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La double face de MPH: Docteur Michel et Mister Preud’homme

Vous avez élu Michel Preud’homme meilleur entraîneur des vingt dernières années en Belgique. Un choix que plusieurs acteurs ayant croisé la route du coach liégeois ont accepté de commenter pour esquisser le portrait d’un Preud’homme ambivalent. Extraits.

« Il fait ce que d’autres ne font pas »

Paul-José Mpoku, 64 matches sous ses ordres au Standard (2018-2019)

« C’est un entraîneur d’abord exigeant avec lui-même. Donc en corollaire, avec ses joueurs aussi. Il ne faut pas travailler très longtemps avec lui pour comprendre pourquoi il a gagné partout où il est passé. En fait, il fait ce que d’autres ne font pas. Tactiquement, il a toujours eu une longueur d’avance. C’est le fruit d’une grande discipline quotidienne. La saison dernière, du temps d’Emilio (Ferrera, ndlr), il donnait moins régulièrement l’entraînement, mais cette saison, avant mon départ, il était présent sur le terrain tous les jours. C’est un travailleur.

Pour briller avec Michel Preud’homme, il faut trouver l’équilibre. Dans mon cas, je me suis toujours arrangé pour bénéficier d’une certaine liberté. Une liberté dans la structure, en fait. Parce qu’il savait qu’à tout moment, je pouvais voir quelque chose de différent, il acceptait de me laisser une certaine zone de liberté, mais jamais de me laisser sortir du cadre. Si tu parviens à accepter ça, tu vas beaucoup jouer avec Preud’homme. Ça a été mon cas. L’autre avantage avec lui, c’est que tu peux aller le trouver pour discuter, sa porte sera toujours ouverte.

« Adorable en-dehors des caméras »

Sébastien Bruzzese, 31 matches sous ses ordres à Bruges (2015-2016)

« Ce que j’apprécie avec Michel, c’est que c’est quelqu’un de très correct. Dans le sens honnête intellectuellement. Il est juste dans ses décisions. C’est rare un coach qui vous explique dans les détails les raisons de son choix. Sans pour autant tourner autour du pot. D’autres vous évitent, tournent les talons quand ils vous croisent. Michel, lui, argumente. Vous pouvez ne pas être d’accord avec lui, mais au moins vous savez pourquoi. J’ai énormément de respect pour sa franchise. Et s’il paraît très nerveux en bord de terrain, il est aussi capable de se montrer très humain en dehors. De vous prendre dans les bras après un bon match par exemple. En fait, en-dehors des caméras, c’est quelqu’un d’adorable. Qui sait, peut-être que nos chemins seront encore amenés à se croiser ? En tout cas, quand Michel Preud’homme vous appelle, vous ne dites pas non. »

Par Pierre Danvoye, Guillaume Gautier et Martin Grimberghs

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