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Le Standard Femina au bal des championnes

La Women’s Champions League fait escale à Sclessin, ce soir. Le Standard affronte le tenant du titre, Francfort, et doit défendre l’honneur de la Belgique en Europe. En coulisses, les Rouches sont en train de dessiner les contours de l’ère post-BeNe League.

Le rapport de force entre le Standard et le FFC Frankfurt est tellement disproportionné qu’il faudrait un demi-miracle pour arracher un partage. La saison dernière, Francfort a remporté la Ligue des Champions en surclassement. En neuf rencontres, les Allemandes ont marqué 42 buts. Seul le PSG est parvenu à opposer une certaine résistance en finale (2-1). Fery Ferraguzzi, le directeur technique, compare le match entre le Standard et Francfort à une course entre une Citroën et une Ferrari.

Pour le Standard, la Ligue Champions tombe à point nommé pour oublier les soucis nationaux. La disparition de la BeNe League a fait beaucoup de tort aux Rouches. Les Liégeoises sont privées des duels contre l’Ajax, Twente ou le PSV. Place à la Super League, version light de la Jupiler Pro League, y compris les play-offs et la division des points. Mais avec seulement vingt journées de championnat. Le calendrier irrite également le Standard. Le coach Benoît Waucomont a donné le coup d’envoi de la nouvelle saison le 13 juillet. Trois mois plus tard, l’équipe n’a joué que quatre matches. Le mois passé, la compétition a été interrompue pendant trois semaines, et il n’y a pas davantage de matches officiels entre la mi-décembre et la mi-février.

La disparition de la BeNe League n’a eu qu’un seul effet positif: le Standard Femina a pu accélérer le passage de ses jeunes talents vers l’équipe Première. Au début des années 80, la politique de jeunes du Standard était un no man’s land. Ferraguzzi a secoué le cocotier. La direction du Standard a suivi et a lancé un plan très ambitieux: une académie de jeunes pour les filles. Elle compte aujourd’hui 110 joueuses réparties entre six équipes. Les infrastructures, les entraîneurs diplômés et l’encadrement professionnel ont produit leur effet.

L’académie ne permettra pas au Standard de s’enrichir. Mais, à terme, cette politique doit permettre de révéler une nouvelle Tessa Wullaert. Ou une version moderne de l’icône Aline Zeler.  » Je nourris un rêve un peu fou: celui de voir, un jour, onze filles de notre académie au sein de l’équipe Première. Ce serait une récompense pour tous les gens qui travaillent dans l’ombre « , explique Ferraguzzi.

Par Alain Eliasy

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