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Les potins de la planète foot

Les dix informations qu’il ne fallait pas louper cette semaine.

1. Mais que fait la police ?

Clairement, Philippe Clement a gardé des fans à la Côte. Après le double partage de Waasland-Beveren à Genk et contre Malines, la Police de Blankenberge a posté un tweet… soulignant la qualité du foot produit par les gars du Freethiel. Avec comme précision supplémentaire : « Clement méritait d’avoir sa chance comme T1 au Club » – Leko a dû apprécier.

Faut croire que les matons kiffent fort le ballon cet été : avant la venue de l’Antwerp à Gand dimanche, premier déplacement de D1 en 13 saisons pour les redoutés fans du Great Old, la police gantoise avait interdit aux supporters visiteurs de porter du rouge et blanc dans le Centre-Ville, sous peine d’arrestation immédiate. Pour le grand malheur de Coach Hein, la mesure administrative n’avait pas cours sur le pitch de la Ghelamco.

2. Un peu d’humour

Charles Michel, Nicolas Lombaerts, Dries Mertens : il faisait bon parader cet été à Tomorrowland. Sauf que ce réac de Bölöni ne kiffe pas la techno tendance XTC : pour avoir crocheté par Boom alors qu’il était renseigné… malade pour un entraînement, Tuur Dierckx va tâter du noyau B du Bosuil.

Le gus n’en loupe pas une : à Bruges, il jouait au futsal malgré l’interdiction dans son contrat, avant de se faire choper par la Commission des Jeux de Hasard pour des paris sur ses propres matches. Il n’a vraiment pas d’humour, le vieux Laszlo.

3. Olà, Nacho

Orphelin de Lampiris, Bruno Venanzi se rattrape bien via son marketing de portiers. Après avoir boosté, le temps de quelques mois, la vente de chasubles Victor Valdès au fan-shop Planète Rouche, le Standard répand sa magie auprès de 130 millions de Mexicains téléphages : ESPN Mexico a acquis les droits de la Jupiler League pour éplucher chaque semaine les sauts de cabri de Guillermo Ochoa sous la vareuse rouche, bal ouvert dès vendredi face à Genk.

Avant Venanzi, on se souvient que Duduche avait exprès acquis Eiji Kawashima pour faire du blé dans les foyers nippons. On ignore si, vu la forte internationalisation de notre ligue de castards, ESPN Madagascar reprend aussi les images de l’Anwerp pour permettre à ses commentateurs d’articuler le doux nom de Zotsara Randriambololona.

4. Folklore amer

On a beau rejouer Bossemans et Coppenole au Château du Karreveld, c’est le prochain derby RWDM-White Star qui promet le plus en D2 amateur. Après la main basse de John Bico sur la caisse des jeunes, le coup des cadenas sur les grilles du Stade Machtens sans oublier la saga judiciaire, place au crêpage de chignons avec… des pancartes comme armes de guerre.

Il y a quelques jours, pour nettoyer le stade avant la reprise, le RWDM a réuni des bénévoles et du personnel communal pour évacuer des panneaux publicitaires appartenant au White Star. Bico et ses Etoilés hurlent à la provocation et à la destruction de matériel : « On n’a fait qu’évacuer les poubelles du White Star qui traînent depuis 3 ans », répliquent les gars du RWDM. Et si on appelait Madame Chapeau pour enfin vider ce litige entre ces crapuleux de la strotje ?

5. Bad choice

Après la pire semaine de Gand depuis 3 ans (élimination européenne, 0 sur 6 en championnat), Brecht Dejaegere aurait pu au moins la jouer discretos. Produit formé au Breydel où il était gardien chez les jeunes, le médian des Buffalos s’est fait prendre en photo avec des fans rivaux à Bruges-Eupen, quelques heures seulement après la gifle prise par Gand face à l’Antwerp. Pire, un petit malin avait glissé sur ses épaules une… écharpe du rival honni du Breydel : pas sûr que Brecht-le-serviable ne se fasse pas convoquer chez Michel Louwagie cette semaine. Au moins, Radja Nainggolan refuse-t-il de signer les maillots de la Juventus. Et Jelle Van Damme faisait-il pareil au Standard quand un fan mauve lui présentait un maillot estampillé Saint-Guidon pour autographe.

6. Cher la minute

Même parti, Michel Preud’homme rapporte encore au Breydel. Furieux l’an passé que Sander Coopman, Brugeois loué à Zulte Waregem, soit… libre d’affronter son propre employeur, MPH a imposé pour le futur des clauses d’indemnité dans les contrats de prêt : vendredi, si Francky Dury veut aligner son chouchou face à Bruges, le Gaverbeek devra lâcher… 700.000 euros dans la caisse à Vincent Mannaert ! Oubliez Neymar, c’est bien Sander, le gus le plus cher du monde.

7. Tous commerces

Exilé à la Sampdoria, Dennis Praet nourrit sa belgitude. Outre de buter en amical contre Romelu et ses Mancuniens, le Soulier d’Or 2015 ouvre à Louvain sa propre enseigne de fringues, pour exposer sa ligne DYJCODE : à défaut d’efficacité crampons aux pieds, Praet a toujours garanti l’élégance sur les terrains. Destin de Soulier d’Or ? Si son transfert rêvé devait échouer, José Izquierdo pourra toujours ouvrir un shop de bagues rutilantes ou de petits chiots d’intérieur.

8. Poids lourds

À Bucarest, on ne rigole pas avec la balance. Après Laszlo Bölöni, qui avait stigmatisé les kilos superflus d’Obbi Oulare, c’est son compatriote Mircea Rednic qui a réclamé l’achat d’un nouveau portier à Mouscron vu le surpoids de Logan Bailly. De toute évidence, l’intérim forcé du back Mërgim Vojvoda, samedi contre Charleroi, après l’expulsion du gardien-titulaire, n’a pas convaincu le technicien hurlu.

Notez, parfois les soucis pondéraux rapportent gros : les poignées d’amour de Frank Boeckx n’étaient-elles pas le talisman de René Weiler lors du dernier titre ? Notez aussi, ce ne sont pas les fonds qui vont manquer pour l’achat d’un portier au Canonnier : Pini Zahavi, le patron masqué de l’Excelsior, viendrait de palper 35 briques dans le « deal du siècle » Neymar qu’il a contribué à ficeler avec ses amis parigots du Qatar.

9. Destin de champion

Ils sont déjà deux à avoir savouré l’élimination de Bruges contre Basaksehir. Deux farceurs d’un site batave de canulars ont réussi à entrer gratos au match : ils avaient envoyé une demande de tickets au secrétariat Scouting du Breydel, sous le nom de René Eijkelkamp, T2 de Twente et jadis buteur brugeois… et le préposé n’y a vu que du feu. Le sketch avait déjà réussi en début d’année : les deux turlurons s’étaient déguisés en mascotte brugeoise sans faire tiquer les stewards. Seule la police les avait empêchés in extremis d’entrer sur le terrain avec les joueurs.

Face à Basaksehir, Vincent Mannaert a moins siroté : « Je préfère prendre un 0 sur 18 en Champions League qu’un 18 sur 18 en Europa League », a osé le DG du Club. Pour toucher un max de primes UEFA sans rien reverser aux joueurs ? Pas à dire, avec la saga Neymar, le pognon a vraiment pris le pas sur le sportif.

10. Le Canari est jaune

Le Canari serait donc plus jaune que jamais : selon la rumeur, le boss trudonnaire prépare pour janvier le passage du STVV sous bannière japonaise avec le rachat intégral du club par son partenaire nippon, déjà actionnaire canari à 20 %. Le CEO adjoint, venu du Soleil Levant, épluche déjà les comptes et ces drôles de structures : c’est quoi ce club qui dépend d’un hôtel où on livre les call-girls ? Le T2 des Espoirs est l’ex-DT du foot japonais. Et on annonce aussi plein de petits bridés en stage dans les prochains mois. Ils vont être chouettes, les futurs play-offs 2 : on aura de vrais derbies exotiques entre Japs trudonnaires, Malais courtraisiens, Qataris eupenois, Maltais mouscronnois, Coréens tubiziens, Chinois roulariens et Thaïs louvanistes…

Par Erik Libois

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