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La Pro League réagit aux coûts générés par les matches pour la police

L’évolution des coûts liés à la sécurité autour des matchs de football fait l’objet d’une attention particulière de la part de la Pro League depuis des années. Telle a été la réaction publiée mardi par la Pro League, association des clubs professionnels belges, après les chiffres publiés par le Ministre de l’Intérieur Pieter de Crem (CD&V) en réponse à une question parlementaire du député Brecht Vermeulen.

Selon les quotidiens Het Nieuwsblad, De Standaard, de Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg, les coûts que les matchs de football génèrent pour la police grimpent à 10.981.437 euros, alors qu’ils ne pesaient que 6,2 millions il y a deux ans. Selon le ministre des Affaires intérieures Pieter De Crem, ce sont principalement l’Antwerp (D1A) et le Beerschot-Wilrijk (D2) qui ont gonflé les chiffres 2016-2017. Avec leur retour vers le football professionnel, les matches augmentent aussi le nombre de supporters à risque.

« Le coût social de l’organisation de matchs de football en raison du déploiement d’agents de police est considérable. C’est la raison pour laquelle, ces dernières années, la Pro League a pris les initiatives de nature à renforcer les capacités de ses clubs en tant qu’organisateurs et à transférer ainsi l’essentiel de l’organisation des matchs vers les clubs », pouvait-on lire dans le communiqué. « Les chiffres publiés ce jour commandent que les autorités compétentes et la Pro League entament une nouvelle concertation. »

Au moment de l’augmentation du niveau de la menace terroriste (2015-2018), le football professionnel s’est engagé dans la mise en place de mesures internes, a expliqué la Pro League: augmentation des budgets des clubs dédiés à la sécurité, responsabilisation des clubs afin d’imposer leurs propres sanctions via l’exclusion civile, développement de campagnes de sensibilisation sur ce qui est permis ou non dans les stades, création du Supporters Liaison Officer (le médiateur des supporters), renforcement qualitatif et quantitatif du fonctionnement des stewards, extension des compétences et des tâches des stewards, non seulement dans le périmètre du stade, mais aussi dans les alentours immédiats, optimisation de la collaboration avec les forces de l’ordre,… Ces mesures ont été évaluées positivement par la suite, tant par les autorités compétentes que par les clubs.

« Un modèle d’organisation qui reporte l’essentiel de la charge sur les clubs et réduit les coûts pour la société n’est pas seulement possible mais a déjà été appliqué », a ajouté la Pro League. « Ainsi, la saison dernière, le nombre d’exclusions civiles (près de cent), a considérablement augmenté, les clubs pénalisant eux-mêmes les spectateurs qui se comportent mal. Des campagnes de sensibilisation concernant la pyrotechnie et les chants discriminants ont également été mises en place par la Pro League dans tous les clubs. »

« Dans le cadre de la récente réforme de la loi football, la Pro League a plaidé pour la traduction de ces principes dans la législation. Malgré des résultats indéniables et malgré la collaboration positive avec les autorités locales et supralocales et les services de sécurité, seule une partie de ces mesures a été intégrée dans la loi. Le déploiement des forces de police comme base pour l’organisation de matchs de football reste donc trop souvent le principe de départ. »

En conclusion, la Pro League a assuré être en concertation avec les autorités ainsi qu’avec la Cellule Football. « Le football professionnel propose aux responsables politiques de s’engager ensemble à renforcer la sécurité dans les stades, c’est-à-dire là où les clubs en tant qu’organisateurs doivent assumer leurs compétences et leurs responsabilités ».

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