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Leekens viré du Club Bruges : « il n’y avait pas de saboteurs », selon Clément

Philippe Clément a repris provisoirement le flambeau à la tête du Club Bruges après le licenciement ce week-end de Georges Leekens. L’ancien Blauw en Zwart aborde avec confiance sa mission, persuadé de pouvoir encore redresser la situation.

« L’écart avec la tête du classement n’est pas aussi grand que ce que l’on pense », a déclaré le nouvel entraîneur ad interim, ce mardi en conférence de presse. Selon lui, la formule des play-offs, où les points sont divisés en deux au terme de la compétition régulière, permet au Club de Bruges de gagner du temps. « Pour moi, c’est un défi. J’ai l’avantage de connaître la situation ayant été entraîneur des défenseurs. Je connais donc tous les joueurs et le staff, ce qui nous permet de ne pas perdre du temps. »

Lors d’une courte analyse des dernières semaines, Clément a surtout observé un morcellement du noyau. « Il existait des frontières et l’engagement des joueurs se limitaient à ces frontières. Nous devons à nouveau former un bloc sur le terrain. Je ne suis pas d’avis qu’il y avait des saboteurs qui voulaient voir Leekens dehors », a expliqué Clément.

Le programme de la semaine n’est pas simple pour l’intérimaire et ses hommes, avec la venue jeudi soir de Newcastle en Europa League et le classico contre Anderlecht dimanche prochain. « Je ne me concentre pas au-delà de ces deux rencontres pour l’instant, même si je suis prêt à tenir mon rôle à plus long terme si nécessaire. »

« Une erreur de recrutement »

« Si notre collaboration avec Georges Leekens n’a pas tenu plus de six mois, on est obligé de constater que son engagement fut une erreur de recrutement », a déclaré le manager général du Club Bruges Vincent Mannaert ce mardi matin en conférence de presse. La direction des Blauw en Zwart s’est donc mise à la recherche d’un nouvel entraîneur, de préférence libre de contrat.

« L’alchimie n’a pas fonctionné. Le parcours a été irrégulier. Certains bons résultats peuvent parfois masquer la réalité du vestiaire, mais même ceux-ci n’étaient plus au rendez-vous », a expliqué Mannaert, qui juge toutefois trop facile de désigner l’entraîneur comme unique responsable. « Les joueurs aussi ont leur part de responsabilité. Philippe Clément, qui a repris actuellement le groupe, n’est pas en possession d’une baguette magique, tout comme le prochain coach. »

Le FC Brugeois avait provoqué pas mal de remous en débauchant Leekens peu avant l’été alors qu’il était à la tête de l’équipe nationale. Cette fois, les recherches se dirigent également vers l’étranger. « Nous prendrons le temps de la réflexion. Mais nous ne nous arrêtons pas à nos frontières. Pour l’instant Philippe (Clément) a toute notre confiance », a encore expliqué Mannaert, précisant que Clément deviendrait normalement l’adjoint du nouvel entraîneur.

Bruges respectera le contrat signé avec Leekens

« Le montant de 2,5 millions d’euros d’indemnité de licenciement à payer par le FC Brugeois à son ancien entraîneur Georges Leekens n’est pas juste », a poursuivi le manager Blauw en Zwart. « C’est beaucoup moins », selon Mannaert, qui a aussi contredit certaines annonces faites dans la presse. Selon lui la direction brugeoise n’a pas l’intention de marchander cette indemnité de licenciement et respectera le contrat signé avec Leekens.

« C’est le Club de Bruges qui a pris la décision du limogeage. Nous assumerons correctement nos responsabilités », a-t-il encore précisé, lui qui n’a toutefois pas voulu révéler le montant exigible par Leekens. « Au FC Brugeois, l’entraîneur est l’homme le plus important dans la vie du club. Dans notre philosophie, il est donc normal que celui-ci soit rétribué de la même manière que ce que gagnent les meilleurs joueurs du noyau », a-t-il toutefois bien voulu lâcher.

Sportfootmagazine.be, avec Belga

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