Pierre Danvoye

L’Union belge c’est GTA !

Pierre Danvoye Pierre Danvoye est journaliste pour Sport/Foot Magazine.

L’Union Belge, c’est comme un jeu de PlayStation. On s’amuse à tirer sur tout et tout le monde. Les patrons, les blessés, les ambulances, les commissions, les règlements.

Les ados adorent ! GTA, ou Grand Theft Auto, c’est un jeu violent pour console. Où tous les coups sont permis.

L’Union Belge d’aujourd’hui fait un peu penser à GTA. Sauf qu’on est ici dans le monde réel. En pleine tempête, elle continue d’être dézinguée. Il y a ceux qui attaquent à la kalach, de front. Comme Bart Verhaeghe. Quand le président de Bruges y va, il y va ! En parlant de François De Keersmaecker : « Il s’agit d’un président incapable de gérer une entreprise de la taille de l’Union Belge. Peut-être que la tâche est trop lourde pour lui. »

Tout cela entre deux piques sur le projet de stade national, que Verhaeghe voit comme un arrangement entre amis, entre patrons de la Fédération et direction d’Anderlecht. Au Standard, Roland Duchâtelet rentre dedans, lui aussi. « L’organisation de la Fédération n’est pas bonne. Ces gens-là ne sont pas habitués à diriger une entreprise comme elle devrait l’être (…) Steven Martens est très malin mais il essaie de déplacer le débat. Et le débat, ce sont les chiffres. Est-ce qu’ils sont corrects ou pas ? (…) De Keersmaecker reste dans l’ombre mais il est responsable de la situation. »

Il y a les attaques à la kalach. Et des offensives plus sournoises via quelques lignes bien senties dans un communiqué. Je suis beau joueur, mais pas que…

Ça, ce sont donc des exemples d’attaques frontales. Il y a aussi celles des présidents de Courtrai et de Malines. Ils taclent le top de la fédé mais il y a peut-être une autre explication : ils visent le poste de futur nouveau patron de l’Union Belge.

A côté de cela, on trouve les attaques plus sournoises. Quelques lignes bien senties dans un communiqué. Le message que l’on cherche à faire passer : la fédé nous traite moins bien que les autres clubs. Même Anderlecht joue. L’exemple le plus récent fut la suspension d’Aleksandar Mitrovic pour coup de coude. Le club a signalé qu’il respectait les instances officielles (positif) mais qu’il était le seul à être régulièrement convoqué par la commission des litiges sur la base d’images (négatif).

La tactique peut être la même au Standard. Prenons l’exemple du tifo anti-Steven Defour et du match à huis clos. Extraits : « Au regard de l’émoi suscité dans cette affaire, le Standard n’ira pas en appel. » C’est positif, on montre qu’on accepte le règlement et qu’on comprend la sanction. Mais c’est suivi d’un bémol, d’un reproche : « Le Standard déplore la méthode exceptionnelle et non réglementaire utilisée dans cette affaire pour activer les poursuites à son encontre (…) Notre club ne peut que s’étonner de l’absence d’équité dans les démarches prises par le Parquet de l’U.B. En effet, dans cette affaire, le club d’Anderlecht s’est vu proposer d’emblée une transaction pour les jets de projectiles, ce qui aurait pu (ou dû) être le cas pour le Standard également, mais notre club a lui dû se justifier de ces faits devant la commission des litiges. »

Message codé, pareil à Bruxelles et à Liège : je suis beau joueur, mais pas que…

Par Pierre Danvoye

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