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Lazare Amani: d’aucun match joué pour Charleroi à une place de titulaire à l’Union

En janvier, Lazare Amani était de retour plusieurs rencontres d’affilée dans le onze de base de l’Union. À l’époque, on s’attendait à ce qu’il perde rapidement sa place, mais cinq mois plus tard, il n’est toujours pas sur le banc et est devenu une pièce importante de l’entrejeu de Felice Mazzu.

La blessure de Kaoru Mitoma a contraint Felice Mazzu de modifier son onze de base en début d’année civile. Le match contre Seraing a acté la première titularisation de Lazare Amani depuis son exclusion contre ces mêmes Métallos en octobre. Un match où Mitoma s’était d’ailleurs révélé en plantant un incroyable quadruplé. Pour l’Ivoirien de 24 ans, les Liégeois restent un souvenir douloureux comme il le racontait d’ailleurs dans le journal Le Soir : « Nous étions en mauvaise posture car nous étions menés 0-2 à la pause. J’ai écopé d’une rouge stupide, même si je pense que l’arbitre a mal interprété mon geste. J’ai eu du mal à digérer cette exclusion et j’ai attendu si longtemps pour recevoir ma chance à nouveau. Lorsque l’occasion s’est présentée, je ne l’ai pas saisie. J’étais de nouveau sur le banc après », détaille Amani

En janvier, il a saisi sa chance, puisqu’il est resté titulaire et a relégué Loïc Lapoussin sur le banc. En avril, l’Union a finalement décidé de lever l’option d’achat prévue dans son contrat de location avec Charleroi. En conséquence, Amani portera encore les couleurs bleue et jaune pendant trois autres saisons.

Champion au Portugal

C’est donc l’épilogue de son aventure ratée pavec les Zèbres. L’Ivoirien n’a tout simplement joué aucune rencontre pour Charleroi. « Quand je suis arrivé, l’équipe était dans une bonne dynamique et les réservistes devaient attendre leur tour. Puis en mars, il y a eu le début de crise sanitaire et au début de la nouvelle saison, j’ai perdu mon père. Je me suis ensuite rendu en Côte d’Ivoire pendant quinze jours pour assister aux funérailles. A mon retour en Belgique, j’ai été testé positif au covid. Je n’ai donc pas pu m’entaîner pendant près d’un mois », explique-t-il dans les colonnes du Soir.

En octobre 2020, Charleroi décide de prêter Lazare Amani à l’équipe Estoril Praia qui évolue en deuxième division portugaise. Avec cette équipe, il remporte le titre de champion et l’entraîneur local veut le conserver dans son noyau pour évoluer dans la plus haute division portugaise. « Mais je voulais revenir en Belgique, car j’avais encore quelque chose à prouver ici », raconte Amani.

Lazare Amani en duel avec Pieter Gerkens et Sven Kums d'Anderlecht. L'Ivoirien a porté le maillot des Pandas à 99 reprises.
Lazare Amani en duel avec Pieter Gerkens et Sven Kums d’Anderlecht. L’Ivoirien a porté le maillot des Pandas à 99 reprises.© iStock

Un 100e match en première division, pour sa première à l’Union

C’est ainsi qu’il s’est retrouvé à l’Union l’été dernier. Il était titulaire pour le premier match de la saison, un derby sur la pelouse d’Anderlecht. « C’était mon 100e match en première division belge et mon retour en Belgique. C’était une occasion parfaite », se souvient-il.

Les 99 autres matches, il les avait joués pour Eupen, où il a effectué ses premiers pas dans le football professionnel à seulement 18 ans. Il avait fait le saut de l’Académie Aspire aux Cantons de l’Est, une transition facilité. « Je connaissais déjà certains des joueurs de mon passage à l’académie », raconte-t-il.

Le 100ème match avec les Pandas n’arrivera finalement jamais. « Mon aventure à Eupen s’est globalement bien passée, même si la fin a été un peu tendue avec le conseil d’administration et le coach. J’étais censé disputer mon 100e match, mais j’ai été retiré de la sélection à la dernière minute », détaille-t-il.

Éléphants oranges

Cinq ans avant de s’envoler pour la Belgique, Amani n’avait jamais joué au football dans un vrai club. « Jusqu’à l’âge de treize ans, je ne jouais qu’avec des amis et à l’école. Ensuite, j’ai été autorisé à représenter ma ville lors des finales nationales pour les tests d’Aspire. Là, j’ai été sélectionné pour le tour suivant au Qatar, après quoi j’ai été l’un des dix-huit à commencer la formation à l’Académie située au Sénégal. C’était difficile car Dakar était loin de chez moi, mais j’étais accompagné de deux amis et je rêvais de devenir footballeur », narrait-il à La Dernière Heure en évoquant son transfert à Eupen.

Et s’il peut continuer à progresser, il espère un jour réaliser son autre rêve : jouer pour l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. « C’est le rêve ultime d’un enfant de pouvoir porter le maillot des Eléphants oranges. Mais il y a beaucoup de bons joueurs qui évoluent à ma position. Je dois continuer à travailler dur pour y arriver », affirmait-il encore pour le journal Le Soir.

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