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Les 5 révélations du début de championnat

Guillaume Gautier
Guillaume Gautier Journaliste

Ils sont arrivés en Belgique sur la pointe des pieds. Mais quinze matches plus tard, ils ont déjà un bon paquet de recruteurs sur les talons. Eux, ce sont les cinq surprises de ces premiers mois de Pro League cuvée 2016-2017.

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Débarqué dans un pays où les milieux de terrain courent souvent bien plus qu’ils ne pensent, le Danois est rapidement devenu une valeur sûre. Ses courses infinies, qui l’emmènent invariablement d’un rectangle à l’autre pendant nonante minutes, font de lui l’un de ces box-to-box dont le football belge raffole.

Avec ses infiltrations qui transpirent l’intelligence de jeu, et des pieds assez adroits pour s’installer dans le jeu de possession patient de Zulte Waregem, il donne de la verticalité au Essevee et des solutions à l’intérieur du jeu. Jusque dans le rectangle adverse, où il a déjà trouvé le chemin des filets à plusieurs reprises grâce à sa faculté à se retrouver au bon endroit au bon moment.

OMAR COLLEY

Omar Colley (Genk).
Omar Colley (Genk).© BELGA

Après Koulibaly, Kara et Kabasele, Genk a une nouvelle fois trouvé la perle rare en défense centrale. Venu de Scandinavie, le Gambien n’a pas mis longtemps à s’adapter aux spécificités d’un football belge où les défenseurs à la fois physiques et rapides font toujours des merveilles.

Au cocktail défensif qui enivre la Pro League, Omar Colley ajoute une dose d’assurance qui l’amène à prendre des initiatives balle au pied, même si les initiatives des arrières centraux ne sont pas démesurément encouragées par Peter Maes.

Omar laisse pourtant entrevoir des qualités de passe susceptibles de donner du rythme à une relance limbourgeoise souvent trop prévisible pour mettre à mal les blocs défensifs regroupés qui se présentent de plus en plus fréquemment face à Genk.

LAZARE AMANI

Lazare Amani (Eupen).
Lazare Amani (Eupen).© BELGA

Quand Eupen a débarqué en Pro League, on parlait déjà beaucoup d’Eric Ocansey et d’Henry Onyekuru. Par contre, personne ne connaissait Lazare Amani. Associé à Luis Garcia au milieu de terrain, l’Ivoirien affiche une maîtrise axiale impressionnante pour un joueur de 18 ans.

Toujours bien positionné entre les lignes, avec son corps bien orienté pour emmener le jeu vers l’avant, Lazare ressemble à un milieu de terrain espagnol perdu dans un championnat où les joueurs de son gabarit sont souvent éloignés d’un axe où règnent les grands formats.

Mais Eupen est différent. Heureusement pour Lazare, rendu insaisissable par un centre de gravité plus bas que la moyenne et des courses tranchantes pour fuir un contact dont il sortirait toujours perdant.

NANY DIMATA

Nany Dimata (Ostende).
Nany Dimata (Ostende).

Qui a dit que l’Académie du Standard ne formait plus de joueurs assez forts pour faire vibrer le championnat ? Parti à Ostende après avoir désespérément attendu sa chance à Liège, Nany Dimata n’a eu besoin que de quelques semaines de préparation pour s’installer à la pointe du dispositif d’Yves Vanderhaeghe. Parce que contrairement à Cyriac, Nany est capable de mobiliser une défense à lui tout seul par son activité incessante.

Si ses apparitions décisives sont encore trop rares, comme pour rappeler qu’il n’a pas encore vingt ans, l’attaquant des Côtiers semble systématiquement au-dessus du lot durant les 30 minutes où il parvient à mettre le match à ses pieds.

STEF PEETERS

Stef Peeters (Saint-Trond).
Stef Peeters (Saint-Trond).© BELGA

Son pied gauche est rapidement devenu l’attraction incontournable des soirées au Stayen. En mouvement ou – surtout – à l’arrêt, le milieu de terrain trudonnaire est capable d’envoyer des ballons tendus à plus de trente mètres, donnant l’impression qu’il peut les déposer absolument où il le souhaite. Sur la tête d’un équipier, par exemple, ce qui lui permet de faire partie des meilleurs passeurs du championnat en enchaînant les caviars sur coup franc.

Mais Stef Peeters, ce n’est pas seulement un donneur de ballons. Son placement au-dessus de la moyenne et sa lecture du jeu pleine de maturité lui permettent de gérer les temps forts et temps faibles de la possession de l’équipe d’Ivan Leko. Un régisseur comme la Belgique n’en crée que trop rarement.

Par Guillaume Gautier

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