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L’Union belge veut interdire les engins pyrotechniques dans les stades

Peter Bossaert, CEO de l’Union belge de football (URBSFA), souhaite interdire les engins pyrotechniques dans les stades de football du pays, a-t-il indiqué jeudi à l’issue d’une réunion au cabinet du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Pieter De Crem.

Cette réunion de coordination concernant la sécurité dans et autour des stades de football s’est tenue à la suite des incidents qui ont mené à l’arrêt du clasico Standard – Anderlecht le 12 avril dernier. Le match a été arrêté définitivement après 31 minutes en raison de jets de fumigènes et de pétards depuis la tribune des supporters d’Anderlecht.

De nouvelles mesures ont été annoncées jeudi. « Je suis content de cette initiative. Nous devons collaborer pour que le football reste une fête », déclare Peter Bossaert. Les engins pyrotechniques et les jets de gobelets de bière n’y ont pas leur place. Cela concerne peut-être 2% des supporters mais les 98% restant en sont les victimes. Grâce à ces nouvelles règles, nous espérons pouvoir appliquer des peines plus sévères à l’avenir, par exemple en interdisant l’accès au stade aux auteurs des faits. Nous devons aussi mieux communiquer sur les dangers des engins pyrotechniques ».

Dans certains stades, c’est le club lui-même qui fournit les engins pyrotechniques, afin de mettre l’ambiance au coup d’envoi. Bossaert veut aussi arrêter cela. « Nous sommes en faveur de l’interdiction des moyens pyrotechniques, qui n’ont rien à faire dans un stade. Le risque est trop grand. On n’a pas besoin d’engins pyrotechniques pour mettre de l’ambiance. Quand on pense ambiance dans les stades, on pense à la Premier League, où les feux de Bengale ont disparu. Le football que nous voulons est un football sans feu de Bengale. Le football doit être une fête, pas un divertissement ».

« Pour arriver à ce résultat, nous devons mieux équiper nos stades avec une surveillance caméra élargie et des portiques mécaniques. Les stewards jouent en outre un rôle très important. C’est souvent un jeu du chat et de la souris entrent les utilisateurs d’engins pyrotechniques et les services d’ordre. Nous devons donner aux services d’ordre les meilleures chances de faire leur travail. Nous développons un programme pour les soutenir. La sécurité coûte cher, mais apporte aussi ses bénéfices si on se protège bien », conclut Peter Bossaert.

Récompenses

La Pro League veut récompenser à partir de la saison prochaine le club qui lancera l’initiative la plus innovante dans la lutte contre les engins pyrotechniques dans les stades, a indiqué Pierre François, CEO de la Pro League, jeudi lors d’une conférence de presse au cabinet du ministre de l’Intérieur Pieter De Crem.

« Le club le plus innovant sera récompensé par un prix. Nous avons eu à ce propos des discussions constructives et prometteuses », dit Pierre François. « Maintenant, les clubs, la Pro League, les supporters et les médias doivent collaborer dans la lutte contre les engins pyrotechniques et les chants racistes. Le football doit rester une fête ». Cette réunion s’est tenue à la suite des incidents qui ont mené à l’arrêt du clasico Standard – Anderlecht le 12 avril dernier. Le match a été arrêté définitivement après 31 minutes en raison de jets de fumigènes et de pétards depuis la tribune des supporters d’Anderlecht.

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