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Le VAR en Pro League est-il vraiment efficace ?

Cela fait plus d’un an que l’assistance vidéo est employée dans notre championnat, sans faire l’unanimité auprès des anciens arbitres ou auprès des autres clubs. Le football doit évoluer, et la vidéo semble être le meilleur outil pour éviter les erreurs d’arbitrage, mais est-ce vraiment le cas ?

Alors que le championnat anglais, un des meilleurs du monde vient d’autoriser l’arbitrage vidéo pour la saison prochaine, notre Pro League est à la traîne par rapport à leurs homologues européens. Les moyens manquent pour que le VAR soit plus performant en Belgique. Le point de la situation chez nous.

Une mauvaise utilisation en Pro League

Le premier problème vient de la compétition elle-même, en utilisant le VAR (video assistant referees) à certains matchs du championnat, privilégiant les affrontements entre gros clubs. Pour que l’arbitrage vidéo devienne plus fréquent dans les rencontres à tous les étages. Il faudrait mettre en place cette aide pour tous les clubs.

L’autre bémol concerne les arbitres qui utilisent le VAR lors de ces rencontres. Malgré sa présence, ils ne l’utilisent pas à bon escient pour prendre une décision. Certains arbitres sont décriés pour leurs manques de jugement dans le football, la vidéo ayant pour but de les aider à faire un choix juste.

L’objectif premier du VAR est d’éviter les injustices, mais au lieu de cela, beaucoup d’équipes sont laissées par les erreurs d’arbitrage, n’ayant pas recours à la vidéo…

Un VAR au moyen limité

Si le VAR est une réussite en Allemagne, en France où en Italie, c’est grâce aux budgets de ces pays et surtout à l’argent en suffisance des fédérations. La Pro League offre une vidéo « expérimentale » devant faire ses preuves aux yeux du grand public, en n’utilisant pas assez de moyens pour l’améliorer. Durant les matchs en Belgique, il n’est pas rare que l’assistance vidéo soit indisponible pour toute la rencontre, alors que l’outil est censé être vérifié bien à l’avance pour son utilisation.

Le championnat belge n’a pas encore les moyens d’avoir un VAR opérationnel, car les fonds budgétaires de l’Union Belge ne sont pas aussi conséquents que ceux de la FIFA, ou de tout autre championnat européen.La FIFA, avec ses moyens a montré une utilisation rapide et efficace de la vidéo lors de la Coupe du Monde.

Quant aux championnats européens, ils ont pris le pli et il y a désormais moins d’injustices dans les matchs. La Belgique apprend ce système et le peaufine au fil du temps, afin que cela soit idéal dans les prochaines années.

Une assistance vidéo organisée

Là où le VAR doit-être amélioré en Belgique, c’est concernant sa direction, souvent utilisée par des personnes peu qualifiées pour la gérer. A la Coupe du Monde, la FIFA avait choisi d’anciens arbitres réputés pour gérer le visionnage des actions : un système efficace pour obtenir une décision arbitrale. Il est judicieux que cela soit un ancien arbitre qui dirige les opérations, car son avis serait plus précis avec une rapide exécution des ralentis.

La vidéo fait partie du football, c’est une réalité afin de permettre à ce sport d’évoluer et d’avoir moins d’erreurs. Tout n’est pas noir, car l’utilisation du VAR est positive cette saison en Pro League, preuve que cette technologie peut évoluer.

L’erreur est humaine dans tous les sports, et le football ne fait pas exception. Le VAR est présent pour éviter ces malentendus et rendre les phases moins injustes pour les équipes.

Alexandre Degryse

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