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Les confessions intimes de Jonathan Legear

L’ex-Anderlechtois Jonathan Legear galère au Terek Grozny mais ne pense pas revenir en Belgique pour autant.

Sportivement parlant, les bas ont été plus nombreux que les hauts depuis ton arrivée à Grozny…

J’ai eu des soucis avec mon premier coach. Il avait une dent contre moi depuis le début et j’ai peu joué en deux ans. En début de saison, un nouvel entraîneur a été nommé et je m’entendais très bien avec lui. La confiance retrouvée, j’enchaînais les bons matches mais jamais les résultats n’ont suivi. Il a été limogé. Son successeur m’a confié compter sur moi pour sauver le club.

Pourtant, tu ne joues plus depuis son arrivée…

Terek ne fonctionne pas comme un club normal et les consignes viennent d’en haut. Le président s’est dit :  » Il nous a coûté un pont et partira gratuitement en fin de saison, il n’y a donc aucune raison de le faire jouer.  » Il tire toutes les ficelles mais le coach m’a avoué qu’il avait besoin de moi. Il n’a jamais pu faire appel à mes services car juste avant son arrivée, un joueur du Spartak Moscou a failli me fracturer la cheville. Le choc fut vraiment douloureux. Heureusement, je n’ai été absent que deux semaines mais à mon retour le président avait été clair avec le T1 : il ne fallait pas me faire joueur. Si je réalise une bonne préparation, il n’aura d’autre choix que de m’aligner. Puis, si le président lui dit de me renvoyer dans le noyau B car je n’ai pas prolongé mon contrat et que le club enchaîne l’une ou l’autre défaite, je serai vite rappelé.

Tu vas donc prochainement quitter Terek Grozny ?

Je suis un homme de parole et il est de mon devoir de rendre service au club qui a tant dépensé pour moi. Je veux l’aider à se sauver. J’ai reçu des propositions pour partir dès janvier mais j’ai annoncé vouloir terminer le championnat en Russie.

Mais tu partiras en juin…

Oui, c’est certain. J’irai jusqu’au bout de mon bail et j’aurai un nouvel employeur d’ici à juin.

Tu as déjà reçu des offres ?

Oui, certaines pour partir dès à présent, d’autres pour juin. Je serai gratuit et il sera donc plus simple pour les clubs de m’embaucher. J’ai été étonné des clubs qui se sont manifestés. Deux formations qualifiées pour le second tour de la Champions League ont fait part d’un intérêt concret. Je ne m’y attendais pas car nombreux sont ceux qui disaient que j’étais parti m’enterrer là-bas mais il ne faut pas sous-estimer la compétition russe. Cette saison en Europa League, Anzhi, bon dernier du championnat, a survolé son groupe et le Rubin Kazan, seulement douzième en Russie, a massacré Zulte Waregem.

Tu sais déjà vers quel type de club tu te diriges ?

J’ai quelques mois pour analyser toutes les possibilités et choisir au mieux. Je veux pouvoir démarrer la préparation estivale avec mon nouveau club. Trouver rapidement un accord portant sur un contrat débutant en juin serait idéal. Je rêve d’une formation qui jouera l’Europe. Mais vu d’où je viens, n’importe quel club serait parfait, le reste c’est du bonus. Je veux également me rapprocher de ma famille ou tout du moins, qu’elle puisse venir avec moi dans ma nouvelle ville.

(…)

Y a-t-il une chance de te revoir jouer en Belgique ?

Elle est très minime. Disons, que je l’évalue à 20 % !

Par Romain Van Der Pluym

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Jonathan Legear dans votre Sport/Foot Magazine

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