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La méthode MPH pour avoir la gagne

Le Club Bruges de Michel Preud’homme est toujours en lice sur trois fronts : le championnat, la Coupe et l’Europa League. Et ce n’est pas un hasard.

« Restons réalistes : pour les grands clubs belges, il n’y a que deux trophées possibles, la Coupe et le titre » nous annonce d’emblée Vincent Mannaert, manager général du Club Bruges. Et pourtant, Bruges a toutes ses chances de poursuivre son aventure sur la scène européenne, ce qui constituerait un véritable tour de force.

« Cette saison, j’ai le sentiment que tout se plie dans le bon sens », poursuit Mannaert. « Nous y oeuvrons depuis trois ou quatre ans. Nous sommes la seule formation encore invaincue en Europa League. Nous n’avons pas encore affronté de vrai ténor mais quand on gagne 10 matches sur 13 et qu’on a le moins de buts contre, on peut dire qu’on a bien travaillé. Nous avons surtout progressé au niveau de notre résistance mentale. Menés au Standard, par Genk et Anderlecht, nous sommes chaque fois revenus.

C’est peut-être la plus grande différence par rapport aux autres années. Pendant cette période, nous avons également développé le meilleur football, par moments, pendant six à sept matches mais nous n’étions pas encore aussi forts mentalement alors que maintenant, nous avons trouvé le bon mix. »

Et ce, même si certains observateurs reprochent l’abondance de longs ballons. « Notre jeu est plus direct. C’est moins la marque qui a permis à Michel Preud’homme d’être champion avec le Standard que le résultat de l’observation des qualités dont nous disposons. Nous savions que nous avions le sens du but mais que nous étions parfois fragiles en défense quand nous tentions d’imposer un football dominant.

Par le biais de quelques adaptations, Michel est parvenu à souder l’équipe et à résoudre le problème en très peu de temps. En fait, une des principales qualités de notre entraîneur, c’est de convaincre les joueurs de l’importance de devenir un gagnant. Il les confronte à eux-mêmes, au groupe, il leur montre des solutions. Progressivement, les joueurs le suivent. Ça devient un jeu de dominos : celui qui ne suit pas est écarté », conclut Mannaert.

Par Peter T’Kint

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