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La CBAS inflige une amende à Genk pour des chants anti-wallons

La Cour belge d’arbitrage pour le sport (CBAS) a infligé mercredi une amende de 1000 euros, avec sursis, au club de football du Racing Genk en raison des chants anti-wallons à l’encontre des supporters du Standard le 19 octobre 2019. Le KRC Genk ne doit pas payer effectivement l’amende. Les 1000 euros bénéficient d’un sursis intégral d’un an.

Le parquet fédéral de la fédération belge de football avait poursuivi le champion national en titre, car les supporters limbourgeois avaient chanté « les Wallons, c’est du caca » à l’adresse de ceux du Standard (1-0) après le coup de sifflet final. Les faits datent du 19 octobre 2019, jour du match comptant pour la dixième journée de la Jupiler Pro League. La commission des litiges d’appel de la Fédération (RBFA) avait décidé le vendredi 3 janvier, de ne pas infliger d’amende à Genk, car il n’y avait pas d’intention particulière à l’acte.

Mais le procureur fédéral Kris Wagner n’en est pas resté là et s’est adressé à la CBAS. Il a requis une amende de 2.500 euros, qui était aussi sa requête initiale.

Genk s’est de nouveau défendu, déclarant entre autres que ses supporters ne faisaient qu’exercer leur droit à la liberté d’expression.

Le chant « Les Wallons c’est du caca » est blessante et insultante. C’est même une insulte grossière », selon la CBAS dans sa motivation publiée mercredi. « Une intention générale est suffisante pour une sanction, et c’est alors que l’on agit en connaissance de cause et intentionnellement. Les supporters de Genk devraient au moins savoir que le chant en question était offensant. La défense selon laquelle les chants en question relèvent du droit à la liberté d’expression ne peut être suivie. Après tout, le droit à la liberté d’expression n’est pas absolu et est limité par la protection des droits d’autrui, y compris le droit de respecter l’honneur et la bonne réputation de quelqu’un d’autre ».

« La cour d’arbitrage tient toutefois compte, d’une part, des insultes provocatrices antérieures des supporters du Standard (« Puta Racing Genk », « Enculé, fils de pute », « Vendu, vendu, vendu »), et d’autre part, du fait que le rapport du délégué du match indiquait que le comportement des supporters de Genk pendant le match était exemplaire ».

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