’o, Roberto Carlos ou Mbark Boussoufa. Après deux saisons et 2 petits buts en 47 matches, Carcela revient à Liège en raison des soucis financiers qui frappent son club russe. En trois ans, il joue 53 matches mais ne marque que 6 buts. Moins présent à la finition, celui qui a finalement opté pour l’équipe nationale du Maroc à la place de la Belge n’en demeure pas moins important pour dessiner les offensives rouches, détail qui n’a pas échappé à Benfica qui l’embrigade en 2015. Après des passages ratés au sein du club lisboète, mais ensuite aussi à Grenade et à l’Olympiacos, Carcela revient pour la deuxième fois à Sclessin en 2018 avec la ferme intention d’en devenir le patron à long terme. Si son bilan chiffré de 149 matches et de 18 buts est loin d’être mauvais, il est surtout terni par les deux dernières saisons où il a été mis à l’écart par Mbaye Leye. Si Luka Elsner lui a redonné une chance dernièrement, Carcela n’a pas encore su retrouver le haut niveau qu’il a parfois atteint dans sa carrière. Mais si Mehdi , toujours très populaire dans les travées liégeoises, est devenu une légende, on ne peut s’empêcher d’avoir un petit goût de trop peu en jetant un oeil sur sa carrière.

Les hauts et les bas de Mehdi Carcela.
Les hauts et les bas de Mehdi Carcela.© belga

IGOR DE CAMARGO (2006-2010 ET 2013-2015)

Le Belge d’origine brésilienne s’est fait connaître un soir de janvier pour avoir pris l’autoroute de Bruges en direction de Liège à une époque où les deux clubs tentaient de mettre le grappin sur celui qui s’était révélé au FC Brussels. De 2006 à 2010, il connaîtra la grande époque du Standard avec deux titres de champions, de grandes soirées européennes et sera l’un des cadres discrets et efficaces d’une ligne offensive avec des Mbokani, Jovanovic, Dalmat ou Witsel. Fort de 46 buts en 155 rencontres, Igor De Camargofile en Bundesliga. D’abord 3 saisons au Borussia Moenchengladbach puis une autre à Hoffenheim avant de revenir dans la cité ardente. Il disputera encore deux saisons dans le maillot rouche, mais ne marquera plus qu’à 19 reprises en 87 matches. Un bilan correct pour un attaquant plus collectif qu’égoïste, mais bien loin de l’empreinte qu’il avait laissée lors de son premier passage.

LES FLOPS

REGIS GENAUX (1990-1996 ET 2002)

Régis Genaux nous a quittés bien trop tôt à l’âge de 35 ans en 2008, victime d’une embolie pulmonaire. Avant cela, il avait aussi dit trop rapidement au revoir aux terrains de football, à seulement 29 ans. Les blessures à répétition avaient eu raison de cet excellent arrière droit, fierté d’une génération liégeoise qui avait sorti des Philippe Léonard et Michael Goossens au début des années 90. En six ans à Sclessin, Genaux a disputé 183 matches avant de logiquement tenter sa chance à l’étranger. D’abord en Angleterre, à Coventry (un flop avec seulement 4 matches joués) et ensuite à l’Udinese en Italie où il ne jouera que 67 rencontres en 5 ans. Déjà à cette époque, les pépins physiques perturbent la carrière d’un arrière droit qui compte 22 sélections en équipe nationale malgré la concurrence avec Bertrand Crasson. En 2002, il revient au Standard dans un championnat moins exigeant physiquement que l’Italie, afin de retrouver son niveau. Mais après seulement quatre rencontres, il doit se rendre à l’évidence. Son corps ne veut plus de ce sport qu’il a tant aimé.

ANDRE CRUZ (1990-94 ET 1999)

Comment oublier ce défenseur central de charme venu de Flamengo au début des années 90. Indiscutable pendant ses 4 années à Sclessin au coeur de la charnière centrale qu’il composait avec Mircea Rednic, il remportera la Coupe de Belgique en 1993 contre Charleroi. En 107 matches, Cruz marquera 18 fois dont quelques fois sur coup franc, l’une de ses spécialités grâce à sa patte gauche dévastatrice. International brésilien, André Cruz quitte Liège librement pour l’Italie lors de l’été 1994 et rejoint le Napoli. Trois saisons de passion dans le volcan du San Paolo, 87 matches et 14 goals plus tard, il tape dans l’oeil du grand AC Milan, l’un des meilleurs clubs de l’époque sur la scène européenne, qui le fait venir pour 3 millions d’euros. Malheureusement pour lui, il ne parvient pas à s’imposer au sein d’une défense comptant dans ses rangs des Paolo Maldini, Alessandro Costacurta ou Marcel Desailly (on ne parlera pas des Dario Smoje ou Samir Beloufa, passés dans la suite de leur carrière dans notre compétition). Mais les dernières années italiennes de Cruz et sa saison globalement correcte à San Siro suffiront à ce qu’il fasse partie des 23 Brésiliens qui échoueront en finale de la Coupe du monde 1998 contre l’hôte français. Barré par Junior Baiano et Aldaïr, Cruz ne jouera pas pendant le tournoi et malgré ce Mondial, il revient, libre de tout contrat, au Standard en janvier 1999. Les Rouches pensent réaliser un grand coup, mais le bel André n’atteindra que trop rarement le niveau qu’on lui aconnu au début des années 90 à l’exception d’un magnifique coup-franc contre le FC Bruges d’Eric Gerets, futur champion. Le seul exploit d’un retour qui ne durera que six mois. Les deux parties se séparent et André Cruz retrouvera le chemin de la Botte au Torino.

André Cruz, une classe naturelle sur le terrain et une patte gauche dévastatrice sur coup franc.
André Cruz, une classe naturelle sur le terrain et une patte gauche dévastatrice sur coup franc.© belga

ORLANDO SA (2016- 2018 ET 2018-2020)

Grand espoir du football lusitanien, la carrière d’Orlando Sà ne connait pourtant pas de grands sommets avec déjà 9 clubs sur son CV en autant d’années de professionalisme et surtout aucun où il aura laissé un souvenir impérissable. C’est donc floqué de cette étiquette d’éternel espoir qu’il débarque du Maccabi Tel-Aviv en 2016 où il reste sur 6 buts en 22 matches. Le fragile Orlando est épargné par les blessures et réalise deux jolies saisons en bord de Meuse avec une moyenne d’un but tous les deux matches (30 goals en 62 duels). Une bonne nouvelle pour les caisses liégeoises puisque Henan Jianye, pensionnaire d’une Super League chinoise qui dépensait alors sans compter, débourse 5 millions d’euros pour ses services. Mais l’expérience asiatique ne se passe pas comme espérée et Sà revient sur la pelouse de ses exploits quelques mois plus tard. « Je sens que je rentre à la maison et c’est un bon sentiment« , déclare-t-il lors de sa présentation. On en restera sur ces déclarations d’intention. Le prince charmant est devenu crapaud et semble pataud sur le terrain. Bilan: 26 matches et 2 buts en deux saisons. Il s’offrira après ce retour manqué une dernière pige dans l’antichambre de l’élite espagnole qui sera tout aussi foirée. A 33 ans, il a donc décidé de ranger les crampons.

Reginal Goreux a sans doute mieux réussi son après-carrière que son second passage à Sclessin sur le pré. A la fin, il y était plus efficace comme photographe que comme joueur.
Reginal Goreux a sans doute mieux réussi son après-carrière que son second passage à Sclessin sur le pré. A la fin, il y était plus efficace comme photographe que comme joueur.© belga

REGINAL GOREUX (2007-2012 ET 2015-2020)

Le constat de flop peut sembler sévère pour celui qui est désormais l’homme qui chuchotte à l’oreille de Bruno Venanzi. Mais difficile de passer sous silence trois dernières saisons où Reginal Goreux passait sa vie sur le banc et n’apportait plus grand chose lors de ses rares montées. Pourtant, celui qui fut international haïtien s’est toujours distingué par abnégation à défaut de pouvoir le faire par son talent. Cela lui a permis d’être la mascotte d’un Standard qui renoué avec le titre après une disette longue de 25 ans. Sa passe décisive pour Dieumerci Mbokani le 20 avril 2008 dans un Clasico qui allait faire redonner à Sclessin une allure de vainqueur est encore dans toutes les mémoires liégeoises. Après les départs de Steven Defour et d’Axel Witsel, Goreux devient même capitaine lors de la saison 2011-12. Mais la fin de sa première période au Standard est plus triste. Il est poussé vers la sortie par Roland Duchâtelet et file en Russie pour trois ans (au Krylya Sovetov, deux saisons et une autre au FK Rostov) avant de revenir au sein du club de son coeur. Lors des deux premières saisons, son apport sur le terrain est indéniable avant une fin de carrière plus anonyme et décevante.

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