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Laurens De Bock sur le maintien de Zulte Waregem en D1A : « Nous devons relever la tête le plus rapidement possible »

Il reste encore quelques matchs importants à jouer pour Zulte Waregem cette saison. Le capitaine Laurens De Bock veut une réaction dans les prochaines semaines. l’

La nouvelle année n’a pas bien commencé pour Zulte Waregem. Après sept matchs, l’Essevee n’a toujours pas gagné, et pour l’instant il reste sur un inquiétant bilan de 3 sur 21. Pendant ce temps, la zone rouge se rapproche de plus en plus, surtout depuis l’humiliation 5-0 subie dans le derby contre Courtrai. « Cette défaite va nous suivre encore pendant un certain temps », déclare Laurens De Bock. « Nous avons bien commencé le match, avec quelques occasions, mais nous avons encaissé à deux reprises dans des moments de flottement. Puis, il y a eu le carton rouge… A partir de là, vous savez que ça va être très difficile. Ce n’était certainement pas une soirée amusante, mais nous n’avons pas le temps de trop y penser. Dimanche, il y aura ce match très important contre Seraing. »

Peut-on dire que votre saison est décevante ?

LAURENS DE BOCK : « Je pense que nous avons manqué de chance à de trop nombreuses reprises. Tout tourne contre nous, alors que juste avant la nouvelle année nous avons vécu deux matchs contre le FC Malines et le Standard où la chance était de notre côté. Mais depuis la trêve hivernale, la réussite nous a tourné le dos. Il faut parfois de la chance en football, mais ce n’est pas le cas pour nous en ce moment. »

Quels sont les problèmes dont souffre l’équipe ?

DE BOCK : « Nous encaissons beaucoup trop de buts évitables. Et quand vous en encaissez autant, il devient très difficile de gagner des matchs. »

Pourtant, la défense de Zulte Waregem est assez expérimentée avec vous et les nouveaux venus Timothy Derijck et Dion Cools.

DE BOCK :  » Ce n’est pas qu’une question d’expérience, mais je pense que nous avons des lacunes en tant qu’équipe. Le problème est plus collectif et pas seulement défensif. Nous prenons beaucoup de buts dans les périodes de flottement. Plusieurs facteurs expliquent notre mauvais classement cette année. »

Olivier Deschacht a déclaré dans les colonnes de Krant van West-Vlaanderen que Zulte Waregem manquait de quelqu’un comme lui, c’est-à-dire, un leader qui ose mettre le poing sur la table. Êtes-vous d’accord avec lui ?

DE BOCK : « L’impact d’Olivier sur la défense et l’équipe a été important quand il jouait encore. Maintenant, c’est aux autres gars de prendre l’initiative dans ce domaine. Et il arrive trop rarement que des joueurs prennent la parole dans notre vestiaire ou sur le terrain. C’est un point sur lequel nous devons travailler en tant que groupe. »

Il arrive trop rarement que des joueurs prennent la parole dans notre vestiaire ou sur le terrain

Laurens De Bock

Nouvelle situation

La saison dernière semblait aussi compliquée pour Zulte Waregem, mais en décembre vous avez connu le déclic et vous étiez même en compétition pour une place en play-off 2. Pourquoi n’y êtes vous pas parvenus cette fois ?

DE BOCK : « Notre mois de décembre a été incroyable. Nous avons réalisé une belle série qui nous a donné confiance. A ce moment là, gagner commence à aller de soi. Cette saison, ce n’est pas le cas et nous perdons beaucoup trop de matches. Nous devons commencer à croire en nos qualités et être capables de se dire qu’on peut aussi gagner des matches. »

Remarquez-vous dans le groupe une certaine crainte de la relégation ?

DE BOCK : « La peur est un bien grand mot, mais on remarque tout de même qu’il est minuit moins cinq et que l’enjeu de chaque match devient de plus en plus important. Chaque semaine, nous nous disons que le match à venir est vital. Il n’en a pas été autrement contre Courtrai. Alors, rentrer à la maison avec une défaite 5-0 est tout sauf amusant. Le temps presse. Lutter contre la relégation le plus rapidement possible est une situation nouvelle pour moi. Je n’y suis pas habitué, mais je dois aussi m’y adapter. Nous devons relever la tête et prendre nos responsabilités dès ce week-end. »

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Comment vivez-vous le fait d’avoir avec Timmy Simons et Davy de Fauw, deux anciens coéquipiers comme entraîneurs ?

DE BOCK : « Cela se passe très bien. Nous sommes tous assez professionnels. J’ai joué avec eux pendant longtemps, mais je suis assez âgé maintenant pour comprendre la relation qu’il doit exister entre l’entraîneur et ses joueurs. Il faut toujours un certain respect envers votre entraîneur et les autres joueurs. Ce ne serait pas une bonne image si je me comportais comme un ami avec Timmy ou Davy. »

Quelle est l’importance de ce duo depuis qu’il a repris la direction des opérations à l’Essevee ?

DE BOCK : « Timmy met davantage l’accent sur des mots-clés comme « plein gaz » et « pressing ». Ce sont aussi des choses sur lesquelles nous nous entraînons en permanence. Mais il a aussi une bonne vision des adversaires et du plan tactique à mettre en place pour les affronter. Malheureusement, ce n’est pas encore très payant en termes de résultats. »

Club familial

Après cinq années fructueuses au FC Bruges, couronnées de deux titres, vous êtes parti de l’autre côté de la Manche à Leeds United, en 2018. Mais ça ne s’est pas passé comme vous l’aviez espéré.

DE BOCK :« C’était complètement différent de ce que l’on connaît en Belgique. J’ai quitté un environnement familier et cela n’a pas été facile pour moi. Et quand les entraîneurs passent les uns après les autres, ça peut aller vite. Vous n’entrez plus dans les plans du nouveau coach et puis j’ai décidé de rentrer en Belgique. J’aurai au moins essayé une fois dans ma carrière et malheureusement ça n’a pas marché. Mais je n’ai aucun regret au moins. »

Nous devons commencer à croire en nos qualités et nous dire que nous pouvons gagner des matches

Laurens De Bock

Après quelques prêts, vous débarquez à Zulte Waregem. Vous y avez retrouvé du plaisir ?

DE BOCK : « Zulte Waregem est un club familial et les supporters sont proches de l’équipe . J’aime cette atmosphère lorsque je joue au football quelque part. Et avant que je ne vienne ici, c’était aussi une équipe habituée du milieu de tableau, même si ce n’est pas le cas cette saison. Mais, je me sens très bien avec ce club, quels que soient les résultats. »

Pendant ce temps, le FC Bruges, votre ancien club, continue à lutter pour le titre dans une course finale qui s’annonce passionnante. Les Blauw en Zwart peuvent-il encore remporter le titre ou l’Union Saint-Gilloise possède-t-elle déjà une avance trop importante ?

DE BOCK : « Ce ne sera pas facile pour le Club. Je pense que l’Union réalise un très beau parcours. Je l’ai déjà remarqué lorsque nous avons joué contre eux. C’est vraiment une équipe très solide et elle pratique le meilleur football de Belgique. Tout dépendra du nombre de points d’avance qu’ils auront au début des Play-offs. Tout est parfois possible lors de ces derniers. Si vous connaissez une mauvaise passe et que vous perdez trois matchs d’affilée, vos poursuivants reviennent directement à votre hauteur. Mais l’inverse est aussi vrai, si l’Union prend un bon départ, elle aura tout de suite une grande avance. Les Play-offs seront donc décisifs. Le Club a réalisé de bons transferts cet hiver, avec des joueurs créatifs. S’ils commencent à retrouver leur jeu, ils seront certainement un grand rival pour l’Union. Mais on ne peut pas non plus exclure Anderlecht pour le titre. Cela promet en tout cas d’être passionnant. »

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